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Benjamin Goetz
Arrivé dans le Sud-Ouest au printemps 2014, Benjamin Goetz a vite pris ses marques dans la région. Au point, quelques mois plus tard, de collectionner les victoires et de figurer, en cette fin d'année 2015, dans le top 5 des entraîneurs sur le plan national. Récit d'une ascension fulgurante.
Même s'il reste encore un mois de compétition, on connaît déjà la tête de liste des entraîneurs dans le Sud-Ouest. Avec 102 succès au compteur (pour un peu plus de 1.500.000 euros de gains), dont le dernier obtenu dimanche, lors de la réunion Premium disputée à Agen, avec As des Chaliers qu'il pilotait lui-même, Benjamin Goetz ne sera pas rejoint.
Quelques mois seulement après son arrivée dans la région - il est installé à Montpouillan, dans le Lot-et-Garonne -, Benjamin Goetz s'est donc hissé en haut de la hiérarchie. “On a attaqué l'année avec comme objectif d'atteindre les 100 victoires, dit-il. L'objectif a été atteint et même dépassé. Il nous reste encore quelques réunions pour améliorer ce score, même si le calendrier va être plus calme d'ici à la fin du mois.” Dans le top 5 des entraîneurs sur le plan national (au nombre de victoires), Benjamin Goetz réussit sa plus belle année, mais les résultats sont obligatoires pour le bon fonctionnement de l'écurie : “J'ai une entreprise à faire tourner, avec des employés, des charges importantes, et on ne peut pas se permettre de passer à travers pendant plusieurs réunions. On est dans une obligation de résultat et de faire rentrer de la trésorerie. En m'installant dans le Sud-Ouest, j'ai fait des investissements importants qu'il faut amortir.”
Pour en arriver là, Benjamin Goetz et son équipe (voir par ailleurs) ne lésinent pas sur les efforts et les kilomètres, exploitant au maximum le très bon programme dans la région. Visconti en a d'ailleurs pleinement profité, puisqu'il est arrivé l'hiver dernier sans gains et en totalise aujourd'hui plus de 110.000 euros, après avoir signé pas moins de treize victoires : “De par notre situation géographique, on est bien situé par rapport aux hippodromes de la région, mais on peut également vite rejoindre l'autoroute pour aller plus loin. Concernant les chevaux, j'essaie de leur trouver les meilleurs engagements possibles, que ce soit dans la région, avec un calendrier important qui nous permet de courir régulièrement, ou bien ailleurs, brassant toutes les catégories. Pour cela, je m'appuie sur une très bonne équipe, ce qui est primordial. Il faut aussi les mettre en avant.”
Parmi les nombreuses victoires acquises par Benjamin Goetz tout au long de sa carrière, beaucoup ont été obtenues à la suite de paris réalisés avec des chevaux achetés à réclamer, catégorie dans laquelle son œil avisé lui permet de dénicher de belles affaires. Parmi ses récents achats les plus rentables, on peut citer Style Chouan, acquis pour 11.111 euros il y a moins d'un an à Cagnes et qui a depuis pris près de 100.000 euros, Tornado Fortysix, Ursuline Gibus, Sirius de Bel Air ou bien encore Tsar de Touchyvon : “Ce sont des chevaux qu'on repère, qu'on suit. Pour certains, on a un coup de cœur en les regardant courir, mais il faut quand même arriver avec une certaine idée.” Des idées, Benjamin Goetz n'en manque pas, et celle de venir s'installer dans le Sud-Ouest avec sa petite famille a été pour le moins judicieuse...
Une solide équipe
"Mes gars font du super boulot”
Pour mettre tous les atouts de son côté, Benjamin Goetz a formé une équipe redoutable autour de lui, condition indispensable au bon fonctionnement de l'écurie. Il peut s'appuyer sur Jérôme Chavatte, Pierrick Le Moel, Anthony Marais et Laura Sipe : “J'ai fait venir Jérôme Chavatte (16 victoires pour l'écurie) en début d'année et c'est quelqu'un sur qui je peux m'appuyer. Quant à Pierrick Le Moel (17 victoires), il est encore apprenti, mais court régulièrement contre les “pros”. C'est très important. On est trois drivers d'un niveau semblable et on peut aller partout. Laura Sipe ne court pas beaucoup, mais elle fait tout le boulot le matin. C'est grâce à elle qu'on gagne des courses l'après-midi. Depuis peu, Anthony Marais (1 victoire) nous a rejoints et il a gagné la 100e victoire de l'écurie.
Ils font du super boulot et la réussite de l'écurie passe par eux.”
L'élection de son père au comité
“Content pour lui et très fier”
Benjamin Goetz est revenu sur l'élection de son père, Pierre-Joseph, au comité du Trot, dans le collège des propriétaires : “Je suis tout d'abord content pour lui et aussi très fier. Mon père a de très bonnes idées, cohérentes, en adéquation avec le temps présent, et il est légitime. Il est dans ce milieu depuis très longtemps, ayant touché à tout, que ce soit le propriétariat, l'entraînement, l'élevage et les médias. Il connaît également le côté pari qui est essentiel pour le bon fonctionnement de la filière.”
