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La généalogie de Galileo
Comment ne pas consacrer cette rubrique au formidable étalon irlandais Galileo ? Auteur des trois premiers du Prix de l'Arc de Triomphe, dimanche, en Found, Highland Reel et Order Of St George - vainqueurs, à ce jour, à eux trois, de huit groupes I ! -, le protégé de Coolmore “enfonce le clou”, si tant est qu'il puisse le faire encore : étalon d'exception, déjà, il était ; étalon d'exception, toujours, il est ; étalon d'exception, à jamais, il sera. À ce stade, et pour s'en tenir au seul présent meeting de l'Arc, il faut ajouter que Galileo est également le père de Promise To Be True, deuxième du Prix Marcel Boussac, et que ses fils, New Approach et Teofilo, sont les géniteurs respectifs de Potemkin, le lauréat du Prix Dollar, d'une part, et de Quest for More, le gagnant du Prix du Cadran, et Pleascach, battue d'un rien dans le Prix de l'Opéra, d'autre part.
En termes d'élevage, Galileo est le fruit de la sélection classique la plus parfaite et la plus aboutie. Gagnant du Derby d'Epsom, du Derby d'Irlande et des “King George”, sur la même distance de 2.400 mètres, il est par Sadler's Wells, dont le meilleur titre est sa place de deuxième, entre Darshaan et Rainbow Quest, dans le “Jockey-Club” de 1984, alors couru sur 2.400 mètres - quelle arrivée d'étalons ! -, et la matrone Urban Sea, qui remporta l'Arc, en 1993, et a produit, en plus de lui-même et d'une demi-douzaine d'autres “black-types”, un certain Sea The Stars (Cape Cross), héros du Derby et de l'Arc, en 2009.
Pour revenir à l'Arc de cette année - dont, soit dit au passage, la moitié des participants venait d'autres pays d'entraînement que le nôtre -, il fut à sens unique et tout anglo-saxon, même si une “roturière” de 6 ans, Siljan's Saga, a partiellement sauvé l'honneur hexagonal, en s'emparant d'une méritoire quatrième place. Quant au premier poulain de 3 ans préparé sur notre sol, il pointe au dixième rang ; et encore faut-il préciser qu'il s'agit d'un leader, en l'espèce Vedevani, dévoué à la cause d'Harzand… Comme l'a souligné Freddy Head dans nos éditions de mardi, “c'est Galileo, étalon gage de tenue, qui triomphe.”Quant à nous qui avons joué la carte de la vitesse, “on a ce que l'on mérite…”, poursuit-il. C'est la déroute de la nouvelle filière classique, instaurée précipitamment, et de façon inconséquente, voilà un peu plus de dix ans. Ainsi que l'écrivait sagement, naguère, notre éminent confrère, Pierre Bruneteau : “Il ne faut toucher qu'avec beaucoup de précautions à ce qui a donné satisfaction pendant de longues années…”
