pronoturf-Elodie et Phil 59

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    RANCK NIVARD : “JE SAIS QUE J'AI LE MEILLEUR CHEVAL”

    elodie
    elodie


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    RANCK NIVARD : “JE SAIS QUE J'AI LE MEILLEUR CHEVAL” Empty RANCK NIVARD : “JE SAIS QUE J'AI LE MEILLEUR CHEVAL”

    Message  elodie Dim 27 Mai - 10:57

    Lauréat, ce samedi, de sa 3.000e course en Europe, et doté d’un palmarès hors du commun, avec notamment cinq Prix d'Amérique, Franck Nivard nous offre un retour vers le futur quelques heures avant de mener Bold Eagle à Solvalla...

    • Franck, vous souvenez-vous de vos premiers pas à cheval ?




    Non. Comme la plupart des fils d'entraîneur, je n'ai pas souvenir d'avoir appris à monter à cheval. À 8 ans, je trottais déjà. J'ai intégré l'école de Graignes à 14 ans et lorsque j'ai couru pour la première fois, à 16 ans, j'avais déjà pas mal de tours de piste au compteur. Je me souviens évidemment de ma première victoire comme si c'était hier. Le sort a voulu que j'ouvre mon palmarès à Avranches, ma ville natale, avec Cajam du Bel Air, entraîné par Marcel Vaudoit, mon maître d'apprentissage. C'était le 9 août 1995. J'avais débuté une semaine plus tôt à Dozulé, avec le même cheval. J'ai eu la chance de faire pas mal de chemin depuis.



    • Justement, par où êtes-vous passé pour aller d'Avranches à Solvalla ?




    Après mon apprentissage, j'ai passé un hiver chez Jean-Pierre Dubois, avant d'entrer au service de Jean-Baptiste Bossuet, où j'ai rencontré ma femme, Lydie. Je suis resté un peu plus de sept ans chez l'homme de Ténor de Baune et il m'a fait gagner pas loin de 250 courses pour son entraînement. C'est aussi à cette période que ma collaboration avec Franck Leblanc a commencé. C'est pour lui que j'ai passé le plus souvent le poteau en tête (364 succès au 24 mai). Puis je me suis installé en 2006. J'ai souvent eu la chance d'être au bon endroit au bon moment. Ce qui m'a permis de réaliser une telle carrière.



    • Quels titres vous manquent ?




    À l'attelage, en France, j'ai remporté tous les groupes I sauf le Critérium des 4 Ans. Il s'en est fallu d'un nez pour qu'Erminig d'Oliverie me l'offre récemment. Au trot monté, seul le Prix de Normandie manque à mon palmarès. Je ne désespère pas de les décrocher un jour.



    • Vous avez également gagné treize courses à l'étranger.




    Oui, Ready Cash, Commander Crowe, Anna Mix, et bien sûr Bold Eagle, pour ne citer qu'eux, m'ont permis de briller ailleurs que sur notre sol.



    • Il vous manque le Suky d'Or aussi !




    J'y ai pourtant cru lors des six premiers mois de la saison 2017. J'ai longtemps eu plusieurs longueurs d'avance et je pensais qu'avec l'efficacité de mon agent, Yann, je pouvais y arriver. Mais c'était avant que Jean-Michel Bazire ne mette les bouchées doubles. Il a refait son handicap puis n'a pas tardé à me déposer. Tant que “Jean-Mi” aura de l'appétit, on devra se contenter des miettes. Il en a encore gagné cinq, dimanche, dernier à Neuillé-Pont-Pierre.



    • Vous n'avez plus d'agent ?



    En début d'année, mon agent n'a pas souhaité renouveler l'expérience et a jeté l'éponge. Il n'a peut-être pas supporté d'être battu dans la course au Sulky d'Or (rires). J'ai donc réappris à manier le téléphone. Certes, depuis, je drive un peu moins, mais je privilégie la qualité à la quantité. Je me suis également recentré sur mon entraînement. Avec les “G”, j'ai une trentaine de chevaux sous ma responsabilité dans l'Orne, près de La Ferté-Macé.



