pronoturf-Elodie et Phil 59

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
pronoturf-Elodie et Phil 59

Au Pays du Trot , Pronos sur toutes les courses au trot .

ELODIE ET PHIL59 VOUS SOUHAITENT LA BIENVENUE

Avril 2024

LunMarMerJeuVenSamDim
1234567
891011121314
15161718192021
22232425262728
2930     

Calendrier Calendrier

hippodrome de vincennes

hippodrome d'enghien

hippo auteuil-longchamp

hippodrome saint cloud

hippodrome maisons laffitte

hippodrome de caen

hippodrome de vichy

Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

    Page spéciale 70 Ans du samedi 1er octobre

    elodie
    elodie


    Messages : 14581
    Date d'inscription : 08/05/2011
    Age : 76
    Localisation : Dans le 08 - et c'est très joli ! oui ! oui !

    samedi - Page spéciale 70 Ans du samedi 1er octobre Empty Page spéciale 70 Ans du samedi 1er octobre

    Message  elodie Ven 30 Sep - 19:53

    samedi - Page spéciale 70 Ans du samedi 1er octobre 4ff4ef10



    Des souvenirs de Paris-Turf.

    Le rendez-vous manqué de Frankel avec la France (Par Arsène Abitbol)



    Outre-Manche, Frankel est considéré comme le plus grand miler de tous les temps. En France, le représentant de Khalid Abdullah est reconnu comme un authentique crack... qui n'a jamais couru en dehors de l'Angleterre, et qui a manqué un rendez-vous historique avec l'Arc...


    Il y a quatre ans, “Paris-Turf” n'avait pas tout à fait 70 ans mais sa venue aurait été en quelque sorte un cadeau d'anniversaire. Prématuré mais ô combien précieux. Nous aurions tant aimé imprimer des “Une” avec Frankel en couverture dans votre quotidien préféré. On aurait commencé le 14 août 2011, la veille du Prix Jacques Le Marois pour annoncer la venue du crack. Nous aurions pu en faire de même l'année suivante, dans ce même groupe I remporté finalement par Excelebration dans le très bon chrono de 1'34''60. Deux mois auparavant, Frankel démolissait Excelebration de onze longueurs à Ascot. On ne peut s'empêcher de penser qu'il aurait pulvérisé le record de la course… On n'en saura jamais rien. Ce que l'on sait, c'est que les absents ont toujours tort... Mais parfois les absences sont justifiées.
    Sir Henry Cecil a privilégié le classicisme, la valorisation du programme anglais et qui de mieux que Frankel pour ce rôle ? Et s'il est vrai que son absence dans le groupe I deauvillais était regrettable et s'il est vrai qu'un “Le Marois” aurait largement valu une victoire dans les Sussex Stakes - le pendant anglais -, la course dans laquelle l'absence de Frankel a suscité le plus de regrets aux yeux du public français, c'est certainement le Prix de l'Arc de Triomphe, qui aurait fait de lui le cheval du siècle en cas de victoire... Là aussi, Sir Henry Cecil n'allait pas s'aventurer à supplémenter un tel cheval à quelques jours de l'Arc et chambouler ainsi un programme minutieusement établi de longue date…
    Aurait-il tenu 2.400 mètres ? “Lorsque Frankel avait 3 ans, Henry voulait qu'il ne coure que sur le mile, confie Teddy Grimthorpe, manager de l'écurie du prince Khalid Abdullah. Les choses sont très claires. C'était le mile et rien d'autre. Il est vrai que la course folle - mais ô combien sublime - de Frankel dans les 2.000 Guinées a sûrement pesé dans la balance. Rappelons que dans le premier classique anglais, il avait tout de suite fait voler le peloton en éclat pour compter quinze longueurs d'avance sur le peloton à mi-parcours ! L'année suivante, le cheval avait pour objectif principal les Juddmonte International Stakes à York, le 22 août (sur 2.080 mètres), ce qui impliquait une course préparatoire dans les Sussex Stakes à Goodwood (début août sur 1.600 mètres), et en conséquence, de faire l'impasse sur les King George VI & Queen Elizabeth Stakes (fin juillet sur 2.400 mètres). Cela nous rappelle qu'un objectif - un seul - conditionne immanquablement et implacablement le programme d'un pur-sang, en amont et en aval...
    Même son de cloche pour son jockey
    “Il possédait une vitesse de base incroyable, hallucinante, se rappelle Tom Queally, son jockey qui lui a été associé lors de toutes ses courses. Il avait tout. Tout. Je ne remonterai jamais un crack comme lui mais c'est une grande fierté que de lui avoir été associé. Il aura marqué ma vie. Rien n'était impossible pour Frankel. Jamais un cheval n'a été en mesure de le menacer réellement et je pense qu'il aurait gagné n'importe où contre n'importe qui, que ce soit à la Breeders' Cup Turf ou dans l'Arc de Triomphe.”
    Alors pour nous, bien sûr, il est très dommage de ne pas avoir vu Frankel en France mais pour lui, c'était peut-être ce qu'il y avait de mieux. Et quand bien même il aurait gagné l'Arc, il aurait battu Solémia, Orfevre, Masterstroke et Haya Landa. Au fond, n'était-ce pas bien mieux de battre un Cirrus des Aigles au sommet de son art et dans son terrain, Nathaniel, Pastorius et Master of Hounds ? Tous gagnants ou multiples gagnants de groupe I. Et quand on revisite sa carrière au cours de laquelle il a battu vingt gagnants de groupe I, on se dit qu'elle n'aurait pu être orchestrée de meilleure façon. Réalisons la grandeur de ses accomplissements. Il faut remonter au XIXe siècle et à Ormonde pour retrouver un cheval invaincu et orné d'un tel palmarès. Certains diront qu'un grand crack doit avoir gagné sur la distance classique et dans tous les terrains. D'autres ne seront pas de cet avis pour des raisons tout aussi légitimes. D'autres préféreront ne pas spéculer et s'en tenir aux faits. Et les faits sont irréprochables : 14 courses pour 14 victoires. C'était parfait.




