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Double tenant du titre avec Chancelière Citrus et Bilibili, Laurent Abrivard brigue un troisième mandat. Pour y parvenir, il pourra compter sur ses deux représentants Durzie et Dragon du Fresne. Il ferait alors aussi bien que Franck Leblanc vainqueur du Prix du Président de la République de 2010 à 2012.
• Laurent, remporter le “Président” deux années de suite, c'était inespéré ?
"Oui, surtout pour le même propriétaire ! Avec Bilibili, j'ai vite su que je tenais un cheval de premier plan, même s'il a commencé sa carrière par quatre disqualifications à l'attelage. Dès sa première course sous la selle, il s'imposait à Enghien. Puis il a aligné les bons résultats et a rapidement brillé au plus haut niveau. Je lui avais accordé un break de plusieurs mois, après sa quatrième place dans le Prix de Vincennes. Il avait couru à deux reprises pour préparer le “Président” qu'il a remporté brillamment. Chancelière Citrus avait un profil différent. J'étais persuadé de tenir une pouliche capable de courir à un très bon niveau à l'attelage. Mais lors de ses dix-huit courses dans la spécialité, elle a été disqualifiée à treize reprises. Je commençais à me gratter la tête. En début d'année dernière, j'ai cessé de m'entêter et je l'ai dirigée vers le trot monté. Elle a tout de suite montré de bonnes dispositions et a débuté victorieusement sous la selle. Elle a remporté très facilement le Prix Henri Ballière, à Caen, puis a pris la quatrième place du “Lavater”, malgré une faute dans le tournant final. Deux mois après sa première sortie au trot monté, elle gagnait la belle.
Quelques jours après la victoire de Bilibili dans cette prestigieuse épreuve, j'avais été agréablement surpris de recevoir une lettre signée de la main de François Hollande pour nous féliciter. Jean-Pierre Barjon, le propriétaire, et Alexandre, le jockey, en ont également reçu une, à chaque fois personnalisée. Nous avons eu des courriers similaires, l'an dernier, après la victoire de Chancelière Citrus. J'espère qu'Emmanuel Macron m'en enverra une la semaine prochaine, mais cette année, ça s'annonce plus compliqué."
• Pourquoi ?
"Durzie a effectué un break après un excellent hiver. Elle m'avait beaucoup plu pour sa rentrée début mai, sur une distance trop courte pour ses aptitudes, alors qu'elle n'était pas prête. Je commençais à y croire car elle commençait à monter en puissance. Peut-être trop même, puisque deux semaines après cette course, les analyses sanguines n'étaient pas satisfaisantes. Il a fallu faire l'impasse sur le “Lavater”. J'ai même cru devoir faire une croix sur le “Président”, mais les prises de sang se sont révélées en amélioration à chaque prélèvement, et tout est rentré dans l'ordre. Puis elle a repris gentiment le travail et son exercice de la semaine dernière à Vincennes était encourageant. Mais elle risque d'avoir les “jambes courtes” le jour J. C'est une jument qui a besoin de beaucoup de travail pour être au top. Et mieux vaut ne pas être contrarié dans la préparation si on veut espérer jouer les premiers rôles d'une telle épreuve."
• Et Dragon du Fresne ?
"Pour lui, tout s'est bien passé. C'est un p'tit dur. Il ne faut pas s'inquiéter de sa contre-performance dans le “Lavater“. Il n'a pas apprécié le manque de rythme et s'est mis à tirer. Il n'a pas bien respiré. Il était alors impossible d'aller au bout. Il était ferré. Depuis, il a très bien travaillé et rien n'est venu contrarier sa préparation. Dimanche, il sera pieds nus, comme lors de son succès à Caen mi-mai. Si l'allure est suffisamment sélective, il pourrait en “ramasser” plus d'un ! Il avait remporté le Prix d'Essai lors de cette même journée l'an dernier avant de s'imposer dans le Prix de Vincennes, six mois plus tard."
• Et vos autres partants de cette grande journée ?
"Derrière Eye Of The Storm, les places sont bonnes à prendre dans le Prix d'Essai. Emilius de Play a eu un très bon comportement dans le “Saint-Léger” à Caen et n'a été devancé que par Eiffel Tower. Troisième du Critérium des 4 Ans, le mois dernier, Dragon des Racques a bien travaillé la semaine dernière à Vincennes en vue de ce très bel engagement. Croisons les doigts."
