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Dominique Lefaucheux présentera Déesse d'Arquenay dans le Prix d'Essai. Lauréate de ses quatre sorties sous la selle, la fille d'Okapi de Faël remet son invincibilité en jeu face aux meilleurs, avec des ambitions.
Installé à Grez-en-Bouère (53), où il veille sur un effectif d'une trentaine d'éléments -“j'ai environ vingt chevaux à courir et une quinzaine de poulains”-, Dominique Lefaucheux alignera pour la cinquième fois un de ses élèves au départ d'un groupe I, dimanche. Tamira d'Havaroche a couru quatre fois à ce niveau : le Critérium des Jeunes, le Prix Albert Viel, le Critérium des 3 Ans et le “Président”. “Elle aurait pu se classer troisième dans le Critérium des Jeunes ; elle s'était élancée au galop. J'étais installé depuis peu de temps... Une grosse déception.”
Invaincue sous la selle en quatre sorties, Déesse d'Arquenay va tenter de lui apporter la consécration dans le Prix d'Essai. “C'est une pouliche que j'ai reçue avant le débourrage. Elle était très spéciale au début ; elle a d'ailleurs toujours son caractère bien à elle. Elle n'avait pas de vitesse, mais beaucoup de fond. Je sentais que le jour où elle allait s'enclencher cela irait ; elle avait tout, le modèle, le geste, mais il fallait que ça vienne gentiment. À l'attelé, elle n'est pas évidente, mais elle a toujours montré des moyens. Mais elle n'est pas facile à gérer ; elle ne supporte pas grand-chose. C'est la raison pour laquelle je l'ai dirigée sous la selle.”
Lauréate d'emblée dans la spécialité à Vincennes, la fille d'Okapi de Faël n'a cessé de confirmer sa qualité. “Elle me surprend un peu, car je n'ai pas vraiment monté les tours à l'entraînement. Elle progresse au fil de ses courses naturellement et monte de catégorie. Lors de ses deux premières victoires, elle gagnait bien mais l'opposition n'était pas trop relevée. La troisième, c'était mieux, car on attaquait les mâles ; elle marchait 1'16''7 en ayant pris le train à son compte, et la dernière fois c'était très bien. Quand elle a réaccéléré dans le dernier virage, elle a fait voir quelque chose... C'est une jument dure, elle ne lâche rien ; plus il y a du train, meilleure elle est.”
Déesse d'Arquenay prend son métier du bon côté. “Il faut faire attention en partant. Elle est un peu louloute. Elle dandine de la tête ; tu ne sais pas trop ce qu'elle va te faire. Mais que ce soit Anthony (Barrier) ou Matthieu (Abrivard), qui l'a montée la dernière fois, ils m'ont dit qu'ils étaient en sécurité. Matthieu lui a mis deux petites claques à la fesse à l'entrée de la ligne droite, cela ne lui était jamais arrivé, et elle a très bien réagi ; elle se façonne bien.”
Dimanche, le Prix d'Essai se disputera sur les 2.175 mètres de la grande piste, mais cela n'inquiète pas Dominique Lefaucheux : “Comme c'est une jument de tenue, la longue distance ne m'aurait pas gêné, mais les 2.100 ne me dérangent pas. Elle est un peu surprenante, car elle sait démarrer. Lors de son avant-dernière sortie, sur la petite piste, ils sont partis très vite, couvrant les premiers cinq cents mètres sur le pied de 1'11'', et avaient pris le premier tournant plein zing ! Et elle avait bien tourné... La chose qui m'inquiète un peu, c'est le nombre de partants. Jusqu'à présent, elle a toujours couru dans des lots peu fournis. On va bien voir... Avant le coup, j'espère la voir terminer dans les trois premiers. Gagner peut-être pas, mais dans les trois, cela me paraît jouable. Il y a le cheval de Philippe Allaire, la jument de Jean-Michel Baudouin et un ou deux autres mais, si elle répète ce qu'elle vient de faire, elle a le droit de faire l'arrivée.”