    L’expression de la semaine : “être à cheval sur...”




    Cette expression est employée pour les personnes très strictes, exigeantes et qui ne tolèrent pas les écarts aux principes mis en place.
    Cette expression est sans doute tirée de l’exigence que doit avoir un cavalier avec sa monture dans les grandes écoles d’équitation. Un cavalier qui ne fait pas corps avec son partenaire ou qui s’écarte du cheval est instable... et peut s’en séparer rapidement.


    Jamais sans mon Turf




    Thierry Jarnet

    “J'ai découvert “Paris-Turf” dans les années 86-87 quand je suis entré dans le métier. Ces années-là, Internet n'existait pas et pour vérifier nos montes et faire le papier d'une course, on se devait d'acheter “Paris-Turf”. À l'origine, Il n'y avait qu'un seul journal, raison pour laquelle on le surnomme “la bible du turf”. Maintenant, il n'est plus aussi indispensable mais je le lis toujours car j'aime regarder les résultats et les faits marquants du moment. En tant que consultant, j'aime travailler avec le support papier qui reste important à mes yeux mais force est de constater que le numérique prend de l'ampleur et qu'un jour ou l'autre nous devrons le lire devant un écran…”

    Henri Pouret, directeur des programmes à France Galop

    “C'est un produit très important dans le paysage hippique qui me remémore beaucoup de souvenirs. Tout d'abord des souvenirs d'enfant avec un grand-oncle, Édouard Pouret, qui parlait encore de “Sport Complet”... J'ai ensuite eu l'occasion de le parcourir plus régulièrement. Tout d'abord le samedi, quand je pouvais l'emprunter à mon père. Puis, lycéen, je l'achetais quotidiennement, je déjeunais à cette époque très souvent dans un PMU. J'ai ensuite fait une petite parenthèse et une infidélité circonstanciée lors de mon année d'études outre-Manche, période durant laquelle le “Racing Post” a pris le relais... Avant que je revienne sur le sol français et reprenne le cours de ma lecture quotidienne du “Turf”. Ma lecture et mon appréhension du journal ont évolué au fil du temps. Par le passé, je commençais par les résultats et les ultimes pages. Désormais, je débute ma lecture par le point de vue qui permet de savoir ce que l'on dit ou pense des courses et de l'institution, avant de me diriger vers les résultats, puis les courses à venir. Bon anniversaire “Paris-Turf”... Je vous donne rendez-vous dans dix ans avec grand plaisir mais probablement sur un autre support. J'ai, en effet, déjà commencé à prendre l'habitude de consulter le produit sur tablette…”

    Yves Saint-Martin

    ““Paris-Turf”, c'est une référence et une institution... De mon temps, quand j'étais jockey, il était diffusé le soir et on se pressait pour aller le chercher. En ce temps, ni Internet et agent de jockeys, on allait l'acheter pour prendre une connaissance définitive des partants et de nos montes. Il y avait aussi les forfaits et les partants probables pour les réunions à venir. C'était un outil pour connaître nos rivaux et leurs aptitudes, même s'il est vrai que nous connaissions tout de même bien nos partenaires et nos adversaires. Désormais, je suis moins assidu, étant sorti du microcosme. Même si je ne manque pas de parcourir le journal notamment quand mon fils a des partants. Vous n'êtes, en effet, pas sans savoir qu'Éric est désormais entraîneur...”




    Le grand témoin : des rencontres décisives (Par Maurice Dahdi)


    De 1983 à 2013, j'ai eu la chance d'exercer mon métier, tout d'abord à l'Agence Tip, puis à “Paris-Turf”, dont j'étais, bien avant d'être journaliste, l'un des plus fidèles lecteurs.




