Samedi 10 août. Le réveil est difficile, très difficile après l'annonce de la terrible nouvelle la veille. Le temps est triste comme nous tous. La pluie tombe continuellement comme nos larmes ruissellent sans cesse sur notre visage. L'ambiance est lourde ce matin à l'hippodrome de Divonne. Tous les professionnels, tous les habitués du meeting sont effondrés. La disparition de Jean Boillereau est très dure à admettre. Il faisait non seulement partie des fidèles du meeting, mais aussi des piliers, comme Serge Peltier et Yannick-Alain Briand. Ses qualités humaines et professionnelles étaient reconnues de TOUS. Début d'après-midi, le meeting va commencer. Le temps s'éclaircit. La lumière jaillit. Un signe. Jean est parmi nous. D'ailleurs, il sera toujours parmi nous, à Divonne, dans le Centre-Est, mais aussi partout ailleurs.
Réactions. Gilles Bernard, président de la société des courses : “Les drivers porteront un brassard noir et ce durant tout le meeting. Je suis très touché par sa mort. Jean n’était pas un ami intime, mais c’était quelqu’un que j’admirais, que je respectais. Mon ami Jean-Paul Perrat, son formateur à l’école de Mornand-en-Forez, disait de lui qu’il était (déjà) doué et charmant.”
Yannick-Alain Briand :
“Le grand professionnel. Un homme discret, talentueux et très respectueux. Dès le début, il ressortait du lot. Il a d’abord montré du talent comme cavalier, qu’il a confirmé au sulky. C’était un adversaire redoutable, car il connaissait non seulement ses chevaux, mais aussi ceux qu’il affrontait. Personne n’a jamais eu un problème, une altercation avec lui. Au sulky, il était comme dans la vie, très respectueux. Il était réservé, c’était sa nature. Un peu comme moi. Mais il savait être de bonne compagnie dans les moments festifs. C’était très intéressant de parler avec lui, car il savait analyser une course. Il avait un peu mon profil dans sa région du Centre-Est. Il n’avait pas l’ambition d’avoir une écurie de cent chevaux, mais il en était capable. Il avait le potentiel d’être un grand entraîneur. C’est impossible de lui trouver un mauvais côté.