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Jean-Pierre Gauvin et l'entourage de Saönois
Lundi dernier, Olivier Corbière m'appelait pour me féliciter de la belle quatrième place de Siljan's Saga dans l'Arc. Mercredi, alors que j'étais aux courses à Lyon, son nom s'affichait sur mon téléphone : “Oui, Olivier !” Mais c'était Florence, son épouse, au bout du fil, qui m'apprenait sa disparition. Mes pensées vont bien sûr en priorité à elle, et à Marie-Flore, leur fille, mais aussi à André, “ l'homme de confiance”.
De la plus grande joie, je suis brutalement passé à une immense tristesse.
Olivier est la première personne que M. Bedel m'a présentée à Deauville et les derniers yearlings que ce grand propriétaire avait achetés venaient de Nonant-le-Pin. Et si celui-ci a poursuivi le plus longtemps possible son activité, c'est sans doute beaucoup pour ce plaisir et cette fidélité-là.
Depuis, pas une année sans que j'aille fouler l'herbe de Nonant-le-Pin, comme un pèlerinage dans ce sanctuaire d'authenticité, avec en plus le plaisir de retrouver les amis que les Corbière étaient très vite devenus. Pas une année sans que plusieurs de leurs élèves ne rejoignent Saint-Cyr-les-Vignes, comme Saônois bien sûr. Même si rien ne sera plus comme avant, je compte m'y rendre encore longtemps.
Au-delà de sa passion pour son métier et les chevaux, Olivier était la simplicité, la gentillesse et l'honnêteté incarnées.
Alors pour contrer cette chanson des Innocents qui dit “On se souviendra… de tous ces chasseurs de primes et puis d'oublier la vie d'un homme extraordinaire”, vous étiez, Olivier, cet homme extraordinaire et je ne vous oublierai jamais.
