pronoturf-Elodie et Phil 59

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    L’AMÉRIQUE DANS LE VISEUR : LES CONFIDENCES DE THOMAS BERNEREAU

    elodie
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    Message  elodie Jeu 26 Oct - 14:35

    Le 28 janvier prochain, Bold Eagle tentera de remporter un troisième Grand Prix d’Amérique d’affilée. Une prouesse que son champion père Ready Cash n’était pas parvenu à réaliser, battu en 2013 par Royal Dream. Pour marcher dans les pas du légendaire Ourasi, dernier trotteur à avoir gagné trois championnats du monde des trotteurs d’affilée, Bold Eagle devra être plus fort que jamais. Deuxième volet de notre série consacrée à l'entourage des prétendants au titre dans le Grand Prix d’Amérique, finale EpiqE Series, avec Thomas Bernereau, copropriétaire de Bold Eagle.


    Fils cadet de Serge Bernereau, Thomas Bernereau a repris le flambeau familial en 2010 en montant sa propre société de courtage, spécialisée dans le commerce et l’élevage de chevaux de courses. Sa passion pour le trot est à l’image de sa taille, lui qui toise les deux mètres. Une passion qu’il partage avec son père et son frère Mathieu Bernereau, copropriétaires de Bold Eagle. Pour LeTROT.com, l’homme de confiance de Pierre Pilarski revient sur la défaite de son champion face à Aubrion du Gers, révèle son programme et jauge l’adversité dans le prochain Grand Prix d’Amérique. En toute sérennité.

    Thomas, comment avez-vous vécu la défaite de Bold Eagle face à Aubrion du Gers dans la Finale European Trotting Masters (Prix d’Eté) ?
    TB : « On est toujours déçus d’être battus avec Bold Eagle. Avant la course, lorsqu’il a commencé à tomber des trombes, j’ai compris qu’il ne gagnerait pas. "Bold" a 350 grammes sous chaque antérieur et ce poids s’alourdit fatalement au fil de la course. A la fin, Aubrion du Gers, le meilleur hongre du monde, nous bat d’une tête, et on devance Twister Bi, le meilleur 5 ans au monde. Les deux étaient déferrés des quatre pieds, nous pas. Le chrono est excellent et "Bold" a très bien récupéré après la course. Mais Sébastien Guarato a constaté qu’il avait les jambes lourdes après l’épreuve. Il n’y a pas de quoi rougir de cette défaite et encore moins dramatiser. L’an passé, on a bien été battus par Traders dans le Prix Marcel Laurent et on a malgré tout gagné l’Amérique. Je ne cesse de le répéter : l’objectif, c’est faire durer Bold Eagle et il n’est pas imbattable. Aucun cheval ne l’est. »

    Qu’avez-vous pensé de la performance de Twister Bi dans le Prix d’Eté, lui qui vient de confirmer en remportant avec brio l’International Trot à Yonkers ?
    TB : « Twister Bi a été impressionnant toute l’année, en tournant autour de Readly Express et en contribuant grandement au record d’Europe du mile établi par Propulsion (NDLR : à Jägersro le 25 juillet 2017 dans l’Hugo Abergs Memorial). Il est passé du stade de cheval de quinté à celui de Groupe I en peu de temps. Après, tout le monde sait que le Prix d’Amérique reste une course à part. Il faudra que le cheval s’adapte au défilé, aux faux départ éventuels et à la volte aussi, son talon d’Achille. Mais il s’annonce comme un sérieux rival. »

    Quels sont ceux qui vous font le plus peur dans le rang des trotteurs étrangers ?
    TB : « Propulsion sera l’un des favoris logiques, un très sérieux concurrent s’il arrive en forme cet hiver à Vincennes. Il en va de même pour Lionel, qui doit bientôt faire sa rentrée. Ce cheval sait à peu près tout faire et est drivé par l’un des meilleurs pilotes du circuit, Matthieu Abrivard, ce qui est un gros avantage pour le Prix d’Amérique. Son entraîneur (NDLR : Daniel Redén, le mentor de Propulsion) est de surcroît un excellent metteur au point et le cheval est apparemment resplendissant. Lionel a cependant deux points faibles : il se couche toujours un peu dans le dernier tournant et je trouve qu’il lui manque une certaine « impulsion », le coup de jarret pour faire la différence. Cette année, lorsque Bélina Josselyn a dynamité la course, seul "Bold" a pu le suivre. Lionel n’est pas parvenu à réagir immédiatement. Or ça se joue aussi là-dessus un Prix d’Amérique… Mais Lionel a défait "Bold" dans le Grand Prix de Paris l’an passé et il a pour lui sa dureté. »

