pronoturf-Elodie et Phil 59

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    INTERVIEWLE DIRECTEUR FINANCIER DU TROT, FRANÇOIS LAURANS, TIRE LA SONNETTE D’ALARME : “UN ATTERRISSAGE 2016 DIFFICILE”

    elodie
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    INTERVIEWLE DIRECTEUR FINANCIER DU TROT, FRANÇOIS LAURANS, TIRE LA SONNETTE D’ALARME : “UN ATTERRISSAGE 2016 DIFFICILE” Empty INTERVIEWLE DIRECTEUR FINANCIER DU TROT, FRANÇOIS LAURANS, TIRE LA SONNETTE D’ALARME : “UN ATTERRISSAGE 2016 DIFFICILE”

    Message  elodie Mar 18 Oct - 20:18

    Alors que le meeting d'hiver de Vincennes – lequel représente une période clé de l'année en termes d'enjeux – approche à grands pas, le Directeur Administratif et Financier du Trot, François Laurans, a souhaité faire une photographie de la situation financière de l'Institution.

    • Pour quelles raisons estimez-vous que le moment est venu de faire le point sur les comptes de l'activité ?
    Il faut que tout le monde soit conscient que l'atterrissage de 2016 va être difficile. En effet, après une année 2015 très dure, LeTROT s'oriente vers 39 millions d'euros de déficit et France Galop 33 ; ces déficits ne se résorberont pas en 2017. Compte tenu de cette tendance, des différences entre les disciplines et des contraintes du PMU, le budget s'annonce très délicat à boucler. Cependant, je peux vous assurer que les enjeux au trot se portent bien !

    • Voulez-vous dire que le galop souffre beaucoup plus que vous ?
    Au 30 septembre, avec le même nombre de réunions et de Quintés+, 29,8 millions d'euros d'enjeux supplémentaires ont été joués sur des épreuves de trot par rapport à 2015 alors que les courses de galop ont généré 160 millions d'euros de moins. Certes, France Galop a eu deux réunions et trois Quintés+ de moins - ce que nous pouvons estimer à 32 millions d'euros de recettes -, mais il manque tout de même 128 millions. Toujours au terme des trois premiers trimestres, 50,7 % des enjeux de 2016 ont été enregistrés par le Trot (contre 49,2 % en 2015) alors que le meeting d'hiver n'a pas commencé. Malgré un contexte effectivement morose, le Trot résiste et est au rendez-vous. Nous sommes compétitifs. Nous avons des atouts, ne soyons pas timorés pour les mettre en avant…

    • Doit-on en déduire que vous militez pour la fin du “sacro-saint” partage en deux parts égales du résultat net du PMU entre le Trot et le Galop ?
    Absolument pas ! Le destin des deux sociétés mères est lié par le GIE PMU et les structures communes des courses (Equidia, GTHP, Afasec). Notre intérêt commun est de permettre au PMU de générer le plus de chiffre d'affaires et de résultat net possibles et de diviser ce dernier ensuite en deux parts égales. Un seul objectif : maximiser, ensemble et en concertation, le résultat net ! Nous ne devons pas nous réveiller dans cinq ans en ayant des regrets. Cessons de chercher le “50-50” sur le chiffre d'affaires, cela freine LeTROT, le PMU mais aussi par voie de conséquence France Galop. Cette course à l'échalote nous a parfois fait prendre des décisions stratégiques absurdes, notamment sur le terrain de l'étranger.

    • Quelle est votre marge de manœuvre alors que le calendrier est gonflé à bloc ?
    Chaque société mère doit faire un travail d'optimisation des courses à l'intérieur des réunions pour maximiser les enjeux (partants, horaires…). Certes, nous ne pouvons pas casser les processus de sélection, mais il faut a minima inclure dans le calendrier les notions de paris et de rentabilité. Nous devons laisser le PMU s'exprimer pour satisfaire ses clients. Est-ce illusoire de réunir plus d'enjeux avec moins de courses au programme ? Notre modèle, à savoir beaucoup de courses avec peu d'enjeux par épreuve, s'essouffle. Nous devons faire le maximum pour que les courses coûtent moins cher afin de dynamiser les ressources du PMU et être en position de force vis-à-vis de l'État dans le partage des résultats prévu dans la loi de 1891.