    Ma rencontre avec “Paris-Turf” et “Sport Complet” (qui finiront par fusionner) s'est faite tout naturellement au début des années soixante. Mon père profitait de son dimanche pour faire l'étude du Tiercé, seul événement de la semaine (heureux temps). Il partait prendre son café vers 10 heures du matin et étudiait minutieusement les performances de tous les chevaux. J'ai ainsi appris rapidement à faire le “papier” et je me suis très vite rendu compte que j'avais des prédispositions.
    Mon oncle Julien, qui était un ami d'enfance du légendaire Maurice Zilber, me présenta celui-ci en 1968, lors d'une réunion dominicale en septembre à Longchamp. Une rencontre décisive qui renforça encore un peu plus ma passion pour les courses. C'est ainsi que durant toute mon adolescence, et bien au-delà, j'ai suivi les chevaux de Maurice comme un vrai fan. J'avais un sixième sens pour les toucher...
    Pendant mes trois années sur le campus de HEC, j'achetais tous les jours le journal “Paris-Turf” (la bible des turfistes) et passais au moins une heure à faire le papier. Avec mon ami Gilles Barouch, le frère d'un certain Bernard, j'ai encore amélioré mon expertise. Dès le printemps, avec quelques camarades de campus, nous passions de nombreux après-midi sur les hippodromes.
    Si mon amour des courses a commencé donc jeune par la lecture de “Paris-Turf”, ma rencontre avec les frères Barouch a été prépondérante ; Gilles à HEC ; Fabien, qui me fit découvrir le trot en 1977 et m'a appris tous les subtilités de cette discipline ; et enfin Bernard, à qui je dois beaucoup. En effet, il me mit le pied à l'étrier en me confiant les pronostics du journal “l'Humanité” en 1983 par l'intermédiaire de l'Agence TIP, qu'il avait créée peu de temps avant. Sa connaissance extraordinaire des pedigrees de galop, qui fit le bonheur des lecteurs de “Courses et élevage” et des clients de l'Agence TIP, me fut d'une grande utilité.
    Durant ma carrière, j'ai eu la chance de rencontrer des confrères de grand talent. Notamment mes amis et collègues Patrice Laporte et Jacques Pauc qui, en 1997, m'ont confié les pronostics de “Paris-Turf” au trot ; Jacques Busnel, la voix de Vincennes ; Michel Morice ; le chroniqueur hippique du “Figaro” pendant plus de trente ans ; et Daniel Lahalle. Avec eux, mais aussi bien d'autres, comme les lecteurs de la “bible”, sans oublier ceux qui ont pris ma relève, j'ai pu partager et vivre pleinement ma passion. Une passion qui, malheureusement, avec la multiplication excessive du nombre de courses est de plus en plus difficile à transmettre aux jeunes. Pour susciter de nouveau l'intérêt et renouveler la clientèle turfiste, il faudra faire preuve d'originalité et prendre des décisions courageuses. C'est possible car notre sport ne manque pas d'atouts. Et ce n'est pas un hasard si nous avons été si nombreux à consacrer autant de temps aux chevaux et aux courses.




    L'évolution de la semaine : des tickets manuels aux bornes (Par Sylvain Copier)


    L'histoire des jeux et des paris, c'est une incroyable évolution dans la façon de miser sur les courses hippiques. Né en 1868 grâce à Joseph Oller, le principe du Pari Mutuel puise sa force dans une idée toute simple encore en vigueur aujourd'hui : les gagnants sont récompensés avec l'argent des perdants (1). Le 2 juin 1891, le système de bookmaking est interdit en France sur les courses hippiques. Le Pari Mutuel Urbain (PMU) va naître en 1930 et permettre aux turfistes de jouer aux courses en dehors des hippodromes. La prise de paris s'effectuait alors de façon manuelle (2). Les mises vont connaître un véritable “boom” avec l'invention du Tiercé en 1954, la création de la pince à encocher en 1957 (3) puis la diffusion de l'événement à la télévision. Du bordereau encoché à volets carbonés, la pince à encocher, la valideuse à la main jusqu'aux aiguilles à trier, tout le réseau fonctionne ainsi grâce à un système ingénieux de traitement différé et une organisation rigoureuse. Puis vint l'informatisation du traitement des paris en 1987. C'est là que tout s'accélère. Entre des terminaux de plus en plus modernes et rapides - ici le terminal star 2012 (4) en 1994 fabriqué par le Groupe Carrus - et des moyens de parier qui émergent. Les tickets (5) et récépissés du PMU font également leur mue. Tout a considérablement évolué. Rappelez-vous, la prise de paris par le minitel ou encore la télévision… En 2016, l'heure est aux smartphones et autres bornes (6). Le turfiste est désormais devenu, ou est en passe de devenir un parieur connecté.

      La date/heure actuelle est Ven 26 Avr - 16:46