    Dans le précédent volet de l’« Amérique dans le viseur », Jerry Riordan a déclaré que Readly Express n’avait pas l’étoffe d’un lauréat de Prix d’Amérique. Partagez-vous son analyse ?
    TB : « Je suis assez d’accord avec lui. Entendons-nous bien : Readly Express est un grand crack dans sa génération mais à Vincennes, sur la grande piste et face aux vieux, ce n’est pas l’étranger qui me fait le plus peur. Lorsque Cash and Go (NDLR : propre frère de Bold Eagle dont il est également copropriétaire) l’a affronté dans le Championnat européen des 5 Ans, je pense qu’il y aurait eu explication s’il n’avait pas tapé la roue du cheval qui le précédait. Ce qui me fait dire qu’il n’est pas du calibre de Bold Eagle. Readly Express aime aller de l’avant et tout faire tête et corde. Je doute qu’il puisse le faire à Vincennes, le jour du Prix d’Amérique qui plus est. Il y a beaucoup d’interrogations à son sujet.  »

    Passons aux candidatures tricolores à présent. Quels trotteurs français sont capables de rivaliser, voire de battre Bold Eagle ?
    TB : « Jean-Michel Bazire prépare Bélina Josselyn pour ça et elle s’est reposée tout l’été. Bold Eagle a attaqué très tôt les grosses épreuves internationales et a déjà eu de gros combats. "Bélina" a été préservée et personne ne va apprendre à Jean-Michel comment faire son métier. En valeur pure, je ne pense pas que ce soit la meilleure, mais elle a un top entraîneur et un top driver. Il nous l’a d’ailleurs rappelé dans le Prix d’Eté avec Aubrion du Gers… Avoir Jean-Michel Bazire à son sulky, c’est un plus énorme dans l’optique du Prix d’Amérique. La jument a beaucoup de qualité et je l’ai trouvée très souple, avec beaucoup d’envie pour sa rentrée à Laval. Jean-Michel a pu lui donner le parcours qu’il voulait et elle a terminé à cent à l’heure. Elle va monter sur cette course, c’est certain, et Jean-Michel l’amènera à 120% le jour J, vous pouvez lui faire confiance. »  

    Vous pensez donc que Bélina Josselyn est la seule à pouvoir le battre ?
    TB : « Carat Williams, lauréat du Critérium des 5 Ans, est un top cheval dans sa génération. Par rapport à ses chronos, il a le droit de réussir face à ses aînés. Cette année plus que jamais, le Prix Ténor de Baune sera un véritable révélateur, un test grandeur nature pour les 5 ans avec un magnifique plateau : Twister Bi, Readly Express, Carat Williams,… Son lauréat sera forcément dans les trois favoris du Prix d’Amérique. Si Bold Eagle doit être battu, ce sera par un cheval de son âge ou plus jeune. Il n’y a aucun « vieux » capable de rivaliser avec lui - exception faite d’Aubrion du Gers bien sûr - et il faudra un super cheval pour le battre. En ce moment, il est en très grande forme. Sébastien (Guarato) m’a encore dit hier qu’il volait et qu’il était extra. Bien sûr, il ne faudra pas qu’il tombe malade ou qu’il soit malheureux durant le parcours. Mais il a un superbe coup de jarret et saute dans les roues très facilement, ce qui fait qu’il est rarement victime des aléas de parcours. Franck (Nivard) peut faire tout ce qu’il veut avec "Bold" car il est très maniable et n’a pas à subir la course. »

