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Cristian Demuro, premier jockey de Gérard Augustin-Normand
Une victoire dans l’Arc avec La Cressonnière ? Cristian Demuro y croyait dur comme fer. Malheureusement, son rêve ne deviendra pas réalité dimanche. Toujours sous le coup de la déception, le jockey italien revient sur ces dernières heures qui ont tout changé.
Comment avez-vous appris la nouvelle du forfait de La Cressonnière ?
J’étais en Italie dimanche. Mon agent m’avait déjà laissé entendre dans la journée qu’il y avait un problème avec la pouliche, mais quand j’ai eu la confirmation par l’entourage que La Cressonnière ne pourrait pas disputer l’Arc, tout s’est effondré.
Ce doit être un coup terrible pour vous, car vous ne cachiez pas vos ambitions pour dimanche.
J’ai pleuré tout le long du voyage retour en avion. Ce matin, j’ai essayé de relativiser. Je sais que ce genre de contrariétés peut se produire dans notre métier. On travaille avec des chevaux pas avec des motos… Mais tout de même. Tout semblait parfait. J’étais convaincu que c’était la bonne année, tant pour elle que pour moi. Elle arrivait sur le Prix de l’Arc de Triomphe avec de la fraîcheur. Monsieur Rouget avait bien fait les choses en lui offrant du temps entre sa tentative du 23 août et ce grand rendez-vous. Comme elle s’adapte à tous les terrains, - elle avait enlevé une listed à Chantilly en terrain très lourd - il n’y avait aucune crainte à avoir sur ce point-là. Au contraire, une piste souple aurait même servi ses intérêts face à certains adversaires qui ont absolument besoin du bon terrain. Quant aux 2.400 mètres, qu’elle aurait abordés pour la première fois, ce n’était pas une inquiétude pour moi. Car, à mon sens, elle a déjà montré qu’elle pouvait tenir la distance. Souvenez-vous que dans le Prix de Diane on avait été obligé de passer par l’extérieur, ce qui avait naturellement ajouté de la distance. On avait fait bien plus que 2.100 mètres ce jour-là. Si l’on ajoute que La Cressonnière est une pouliche toujours calme et très maniable, on comprend que l’on avait quelques arguments à faire valoir.
Sans La Cressonnière, la voie semble libre pour Postponed ?
Postponed est un cheval très « dur ». Toutes ses courses, il les gagne en montrant de la qualité. C’est évidemment le concurrent à battre. La Cressonnière aurait eu un avantage au poids non négligeable face à lui (N.D.L.R. : cinq kilos). Mais il n’aura pas la partie facile face aux O’Brien, Order Of St George et Found. Cette dernière est une très bonne pouliche, combative, qui a très bien couru face à Almanzor, l’autre jour en Irlande. On parle aussi de Makahiki. Même s’il gagne assez facilement, il ne m’a pas fait une grosse impression. Quand on regarde, les deuxième et troisième de la course, il s’agit de chevaux de niveau listed ou groupe III. Ça ne peut pas suffire pour gagner l’Arc. Maintenant, je ne sais pas dans quelle mesure il a dû puiser dans ses réserves. A-t-il couru à cinquante pour cent de ses moyens ? Seul Christophe (Lemaire) le sait probablement. Mon frère, Mirco, avait débuté Makahiki au Japon. Il m’a dit que le poulain était très bon mais n’avait pas un grand changement de vitesse. Il lui faut du temps pour s’équilibrer. On a pu le constater dans le Niel. Makahiki a mis du temps pour passer Doha Dream. Et puis il y a Left Hand, elle a manifestement beaucoup progressé depuis que nous l’avions battue dans le Diane. On ne gagne pas le Vermeille par hasard.
Pas d’Arc, mais il y aura d’autres belles courses à disputer ce week-end.
Mais je n’ai pas encore fait une croix sur l’Arc ! Mon agent, Bruno Barbereau, fait son possible pour que je monte dimanche dans l’Arc. Je ne sais évidemment pas avec qui, mais jusqu’à la dernière minute je veux croire que ce sera possible. Pour ce qui est des autres courses, j’aurai évidemment de bonnes chances de remporter une course de groupe, mais une chose est sûre, si je ne monte pas dans l’Arc, je ne regarderai pas la course. C’est trop éprouvant.
