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    Eric Leray, interview 25/11/16

    elodie
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      Eric Leray,  interview  25/11/16 Empty Eric Leray, interview 25/11/16

    Message  elodie Ven 25 Nov - 19:45

    Entretien avec Eric Leray.
    Arrivé à Senonnes-Pouancé il y a 25 ans, Éric Leray a changé de dimension parallèlement à la transformation du centre d'entraînement. Ce n'est pourtant pas au bord des pistes que cet entraîneur aux multiples casquettes nous a reçus mais en pleine campagne mayennaise, au milieu de ses 60 hectares de terres dédiés à l'élevage.

    Au milieu de son arche de Noé, Éric Leray se sent bien. Et il faut bien avouer que la cohabitation de ses petites vaches Dexter avec l'âne, les chiens et les chats invite à la quiétude. Bien entendu, les poulinières trouvent également leur place dans ces pâturages. L'entraîneur de Valtor n'est, en effet, pas seulement le metteur au point du vainqueur du Prix Montgomery mais également le naisseur. Une bien belle récompense pour cet éleveur dans l'âme, propriétaire dès ses 17 ans d'une poulinière, La Greluche, offerte par Michel Cherruau. Et personne n'a été étonné lorsqu'Éric Leray a récemment investi dans le secteur de l'élevage : “Il y a une dizaine d'années, j'ai beaucoup investi dans mon écurie avec l'intensification des courses. J'y ai cru mais, en fin de compte, j'en suis revenu. Comme beaucoup, on s'est mis énormément de travail sur le dos avec beaucoup de charges. J'avais un chiffre d'affaires en nets progrès mais mon bénéfice était moins important. On travaille avec des êtres vivants et on a vraiment pris dans les stocks. On a usé beaucoup de chevaux, surtout chez les jeunes. En plus de cela, les Anglais et Irlandais sont friands des chevaux français et achètent tous les bons poulains. On a beaucoup de mal à acquérir un poulain foal, même à 6 mois, à un prix raisonnable, en se permettant de les faire vieillir. Il faut trouver des solutions pour y arriver et je me suis donc lancé dans l'élevage. Parallèlement, j'ai réduit mon effectif à l'entraînement. J'ai vendu une écurie et j'en ai une autre à vendre. Je veux rester avec trente-deux chevaux. Côté élevage, j'ai désormais vingt juments pleines, que je pouline moi-même et deux étalons.”

    Nidor, étalon emblématique

    En plus de l'athlétique Kandidate, venu renforcer le parc d'étalons, Éric Leray peut compter sur l'emblématique Nidor, invaincu en quatre sorties en obstacle, arrêté volontairement à la fin de ses 5 ans, en pleine ascension. Et pour l'avoir dans son effectif, Éric Leray a dû faire appel au système D qu'il connaît si bien : “Monsieur Clavreul m'a amené un jour la future mère de Nidor, Emeraude de Laigné. Il voulait me la vendre mais je n'avais pas d'argent et pas de terres non plus. En plus de cela, elle était borgne, avait eu un genou et une rotule cassés, suite à un accident dans un pré.” Jamais débourrée, cette alezane avait tout de même un sacré atout en sa faveur : celui d'être issu de l'élevage Van Den Broele, les “Star”, ce qui n'avait pas échappé à ce passionné de génétique : “J'ai donc récupéré Emeraude de Laigné avec, comme deal, le fait que Monsieur Clavreul récupère 50 % des primes à l'élevage pour les premiers produits. Pour les saillies, je négociais des étalons contre le débourrage d'un ou deux chevaux.”

    Après avoir donné naissance à Itador, Juxtador, Louidor, Emeraude de Laigné est alors saillie par French Glory, fils de Dunette et triple vainqueur de groupes, rien que cela ! : “Il avait un papier extraordinaire mais n'était pas très fertile. “Emeraude” a été saillie une fois et était pleine. Quand je l'ai appris, j'ai rêvé la nuit suivante qu'elle était pleine d'un mâle et que celui-ci serait étalon. J'ai construit la carrière de Nidor en fonction de ce rêve.”

    C'est ainsi que Nidor a collectionné les performances, étant même invaincu sur les obstacles, dont deux succès à Auteuil, tout en arrêtant sa carrière prématurément : “J'ai toujours dit qu'au 31 décembre de son année de 5 ans, il arrêterait sa carrière. J'avais tenu aussi ma parole pour Fairplay, qui a stoppé sur son quatrième Grand Cross de Pau. Dans un premier temps, Nidor ne travaillait pas au haras. On allait à l'époque sur des sprinters alors qu'on revient maintenant vers des chevaux de fond. Depuis deux ans maintenant, Nidor officie à la maison, à l'élevage de la Haute Chaussée. Ses stats en tant qu'étalon sont très bonnes avec 800 courses de disputées, pour 80 victoires. En plus, il est très gentil : c'est un agneau. J'avais reçu des offres d'achat mais on ne vend pas ses rêves. Pas plus que je ne vendrai Valtor. On a voulu me l'acheter pour qu'il dispute le Grand National de Liverpool. On le fera, peut-être, nous-même mais je ne suis pas vendeur : Valtor représente vingt ans d'histoire. En plus, comme tous les Nidor, Valtor est un cheval qui dure avec le temps. Et, ce qui est important pour moi, c'est que ma boutique tourne.”

    Un parcours chaotique

    Avec un chiffre d'affaires s'élevant à un million d'euros environ tous les ans, la petite entreprise d'Éric Leray a su gravir les paliers depuis ses 25 ans d'existence. Cavalier dans les années 80, avec sept succès au compteur, le jeune homme a beaucoup bourlingué en tant qu'employé agricole avant de s'installer : “Après avoir attrapé le virus via la famille de Serge Foucher, j'ai décidé d'aller chez les trotteurs mais c'était dur. Je dormais dans la cabane de jardinage et j'avais le droit à la douche municipale une fois par semaine. J'ai vite arrêté.”

    Sitôt installé permis d'entraîner au galop, sitôt en meeting à Pau, Éric Leray retient alors le conseil de Serge Foucher qui lui suggère l'idée de s'installer à Senonnes, devenant ainsi le cinquième entraîneur sur place après Claude Rouget, Serge Foucher, René Léveil et Patrick Monfort : “À côté de cela, je faisais également beaucoup de maréchalerie à droite, à gauche : je vivotais. J'ai commencé à être bien quand le nouveau centre s'est ouvert en 2000 : je pouvais dire que je gagnais ma vie.”

    L'entraîneur-éleveur-propriétaire a ajouté une corde à son arc ces derniers mois puisque l'amateur Éric Leray compte désormais deux victoires au sulky, n'hésitant pas à se rendre à Auch, Biguglia voire même Avenches. Beaucoup de déplacements hivernaux sont d'ailleurs prévus pour l'homme à la casquette qui multipliera les allers-retours à Pau. Avant cela, Éric Leray mettra le cap sur Auteuil ce dimanche pour aller supporter son Valtor, qui aura à cœur de défendre le slogan de son entraîneur : “T'as pas de Nidor, t'es mort !

      La date/heure actuelle est Ven 19 Avr - 15:46