    Quel sera le programme hivernal de Bold Eagle ?
    TB : « "Bold" fera sa rentrée dans le Prix de Bretagne le 19 novembre. Il courra ensuite le Prix du Bourbonnais, le Prix de Bourgogne puis ira directement sur le Prix d’Amérique, comme l’an passé, afin de reprendre un peu de fraîcheur dans l’intervalle. Il courra ensuite le Grand Prix de France et, s’il gagne, il tentera de remporter une deuxième triple couronne d’affilée (NDLR : exploit accompli par un seul trotteur dans l’histoire des courses, Gélinotte, en 1956-1957) dans le Grand Prix de Paris. »

    Est-ce que l’Elitloppet figure à son agenda en 2018 ?
    TB : « On en reparlera en temps voulu. C’est une course très relevée… (il observe un temps de réflexion). Bien sûr, on aimerait qu’il gagne ce Groupe I, surtout au vu de ce qu’il a démontré cette année. Mais il est en pleine saison de monte à cette époque-là de l’année, ce qui n’est jamais évident à gérer, et on retrouvera les Twister Bi, Readly Express et autre Propulsion qui joueront à domicile. C’est encore trop loin pour en parler avec certitude. Si on gagne un troisième Prix d’Amérique d’affilée, on aura alors pour objectif d’égaler, et pourquoi pas de battre le record d’Ourasi. »

    Vous vous attaquez à l’Everest…
    TB : « Dans le trot moderne, les courses vont de plus en plus plus vite, les sulkys ont été considérablement allégés, les catch-drivers se sont multipliés… Bref : sans dénigrer les anciens, réussir à gagner trois Prix d’Amérique d’affilée aujourd’hui nécessite d’être extrêmement performant, d’autant que Bold Eagle court ferré des antérieurs contrairement à d’autres de ses adversaires. »  

    Justement, est-ce que Bold Eagle peut courir déferré des quatre pieds ?
    TB : « C’est une option et Sébastien (Guarato) s’y prépare pour ne rien vous cacher. Il va tout faire pour. Nous ne souhaitons pas qu’il coure pieds nus et ne le ferons que si nécessaire. S’il gagne les préparatoires comme l’an passé, on n’y aura pas recours. Par contre, si l’opposition se fait trop menaçante, alors là oui, on l’envisagera très sérieusement. Il faut préparer le pied en amont et Sébastien ne veut pas alléger sa ferrure : il est favorable à un déferrage "total", avec juste une paire de cloches. C’est un risque à prendre mais son entraîneur est persuadé que cela va fonctionner. »  

    A l’issue du Grand Prix du Sud-Ouest, Jean-Michel Bazire a déclaré au micro d’Equidia Live qu’il préparait Aubrion du Gers pour le Grand Prix d’Amérique 2019…ravivant la polémique sur l’ouverture des Groupes I aux hongres. Y êtes-vous favorable ?
    TB : « J’ai vécu la même situation avec Giesolo de Lou, qui a tout gagné à l’étranger et qui a, de mémoire, remporté une dizaine de courses d’affilée en France (NDLR : 9 succès de rangs sur notre sol de 1999 à 2000). Je partage donc la frustration de Jean-Michel (Bazire) et Pascal (NDLR : Jean-Pascal Bragato, copropriétaire d’Aubrion du Gers). On aime voir du sport de haut niveau et j’aurais adoré que Bold Eagle prenne sa revanche dans le Prix d’Amérique. Sportivement parlant, Aubrion du Gers va manquer dans ce Prix d’Amérique. Car ce qui m’ennuie, c’est que les détracteurs de "Bold" pourront toujours dire que comme il a été battu par Aubrion du Gers, ce n’est pas le meilleur cheval du monde. Tout le monde a envie que les champions se rencontrent mais il faut que ce soit viable, cohérent par rapport à notre élevage car c’est une boîte de pandore en puissance. Je suis favorable à ce que l’on s’asseoit tous autour de la table et que l’on tranche une bonne fois pour toutes cette question. Il serait possible de réserver une partie du programme, avant 5 ans, exclusivement aux entiers et ensuite d’ouvrir aux hongres. Le système suédois, avec le procédé des « wild cards » (invitations), est bon et mérite que l’on s’en inspire. Ce qui est certain, c’est que l’on ne peut plus tolérer que les meilleurs hongres n’aient pas un programme lors du meeting d’hiver et que des cracks comme Aubrion du Gers restent sur la touche. »

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