Une victoire dans l’Arc avec La Cressonnière ? Cristian Demuro y croyait dur comme fer. Malheureusement, son rêve ne deviendra pas réalité dimanche. Toujours sous le coup de la déception, le jockey italien revient sur ces dernières heures qui ont tout changé.
Comment avez-vous appris la nouvelle du forfait de La Cressonnière ?
J’étais en Italie dimanche. Mon agent m’avait déjà laissé entendre dans la journée qu’il y avait un problème avec la pouliche, mais quand j’ai eu la confirmation par l’entourage que La Cressonnière ne pourrait pas disputer l’Arc, tout s’est effondré.
Ce doit être un coup terrible pour vous, car vous ne cachiez pas vos ambitions pour dimanche.
J’ai pleuré tout le long du voyage retour en avion. Ce matin, j’ai essayé de relativiser. Je sais que ce genre de contrariétés peut se produire dans notre métier. On travaille avec des chevaux pas avec des motos… Mais tout de même. Tout semblait parfait. J’étais convaincu que c’était la bonne année, tant pour elle que pour moi. Elle arrivait sur le Prix de l’Arc de Triomphe avec de la fraîcheur. Monsieur Rouget avait bien fait les choses en lui offrant du temps entre sa tentative du 23 août et ce grand rendez-vous. Comme elle s’adapte à tous les terrains, - elle avait enlevé une listed à Chantilly en terrain très lourd - il n’y avait aucune crainte à avoir sur ce point-là. Au contraire, une piste souple aurait même servi ses intérêts face à certains adversaires qui ont absolument besoin du bon terrain. Quant aux 2.400 mètres, qu’elle aurait abordés pour la première fois, ce n’était pas une inquiétude pour moi. Car, à mon sens, elle a déjà montré qu’elle pouvait tenir la distance. Souvenez-vous que dans le Prix de Diane on avait été obligé de passer par l’extérieur, ce qui avait naturellement ajouté de la distance. On avait fait bien plus que 2.100 mètres ce jour-là. Si l’on ajoute que La Cressonnière est une pouliche toujours calme et très maniable, on comprend que l’on avait quelques arguments à faire valoir.
Sans La Cressonnière, la voie semble libre pour Postponed ?
Postponed est un cheval très « dur ». Toutes ses courses, il les gagne en montrant de la qualité. C’est évidemment le concurrent à battre. La Cressonnière aurait eu un avantage au poids non négligeable face à lui (N.D.L.R. : cinq kilos). Mais il n’aura pas la partie facile face aux O’Brien, Order Of St George et Found. Cette dernière est une très bonne pouliche, combative, qui a très bien couru face à Almanzor, l’autre jour en Irlande. On parle aussi de Makahiki. Même s’il gagne assez facilement, il ne m’a pas fait une grosse impression. Quand on regarde, les deuxième et troisième de la course, il s’agit de chevaux de niveau listed ou groupe III. Ça ne peut pas suffire pour gagner l’Arc. Maintenant, je ne sais pas dans quelle mesure il a dû puiser dans ses réserves. A-t-il couru à cinquante pour cent de ses moyens ? Seul Christophe (Lemaire) le sait probablement. Mon frère, Mirco, avait débuté Makahiki au Japon. Il m’a dit que le poulain était très bon mais n’avait pas un grand changement de vitesse. Il lui faut du temps pour s’équilibrer. On a pu le constater dans le Niel. Makahiki a mis du temps pour passer Doha Dream. Et puis il y a Left Hand, elle a manifestement beaucoup progressé depuis que nous l’avions battue dans le Diane. On ne gagne pas le Vermeille par hasard.
Pas d’Arc, mais il y aura d’autres belles courses à disputer ce week-end.
Mais je n’ai pas encore fait une croix sur l’Arc ! Mon agent, Bruno Barbereau, fait son possible pour que je monte dimanche dans l’Arc. Je ne sais évidemment pas avec qui, mais jusqu’à la dernière minute je veux croire que ce sera possible. Pour ce qui est des autres courses, j’aurai évidemment de bonnes chances de remporter une course de groupe, mais une chose est sûre, si je ne monte pas dans l’Arc, je ne regarderai pas la course. C’est trop éprouvant.
