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Talent et légitimité - L'ultime journée de l'hiver sur la cendrée parisienne a été conforme à l'ensemble du meeting. Les suédois ont continué leur razzia au plus haut niveau, par l'entremise de Sanity, tandis que Sébastien Guarato et Éric Raffin ont fait la Une pour la énième fois, grâce à Aladin d'Ecajeul.
Quatre mois de compétition acharnée, c'est long (interminable pour certains - hommes et chevaux), sauf pour Sébastien Guarato et Éric Raffin, qui n'ont pas vu le temps passer, trustant la plus haute marche du podium dans les plus grandes épreuves. Les deux maestros réfutent de concert la célèbre citation selon laquelle “l'ennui naquit un jour de l'uniformité”. Leur talent, leur don dans leur domaine respectif (l'entraînement pour le premier, le pilotage pour le second), a éclaté au jour il y a pas mal de temps. La légitimité (la vraie ; pas celle accordée prématurément par des personnes illégitimes), aux yeux de leurs pairs, des turfistes ou des observateurs, ils l'ont obtenue dans la longévité, par la constance de leurs brillants résultats.
En raflant cinq groupes I entre le 30 octobre 2013 et le 1er mars 2014, Sébastien Guarato a égalé la prouesse d'un autre éminent “quadra”, Franck Leblanc, lors du meeting 2011 - 2012. Éric Raffin, qui ne se “lasse jamais de figurer en première page du Turf le lundi matin !” et a “savouré chaque instant de cette période exceptionnelle”, a fait encore plus fort en décrochant six victoires et trois places, en dix tentatives (il n'a pas pris part au Prix de France), au plus haut niveau. Un record, vraisemblablement inégalable pour longtemps, même si toutes les marques sont faites pour être améliorées. Le Vendéen vieillit bien, comme le “bon vingt” (il a remporté son vingtième groupe I hexagonal dans le Prix de Sélection).
Du côté des chevaux
Évidemment, tous ces scores faramineux ne seraient pas atteints sans les perles rares équines. Cet hiver,Aladin d'Ecajeul a obtenu ses galons de champion. S'il a “un grain” avant le départ (Ready Cash a prouvé que ce n'était pas incompatible avec les exploits), ce fils de Quaker Jet possède toutes les qualités nécessaires à l'accomplissement d'une magnifique carrière : vitesse, tenue, maniabilité et, surtout, volonté (“Quand je lui ai débouché les oreilles, et ce pour la première fois du meeting, il a bondi comme un lion !”, s'exclame Éric Raffin). Le premier samedi de mai, Aladin tentera de devenir le quatrième trotteur à réussir le triplé “C3” - Sélection - “C4” depuis 1984, après Buvetier d'Aunou, Timoko et Unique Quick.
Tombeurs de Ready Cash l'an passé, Sanity et son partenaire, Franck Ouvrie, ont eux aussi, confirmé leur immense talent dans le Prix de l'Union Européenne. L'entraîneur du hongre suédois, la jeune blonde Malin Löfgren, peut légitimement aborder les grandes rencontres internationales avec de solides ambitions. La journée de la femme avait une semaine d'avance à Vincennes, puisque Camille Levesque a mené au succès sa chère Quarry Bay dans le Prix Henri Desmontils. Désormais, place à la courte “trêve de mâchefer”...
Quatre mois de compétition acharnée, c'est long (interminable pour certains - hommes et chevaux), sauf pour Sébastien Guarato et Éric Raffin, qui n'ont pas vu le temps passer, trustant la plus haute marche du podium dans les plus grandes épreuves. Les deux maestros réfutent de concert la célèbre citation selon laquelle “l'ennui naquit un jour de l'uniformité”. Leur talent, leur don dans leur domaine respectif (l'entraînement pour le premier, le pilotage pour le second), a éclaté au jour il y a pas mal de temps. La légitimité (la vraie ; pas celle accordée prématurément par des personnes illégitimes), aux yeux de leurs pairs, des turfistes ou des observateurs, ils l'ont obtenue dans la longévité, par la constance de leurs brillants résultats.
En raflant cinq groupes I entre le 30 octobre 2013 et le 1er mars 2014, Sébastien Guarato a égalé la prouesse d'un autre éminent “quadra”, Franck Leblanc, lors du meeting 2011 - 2012. Éric Raffin, qui ne se “lasse jamais de figurer en première page du Turf le lundi matin !” et a “savouré chaque instant de cette période exceptionnelle”, a fait encore plus fort en décrochant six victoires et trois places, en dix tentatives (il n'a pas pris part au Prix de France), au plus haut niveau. Un record, vraisemblablement inégalable pour longtemps, même si toutes les marques sont faites pour être améliorées. Le Vendéen vieillit bien, comme le “bon vingt” (il a remporté son vingtième groupe I hexagonal dans le Prix de Sélection).
Du côté des chevaux
Évidemment, tous ces scores faramineux ne seraient pas atteints sans les perles rares équines. Cet hiver,Aladin d'Ecajeul a obtenu ses galons de champion. S'il a “un grain” avant le départ (Ready Cash a prouvé que ce n'était pas incompatible avec les exploits), ce fils de Quaker Jet possède toutes les qualités nécessaires à l'accomplissement d'une magnifique carrière : vitesse, tenue, maniabilité et, surtout, volonté (“Quand je lui ai débouché les oreilles, et ce pour la première fois du meeting, il a bondi comme un lion !”, s'exclame Éric Raffin). Le premier samedi de mai, Aladin tentera de devenir le quatrième trotteur à réussir le triplé “C3” - Sélection - “C4” depuis 1984, après Buvetier d'Aunou, Timoko et Unique Quick.
Tombeurs de Ready Cash l'an passé, Sanity et son partenaire, Franck Ouvrie, ont eux aussi, confirmé leur immense talent dans le Prix de l'Union Européenne. L'entraîneur du hongre suédois, la jeune blonde Malin Löfgren, peut légitimement aborder les grandes rencontres internationales avec de solides ambitions. La journée de la femme avait une semaine d'avance à Vincennes, puisque Camille Levesque a mené au succès sa chère Quarry Bay dans le Prix Henri Desmontils. Désormais, place à la courte “trêve de mâchefer”...
Bruno JOLIVET