    • Dimanche, vous retrouverez Bold Eagle à Solvalla. Quelles sensations avez-vous eues dans le Prix de l'Atlantique ?




    Il était extra, mais après toutes ses deuxièmes places de l'hiver et sa fâcheuse tendance à se relâcher tout à la fin, il fallait tenter un “truc”. Lorsque Bélina Josselyn est venue à notre extérieur à la sortie du tournant final et nous a pris un léger avantage, j'ai pu rester à sa hauteur tout en gardant mes rênes tendues et sans donner l'impression à mon cheval de lutter. Je savais qu'il allait donner un coup de reins lorsque j'ouvrirais les doigts. Je devais seulement viser juste. À 150 mètres du poteau, j'ai avancé les mains et il a repris sûrement l'avantage. Depuis, Sébastien Guarato lui a changé les idées en le travaillant notamment par deux fois sur la piste en herbe de Rambouillet. Il va avoir le moral gonflé à bloc.



    • Revenons sur l'Elitloppet 2017...




    L'année dernière, nous étions, tous, trop sûrs de nous. Dans la première batterie, j'ai été pris dans l'euphorie, sans me préoccuper de garder de la “sauce” pour la finale. On ne bat pas le record d'Europe (1'08''4) sans y laisser des plumes. Örjan Kihlström, au sulky de Delicious U.S., avait bien joué le coup en me faisant “travailler” à son extérieur. Un Bold Eagle fatigué serait moins dangereux pour son pensionnaire Nuncio, qu'il pilotait dans la finale. Cette année, le règlement a changé. On ne peut driver que dans une batterie qualificative. Dans la finale, éprouvé par sa qualification, Bold Eagle n'avait pas son mordant habituel et je n'avais pas réussi à prendre la tête en partant. Les carottes étaient cuites.



    • Comment abordez-vous l'édition 2018 ?




    Après la leçon de l'an dernier, je vais évidemment mettre des glaçons sous mon casque et garder la tête froide. Nous sommes tombés dans la batterie la moins difficile. L'idéal serait évidemment de terminer dans les deux premiers sans forcer. Et si le choix m'est donné, je pense que je choisirai le N°1 dans la finale. Même si, avec Bold Eagle, peu importe le numéro, il est quasiment imprenable dans les premiers mètres. Je sais que j'ai le meilleur cheval. À moi de jouer. Normalement, ça doit passer !




    Franck Nivard, vu par...


    • Franck Leblanc :

    “J’étais jeune entraîneur lorsque j’ai fait monter Franck pour la première fois. Il travaillait chez Jean-Baptiste Bossuet, proche de mon écurie. Il était déjà plus doué que les autres. Il me faisait parfois peur. Je le voyais prendre des risques alors qu’une place m’aurait satisfait. Je venais de m’installer et j’avais besoin d’argent (rires). Mais ça passait et il gagnait. Jeune, il avait le défaut de se retourner régulièrement dans la ligne droite, mais il l’a vite gommé. En quasiment vingt ans, il n’a pas changé. Il est toujours aussi agréable, gentil, calme, et froid en course. Il connaît mes chevaux et je ne lui donne jamais d’ordres. C’est une chance pour moi de l’avoir croisé et j’espère que notre fructueuse collaboration durera le plus longtemps possible.”


    • Jean-Baptiste Bossuet :

    “Franck a passé sept ans à l’écurie et je ne peux que lui trouver des qualités. À 19 ans, il drivait mieux que moi. J’aurais été bête de ne pas lui laisser ma place. C’est un garçon calme et évidemment surdoué. Il ne donne jamais une course dure à ses partenaires. Il ne frappait jamais un cheval. Il n’a jamais eu une “grande gueule” et ça, ça me plaît. Même lorsqu’il y avait un problème en course, il ne l’ouvrait pas. Il tournait les talons et repartait dans l’autre sens. Il a ensuite pris la décision de voler de ses propres ailes, et quand on voit le résultat, on peut dire qu’il a fait le bon choix. Si Franck, et sa femme Lydie, qui est restée onze ans à la maison, me demandaient de revenir travailler à l’écurie, j’ouvrirais ma porte en grand.”

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