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Quand on pense meeting d'hiver, on se projette souvent vers le dernier dimanche de janvier avec le Grand Prix d'Amérique. Une date qui paraît encore lointaine et pourtant bien présente dans les esprits à la veille du Prix de Bretagne, première des quatre “B”. L'occasion d'une première revue d'effectif avec des objectifs aussi divers que le nombre de concurrents au départ.
Avec l'annonce du retour à l'entraînement ce mardi de Ready Cash, conjuguée à la présence ce samedi en piste de Texas Charm et de la possible venue du tenant du titre Maharajah, le Grand Prix d'Amérique 2015 s'annonce somptueux.
Maintenant, l'expérience de l'hiver dernier avec notamment les soucis de santé du protégé de l'Écurie Victoria Dreams invite à ne pas s'emballer trop vite. Par ailleurs, si l'élève de Stefan Hultman peut s'aligner sans aucun souci au départ du temps fort du meeting d'hiver, il n'en est pas de même pour Texas Charm et Ready Cash qui vont être confrontés à un problème de gains.
Bien qu'ils soient parmi les plus fortunés du peloton, il leur faut, en effet, glaner 31.000 euros d'ici fin janvier pour pouvoir prétendre s'aligner. Ainsi, contrairement au cas Nesta Effe cette année qui avait bénéficié d'une invitation à une course suite à sa requalification une quinzaine de jours avant l'échéance, il n'est pas possible d'en faire de même en France. Aussi, ces deux concurrents vont devoir gagner ces précieux euros dans l'une, ou plusieurs, des préparatoires. Évidemment, on pense en priorité au Prix de Bourgogne, seule course avec le Prix de Bretagne où tous s'élancent au même échelon et bien souvent jugée comme étant la course référence en vue du Grand Prix d'Amérique.
Par définition, les préparatoires permettent de monter en condition au fil des courses. Mieux vaut en effet ne pas arriver prêt trop vite dans le meeting. C'est sans doute ce qui explique que 70 % des gagnants du Grand Prix d'Amérique ne sont pas passés par le Prix de Bretagne. Et, inversement, un tiers des lauréats du Prix de Bretagne au cours des trente dernières années n'était pas présent le dernier dimanche de janvier. L'analyse de Sébastien Guarato est en ce sens précieuse : “J'ai gagné le Prix de Bretagne deux fois, avec Olga du Biwetz, en 2008, et Roxane Griff, en 2012, mais on n'a pas remporté le Prix d'Amérique derrière ! Ce sont souvent des chevaux en condition physique très avancée qui se mettent en évidence. Les cracks, eux, sont prêts un peu plus tard.”
Outre la course aux gains, se lance la course aux points pour les concurrents les moins argentés. Ce que concède Cédric Mégissier, tenant du titre avec Uhlan du Val :“C'est une belle opportunité pour les moins riches qui peuvent plus facilement disputer cette épreuve que les Prix du Bourbonnais et de Belgique, où il faut être placé assez près de la limite du recul pour ne pas être éliminé. D'autre part, en novembre, tout le monde n'est pas à 100 %, et c'est le moment d'en profiter.”
Samedi, des chevaux comme Olmo Holz, Juggle Face, Amour d'Occagnes ou encore Soleil du Fossé auront à cœur de disputer les premières places, la majoration aux gains des plus jeunes les mettant en danger.
