pronoturf-Elodie et Phil 59

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    Jean-Michel Baudouin, portrait, parcours, Eugenito du Noyer, Grand Prix de Bretagne, 2019

    elodie
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    Jean -   Jean-Michel Baudouin,  portrait,  parcours,  Eugenito du Noyer,  Grand Prix de Bretagne,  2019 Empty Jean-Michel Baudouin, portrait, parcours, Eugenito du Noyer, Grand Prix de Bretagne, 2019

    Message  elodie Ven 15 Nov - 20:09

    Belouga des Anges lui avait apporté ses premières victoires en tant qu'entraîneur en 1995. Désormais, il en comptabilise mille deux cent trente-huit.  Originaire de Fougères, Jean-Michel Baudouin est installé au lieu-dit Jaunouse, à Billé, une commune située à une dizaine de kilomètres de la troisième ville d'Ille-et-Vilaine, sans doute une des clefs de sa réussite. Nous l'avons rencontré à Grosbois, où il passe tous les hivers, pour parler de son métier mais aussi, pour finir, d'Eugenito du Noyer, partant dimanche dans le Prix de Bretagne.


    • Un professionnel renommé a dit : “Si j'étais un cheval de course, j'aimerais bien être entraîné chez toi en Bretagne”. Pourquoi ?

    Le cadre est joli et très tranquille, avec beaucoup d'arbres et de verdure. Nous avons optimisé les lieux pour que les chevaux vivent complètement dehors. Il n'y a que dix boxes et une trentaine de paddocks avec une cabane. Dans certains, un hongre cohabite avec une femelle. L'endroit est très calme, à l'abri du vent, avec la forêt d'un côté et sans route aux alentours. C'est magnifique de pouvoir y travailler au printemps et en été. L'hiver, je le passe à Grosbois.


    • Depuis combien de temps êtes-vous installé sur ces lieux ?

    J'ai commencé en 1998 juste avec la petite piste. Je louais à Marcel Duchesne, un ancien boucher qui avait des chevaux d'amateurs. Puis, nous avons acheté en 2004, date à laquelle une ligne droite a vu le jour. En 2014, nous avons rasé les infrastructures et les bâtiments pour refaire tout à neuf. C'était un gros projet.


    • Votre ligne droite a l'air très sympa
    ...
    Elle fait sept cents mètres et on ne voit pas le bout. La société Normandie Drainage qui l'a faite m'avait conseillé d'avoir une petite courbe, qui se prend très bien et permet aux chevaux de ne pas voir le bout et le haut.


    • La méthode de travail Baudouin, c'est comment ?

    Mes employés font tout le travail de fond sur la piste. Elle ne fait que cinq cents mètres, mais plusieurs personnes m'ont dit qu'elle avait un peu le profil de celle de Jean-Baptiste Bossuet. Cela permet aussi de tirer un peu sur les rênes des chevaux quand ils reviennent à la campagne car lorsqu'ils sont à Grosbois, l'hiver, nous les avons surtout ballantes. Là, ils sont contents. Moi, je suis pratiquement toujours sur ma ligne droite pour préparer et affûter. J'emmène aussi des chevaux sur les hippodromes pour encore peaufiner la préparation.


    • Vous faites alors beaucoup d'intervalles, n’est-ce pas ?

    Oui, mais il y a différentes possibilités de travailler sur la ligne droite. Je fais plein de choses, comme 3.000 mètres sans m'arrêter. Je descends, je fais demi-tour et je repars. J'invente. J'essaie d'innover. Vous regardez Jean-Michel Bazire. Aujourd'hui, il ne travaille pas de la même façon qu'il y a cinq ans. Je pense qu'il innove sans cesse. À chaque fois que je rentre de meeting, en mars, je change encore quelque chose, car cela fait plusieurs mois que je n'ai pas vraiment travaillé à la campagne.


    • À propos de JMB, vous avez longtemps collaboré avec lui. Est-ce qu'il vous a beaucoup influencé ?

    Oui. D'ailleurs, je l'ai souvent remercié. Il m'a apporté énormément de choses. Quand il drivait pour mon entraînement, il fallait que les chevaux soient prêts. C'était le jour J. Il ne fallait pas lui dire : “La prochaine fois, on va gagner.” Il m'a fait progresser, m'a donné des conseils, à l'image d'Ulf Nordin et de Christian Bigeon pour lesquels j'ai été employé. Cela m'est arrivé d'aller travailler certains de mes chevaux chez JMB. Tous les deux, cela a été une réussite extraordinaire (552 victoires et 563 places en 1.905 courses). Il restera toujours mon numéro 1.


    • La collaboration a cessé. Pourquoi ?