    • Justement, avez-vous un message à adresser aux ministres de tutelle ?
    L'ouverture des jeux sur Internet n'a pas eu les conséquences catastrophiques imaginées. La bombe à retardement est que cette ouverture a pavé la route du développement du pari sportif à la Française des Jeux. J'attends de l'état une politique des jeux qui arrête de favoriser la concurrence entre le PMU et la Française des Jeux. Deux monopoles qui se comportent aujourd'hui comme des entreprises privées en concurrence sont appelés à disparaître, car la Commission Européenne veille. Les monopoles doivent être protecteurs. Et la fin d'un monopole entraînera celle de l'autre. Le PMU partage sur ce point son avenir avec la FDJ.
    • Revenons à France Galop, “l'union sacrée” entre les deux sociétés mères a connu quelques entorses ces derniers temps…
    Effectivement, de récentes décisions impactant directement l'activité du Trot ont été prises par France Galop sans concertation. Ainsi, il y a peu, France Galop a supprimé des épreuves PMH sans étudier les conséquences sur le Trot. Idem avec l'arrêt de l'activité du galop à Enghien. Je milite pour qu'il y ait beaucoup plus de dialogue entre les sociétés mères. Il est urgent de comprendre que notre destin est lié et que les décisions d'une société mère ont parfois des conséquences sur l'autre.

    • Qu'attendez-vous du PMU ?
    Qu'il redresse la barre et améliore sa rentabilité. Le PMU facture aux sociétés mères de plus en plus de charges. En 2008, pour dégager 1 € de résultat net, le PMU dépensait 0,65 €. En 2015, j'enlève la compensation TVA, pour arriver à ce chiffre, le PMU a dépensé 0,77 €. C'est 18 % d'efficacité en moins ! L'ouverture du marché en ligne est la principale explication, car les budgets marketings et les abondements ont explosé. Mais l'informatique – qui génère un coût de 115 millions d'euros annuel – n'est pas en reste. Le PMU a tous les atouts pour réussir. Désormais, les sociétés mères doivent arbitrer entre un investissement au PMU (informatique, réseau commercial), un investissement dans les infrastructures (modernisation des hippodromes…) et des mesures de soutien à telle ou telle catégorie de socioprofessionnels. Le trot et le galop doivent donc être en accord sur la gouvernance et maximiser leur objet social, qui est de développer la filière. Faire des courses pour faire des courses, c'est inutile. Le déficit actuel n'est pas soutenable à l'échelle de cinq ans. Nous ne pouvons continuer ainsi. Nous sommes en face d'une crise généralisée de trésorerie de toute l'Institution !

    • Face à cette perspective inquiétante, s'oriente-t-on vers une baisse des allocations ?
    La mathématique voudrait que les allocations baissent, mais je pense que le Trot doit se diriger de nouveau vers un gel des allocations pour le budget de 2017. Le choix de la baisse serait un trop mauvais signal pour tous les acteurs. Car nous devons soutenir l'investissement des propriétaires. La décision finale appartient au Conseil d'Administration.




    Société mère France Galop à la relance
    Les enjeux sont une préoccupation au quotidien du côté de France Galop. En ce sens, la société mère a mis sur rail un plan d'économie mais aussi de relance. En effet, dans un contexte marqué par un recul du nombre de chevaux à l'entraînement, France Galop tente de refondre le programme de façon à diminuer le nombre de courses. Le but étant de concentrer les épreuves afin d'avoir plus de partants dans chaque course. à propos de ces réformes, M. Laurans a indiqué : “Je pense que France Galop est ambitieux dans ses réformes et doit les mettre en œuvre. Je souhaite qu'ils le fassent le plus rapidement possible.”

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