Ce que je redoutais dans mon dernier “Point de vue” (lire Paris-Turf du 20 août) risque malheureusement d'arriver : le 2 octobre prochain, il n'y aura - sauf surprise - aucun des trois premiers du “Jockey-Club” au départ de l'Arc de Triomphe... C'est très grave, mais qui s'en soucie ? En annonçant le 22 août dernier que Zarak ne courrait pas le Prix Niel mais, le même jour, le Prix du Moulin de Longchamp sur 1.600 mètres, Alain de Royer Dupré a conforté nos craintes... (N.D.L.R. : mercredi matin, le poulain était encore engagé dans les deux courses.) Le mentor des chevaux portant la casaque princière n'a pas pris cette décision sans avoir mûrement réfléchi. Il a, comme nous, constaté qu'il manquait toujours un petit quelque chose à Zarak, notamment lors de ses deux défaites face à Almanzor... Comme on ne verra jamais le 3e du “Jockey-Club”, Dicton, sur 2.400 mètres, et qu'Almanzor semble “missionné” pour continuer à briller sur la distance intermédiaire, voilà donc le podium entier de l'ex-Derby de Chantilly qui sera aux abonnés absents le 2 octobre. Il faut se rendre à l'évidence : le Prix du Jockey-Club n'est plus un tremplin vers le Championnat du Monde des pur-sang, comme il le fut pour Dalakhani, Montjeu, Peintre Célèbre, ou plus loin pour Sassafras, le tombeur de l'invincible Nijinsky, auteurs du doublé Chantilly-Longchamp. Le “Jockey-Club” est devenu l'objectif majeur d'une saison, pour les milers de 3 ans ou pour des milers allongés visant les meilleurs groupes sur 2.000 mètres. Chez nous, on ne teste des poulains sur 2.400 mètres dans un groupe I qu'à la mi-juillet, ce qui est tard, alors que les Britanniques ont déjà des certitudes dès le printemps...
Les statistiques sont impitoyables : en onze ans, aucun vainqueur du “Jockey-Club” n'a inscrit son nom au palmarès de l'Arc, contre trois lauréats du Derby d'Epsom et cinq femelles ! Un seul poulain issu du “sommet” cantilien l'a emporté : Hurricane Run, 2e du miler Shamardal en 2005, première année d'une réforme qui n'a pas fini d'avoir des conséquences désastreuses... À commencer sur notre élevage. Shamardal a d'ailleurs donné le ton : les milers se taillent la part du lion au palmarès du “Jockey-Club” new look... En privilégiant la vitesse plutôt que la tenue, on a rendu le programme classique des poulains totalement incohérent. On ne sait même plus à quoi préparent les Prix Noailles, Hocquart et Greffulhe ! Quant au Prix du Jockey-Club, au train où vont les choses, il n'a plus, n'en déplaise aux partisans de la réforme, la même saveur que lorsqu'il se courait sur 2.400 mètres. Comme un vrai Derby. Bien sûr on doit se féliciter qu'un Le Havre, un Lawman ou un Lope de Vega soient devenus de très grands étalons, et bravo à Almanzor qui vient encore de nous régaler, mais ne plus avoir en France de poulain de 3 ans capable de remporter l'Arc, c'est tout de même très embêtant. Pour ne pas dire inquiétant...
Alors, puisqu'on peut davantage compter sur les femelles que sur les mâles chez nous, quel bonheur si La Cressonnière s'imposait le 2 octobre !
Les statistiques sont impitoyables : en onze ans, aucun vainqueur du “Jockey-Club” n'a inscrit son nom au palmarès de l'Arc, contre trois lauréats du Derby d'Epsom et cinq femelles ! Un seul poulain issu du “sommet” cantilien l'a emporté : Hurricane Run, 2e du miler Shamardal en 2005, première année d'une réforme qui n'a pas fini d'avoir des conséquences désastreuses... À commencer sur notre élevage. Shamardal a d'ailleurs donné le ton : les milers se taillent la part du lion au palmarès du “Jockey-Club” new look... En privilégiant la vitesse plutôt que la tenue, on a rendu le programme classique des poulains totalement incohérent. On ne sait même plus à quoi préparent les Prix Noailles, Hocquart et Greffulhe ! Quant au Prix du Jockey-Club, au train où vont les choses, il n'a plus, n'en déplaise aux partisans de la réforme, la même saveur que lorsqu'il se courait sur 2.400 mètres. Comme un vrai Derby. Bien sûr on doit se féliciter qu'un Le Havre, un Lawman ou un Lope de Vega soient devenus de très grands étalons, et bravo à Almanzor qui vient encore de nous régaler, mais ne plus avoir en France de poulain de 3 ans capable de remporter l'Arc, c'est tout de même très embêtant. Pour ne pas dire inquiétant...
Alors, puisqu'on peut davantage compter sur les femelles que sur les mâles chez nous, quel bonheur si La Cressonnière s'imposait le 2 octobre !