    Il m'a fait comprendre gentiment qu'il voulait arrêter et lever le pied, mais je n'y croyais pas. Il souhaitait se consacrer encore plus à son entraînement. Il y avait aussi son fils, Nicolas, qui arrivait. Aussi, peut-être en avait-il un petit peu marre que je le sollicite sans cesse pour driver. Cela se comprend. Comme il n'a sans doute pas voulu me décevoir, il a préféré arrêter mais si j'ai besoin de conseil, il est toujours là.


    • Vous vous êtes tourné vers Éric Raffin...

    D'un Sulky d’Or, je suis passé à un autre... (rires) Vous vous rendez compte, c'est fabuleux. J'ai commencé ma carrière avec Jean-Michel Bazire, qui en a soulevé vingt et je vais sans doute la finir avec Éric Raffin, qui est parti pour en remporter plusieurs. C'est génial pour moi.


    • Comment ça se passe avec le Vendéen ?

    J'ai une chance terrible. C'est le même que Jean-Michel Bazire. Il fait un heat et quand il rentre, un simple regard et on se comprend. Il n'y a jamais besoin de changer beaucoup de choses. C'est un bonheur de travailler ensemble. C'est le top. En plus, il monte. Tant que je l'aurai, je serai bien “garé”.


    • Sinon, il paraît que vous avez changé votre fusil d'épaule avec la baisse des allocations ?

    C'est vrai. Sincèrement, nous avons fait le calcul sur l'année 2018-2019, de juin à juin, et si les allocations n'avaient pas diminué, nous aurions eu un chiffre d’affaires de 200.000 € en plus. Aujourd'hui, je fais très attention et j'opère un tri assez sélectif. Quand mon driver me dit, ça va aller pour tel cheval, on va pouvoir gagner à Fougères ou ailleurs, je ne le garde pas. C'est malheureux pour mon fils, Louis (38 victoires). C'est peut-être osé, fier et certaines personnes le prendront sans doute mal, mais pour que l'écurie tourne bien, avec tous les emprunts à rembourser, je ne peux me permettre de garder des chevaux pour la province. J'essaie d'avoir au maximum des éléments de Grands Prix ou parisiens (19 succès à Vincennes sur 38 gagnants en 2019).


    • Vous parliez de votre fils...

    Le travail en famille se passe bien, mais comme je le disais précédemment, il y a l'entreprise à gérer. Il ne peut pas être le seul driver. Il faut qu'il arrive à faire ses preuves pour les personnes de l’extérieur. Maintenant, il a quatre ou cinq chevaux que je lui ai réservés pour l'hiver dont Gitane du Bois et Fleur d'Érable, deux juments qui ont un bon meeting à faire, et aussi une “H”. Dimanche, à Nantes, il aura des bonnes chances avec Gaspar d'Angis et Élite San Leandro dans les Finales Régionales. À lui de ne pas se louper.


    • Quels sont les autres objectifs à venir ?

    Déjà, l'étape du GNT de Mauquenchy pour Elvis Madrik, le 20 novembre, avant la Finale à Vincennes, dans laquelle il sera “D4” pour la première fois. Le GNT me tient beaucoup à cœur. Je me souviens d'un titre à la une du “Turf”, il y a 7 ou 8 ans, pour ce tournoi : “JMB contre JMB.” Ce sera encore le cas le 1er décembre, mais il y en a un qui a plus de points et plus de chevaux. J'ai du retard sur Jean-Michel Bazire au classement des entraîneurs (18 points) et pour espérer le battre, il faudrait gagner en Normandie et la Finale... Sinon, le meeting se présente bien avec déjà les succès de Vertige de Chenu et Hirondelle Sibey. Mes chevaux reviennent en forme, après une petite période virale en début d'automne. On vient de requalifier Epsom d'Herfraie, de bonne manière à Grosbois. C'est l'un de mes meilleurs espoirs de l'hiver, au trot monté pour le moment. Il y a aussi Golden Renka, auteur d'une bonne rentrée, Dorado Bello, Gaspar d'Angis et Gitane du Bois, peu chargée en gains.


    • Dimanche, vous présentez le vainqueur du Critérium des 5 Ans, Eugenito du Noyer, dans le Prix de Bretagne...

    Nous avons eu de la chance, car j'ai longtemps cru que nous allions être éliminés. Lors de sa dernière sortie, il m'a plu, sans artifice utilisé. Il sera à 100 % et sans doute muni du bonnet fermé, comme, le 31 août. On court pour essayer d'être troisième afin de le qualifier pour le Prix d'Amérique. Si c'était le cas, ce serait un beau challenge d'avoir un seul but, le préparer pour le dernier dimanche de janvier... Sinon, il faudra passer par le Prix Ténor de Baune (le vainqueur est invité pour la “belle”), mais cela risque d'être très compliqué.

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