• Laurent, remporter le “Président” deux années de suite, c'était inespéré ?
"Oui, surtout pour le même propriétaire ! Avec Bilibili, j'ai vite su que je tenais un cheval de premier plan, même s'il a commencé sa carrière par quatre disqualifications à l'attelage. Dès sa première course sous la selle, il s'imposait à Enghien. Puis il a aligné les bons résultats et a rapidement brillé au plus haut niveau. Je lui avais accordé un break de plusieurs mois, après sa quatrième place dans le Prix de Vincennes. Il avait couru à deux reprises pour préparer le “Président” qu'il a remporté brillamment. Chancelière Citrus avait un profil différent. J'étais persuadé de tenir une pouliche capable de courir à un très bon niveau à l'attelage. Mais lors de ses dix-huit courses dans la spécialité, elle a été disqualifiée à treize reprises. Je commençais à me gratter la tête. En début d'année dernière, j'ai cessé de m'entêter et je l'ai dirigée vers le trot monté. Elle a tout de suite montré de bonnes dispositions et a débuté victorieusement sous la selle. Elle a remporté très facilement le Prix Henri Ballière, à Caen, puis a pris la quatrième place du “Lavater”, malgré une faute dans le tournant final. Deux mois après sa première sortie au trot monté, elle gagnait la belle.
Quelques jours après la victoire de Bilibili dans cette prestigieuse épreuve, j'avais été agréablement surpris de recevoir une lettre signée de la main de François Hollande pour nous féliciter. Jean-Pierre Barjon, le propriétaire, et Alexandre, le jockey, en ont également reçu une, à chaque fois personnalisée. Nous avons eu des courriers similaires, l'an dernier, après la victoire de Chancelière Citrus. J'espère qu'Emmanuel Macron m'en enverra une la semaine prochaine, mais cette année, ça s'annonce plus compliqué."
• Pourquoi ?
"Durzie a effectué un break après un excellent hiver. Elle m'avait beaucoup plu pour sa rentrée début mai, sur une distance trop courte pour ses aptitudes, alors qu'elle n'était pas prête. Je commençais à y croire car elle commençait à monter en puissance. Peut-être trop même, puisque deux semaines après cette course, les analyses sanguines n'étaient pas satisfaisantes. Il a fallu faire l'impasse sur le “Lavater”. J'ai même cru devoir faire une croix sur le “Président”, mais les prises de sang se sont révélées en amélioration à chaque prélèvement, et tout est rentré dans l'ordre. Puis elle a repris gentiment le travail et son exercice de la semaine dernière à Vincennes était encourageant. Mais elle risque d'avoir les “jambes courtes” le jour J. C'est une jument qui a besoin de beaucoup de travail pour être au top. Et mieux vaut ne pas être contrarié dans la préparation si on veut espérer jouer les premiers rôles d'une telle épreuve."
• Et Dragon du Fresne ?
"Pour lui, tout s'est bien passé. C'est un p'tit dur. Il ne faut pas s'inquiéter de sa contre-performance dans le “Lavater“. Il n'a pas apprécié le manque de rythme et s'est mis à tirer. Il n'a pas bien respiré. Il était alors impossible d'aller au bout. Il était ferré. Depuis, il a très bien travaillé et rien n'est venu contrarier sa préparation. Dimanche, il sera pieds nus, comme lors de son succès à Caen mi-mai. Si l'allure est suffisamment sélective, il pourrait en “ramasser” plus d'un ! Il avait remporté le Prix d'Essai lors de cette même journée l'an dernier avant de s'imposer dans le Prix de Vincennes, six mois plus tard."
• Et vos autres partants de cette grande journée ?
"Derrière Eye Of The Storm, les places sont bonnes à prendre dans le Prix d'Essai. Emilius de Play a eu un très bon comportement dans le “Saint-Léger” à Caen et n'a été devancé que par Eiffel Tower. Troisième du Critérium des 4 Ans, le mois dernier, Dragon des Racques a bien travaillé la semaine dernière à Vincennes en vue de ce très bel engagement. Croisons les doigts."
