pronoturf-Elodie et Phil 59

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    RENCONTRE AVEC JEAN-FRANÇOIS SENET : “PRO AU POKER ? CELA M'AURAIT PLU”

    elodie
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    RENCONTRE AVEC JEAN-FRANÇOIS SENET : “PRO AU POKER ? CELA M'AURAIT PLU” Empty RENCONTRE AVEC JEAN-FRANÇOIS SENET : “PRO AU POKER ? CELA M'AURAIT PLU”

    Message  elodie Dim 11 Nov - 11:04

    Compétiteur dans l'âme, Jean-François Senet s'était fixé comme objectif d'atteindre les mille gagnants avant la fin de l'année. Mission accomplie pour un garçon extrêmement efficace qui, à bientôt 50 ans, ne manque pas de projets.

    “Jusqu'à présent, je travaillais pour gagner ma vie. Désormais, je dois le faire pour payer mes crédits.” En une phrase, Jean-François Senet dévoile une partie de son personnage. Méthodique, le “gars” du Nord a su, depuis trois décennies, se faire une place dans le circuit français, lequel compte en son sein un nouveau pilote ayant atteint le cap des mille victoires. “Évidemment que ça compte et que cela représente pour moi une certaine fierté, confie celui qui s'est porté acquéreur, depuis plus d'un an, d'un établissement de 27 hectares situé entre Meslay-du-Maine et Sablé-sur-Sarthe, sur une terre d'élevage (les “Carsi”). “Je me suis construit tout seul ; je n'ai jamais vraiment été un jockey à la mode. Aucun des entraîneurs du Top-10 ne m'a fait driver de chevaux, mais cela ne m'empêche pas de mener ma barque. Si l'outil de travail que nous offre Grosbois est idéal, je cherchais depuis cinq ans un endroit pour étendre mon activité. C'est désormais chose faite.”

    En Mayenne, “JF” va développer son entreprise, appelée à passer progressivement de trente à une cinquantaine d'éléments. “Cela va me permettre de placer des trotteurs au repos, les remettre en route et procéder à un roulement, mais aussi d'y travailler certains poulains, comme les “H” en ce moment, et me lancer aussi un peu dans l'élevage.”


    À 47 ans, l'ancien mentor (entre autres) de Sire de la Creuse sait où il va. L'organisation, c'est la clé de sa réussite. “Je dois tenir ça de l'époque où j'ai été formé chez Jan Kruithof, concède-t-il. À son contact, j'ai quasiment tout appris.” Le goût de l'effort, l'esprit d'initiative. “Dans mon quotidien, j'essaie de ne rien laisser au hasard, et c'est la même chose lorsque je me déplace aux courses, quel que soit l'endroit.” Les heures de route ne lui font pas peur. “La première chose que je regarde sur le CV d'une personne voulant travailler chez moi, c'est si elle possède le permis de conduire (rires).” Récemment, en sept jours, son camion a parcouru plus de 4.300 kilomètres. De Paris au Croisé-Laroche, en passant par Beaumont-de-Lomagne, Strasbourg et Marseille, où son compteur victoires s'est inscrit - et pour toujours - en quatre chiffres, en compagnie d'un César des Lucas ayant quitté depuis son écurie. “Généralement, je ne suis pas vendeur ; j'aime et m'attache à mes chevaux mais, pour la première fois, j'ai placé huit d'entre eux aux ventes de Cabourg. Cinq ont finalement été vendus. Il fallait que je dégage de la trésorerie.” Pour continuer à bâtir. Pour lui. Sa femme. Ses trois enfants. Ses salariés. Pragmatique, forcément.



    Joueur, aussi, lorsqu'il s'adonne à sa passion pour le poker. “C'est l'une de mes seules distractions ; j'aime faire des parties sur Internet et même dans quelques tournois. Mais je n'ai pas assez de temps pour ça. Quand je joue, je m'évade. J'apprends sur moi-même et, finalement, ça m'aide à me contrôler en course, moi qui ai souvent eu la réputation d'être un gars assez chaud.” L'an passé, il s'est retrouvé en finale d'une compétition internationale majeure, à Paris. “J'avais face à moi huit pointures, des gars dont c'est le métier. Moi, pendant quatre jours, j'ai trotté mes chevaux le matin avant d'aller jouer aux cartes l'après-midi et le soir ; à la fin, j'étais éreinté.” Fatigué, mais conscient de la performance (neuvième sur neuf cents participants), lui qui sait repousser ses limites. “La fatigue, le stress, ce n'est pas l'idéal, mais c'est mon métier. Même si devenir pro, au poker, ça m'aurait plu, j'aime trop ce que je fais.”



    Atteint, depuis une dizaine d'années, d'un diabète de type 1, Jean-François Senet a appris à gérer sa maladie. “Je dois veiller à ne pas tomber en hypoglycémie ; ce n'est pas évident avec les réunions qui s'enchaînent dès midi jusque tard le soir, mais j'ai fini par m'adapter.” D'ici peu, il va également franchir la barre des mille victoires en tant qu'entraîneur. “Mes clients et moi n'avons pas les moyens d'aller aux grands étalons ; on n'a pas que des chevaux de valeur parisienne et c'est pour cela que je ne snobe pas la province. Alors oui, ce sera aussi pour moi une belle récompense.”
    Le résultat d'un travail qui paye. Et si le meilleur était à venir ?

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