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Magnifique lauréate en solitaire du Prix du Président de la République en juin dernier, Draft Life représente la jeunesse au départ d’un Prix de Cornulier de premier plan, dans lequel Bilibili se présente comme un logique grand favori. Pas revue au monté depuis ce succès prestigieux, la fille d'Ubriaco et Maflymède porte les espoirs normands et vendéens de Louis Baudron, l'entraîneur, et Éric Raffin, le jockey, chacun déjà au palmarès. À eux d'écrire ensemble une (nouvelle) très belle page autour de Draft Life, traduit par “brouillon d'une vie”.
On peut faire dire ce que l'on veut aux statistiques, qui intéressent davantage les mathématiciens, très cartésiens, plutôt que les professionnels du cheval, bien ancrés dans la réalité du quotidien, la préparation minutieuse d'un sportif, sans pour autant négliger l'avenir. Amener leurs élèves au top le jour J pour un (ou des) objectif. Si faire abstraction du rétroviseur peut être fatal sur la route, il l'est (peut-être) un peu moins, à certains égards, avec les chevaux, êtres vivants s'il en est, pour qui le physique revêt tout autant d'importance que le mental (il n'y a qu'à voir Bold Eagle, au top physiquement et qui n'a rien perdu de sa capacité à pouvoir enlever un troisième Prix d'Amérique consécutif). Aussi, Louis Baudron, qui excelle au trot comme au galop, se soucie sans doute davantage de présenter une jument au top et de pouvoir compter sur un parcours limpide pour Draft Life que de savoir que, depuis plus de cinquante ans, aucune jument de 5 ans n'a triomphé dans la plus belle épreuve du trot monté (Quovaria la dernière en 1965, sous la monte de François Brohier).
Mardi 16 janvier, aux Rouges Terres, on a eu la chance de se rendre compte de la forme optimale et du poil de souris de la lauréate du Prix du Président de la République 2017. Elle effectue son retour au monté à l'occasion d'un choix réfléchi plus qu'un pari. “Il faut savoir courir les chevaux quand ils sont bien. Certes, elle n'a que 5 ans, mais elle est en capacité de le courir et, sur ce qu'elle a fait dans le “Président”, d'avoir quelques ambitions”, indique Louis Baudron, qui a pris sa décision après la deuxième place de Draft Life dans le Critérium Continental.
Fille d'Ubriaco et Maflymède, deux éléments maisons, co-élevée par Jean-Philippe Dubois et l'homme des Rouges Terres, Draft Life compte neuf victoires (un groupe I au monté et plusieurs groupes II à l'attelage) en vingt-quatre sorties et a rapidement intégré les meilleurs éléments de sa promotion. À 5 ans, elle apparaît peut-être meilleure que jamais. Triple lauréat du plus beau groupe I sous la selle, le jockey vendéen est lié d'une forte amitié avec Louis Baudron, préparateur lauréat en 2003 avec Singalo, de quoi avancer en sérénité et confiance : “J'ai eu un petit doute sur son degré de forme après sa rentrée début décembre, dissipé par sa très belle prestation dans le “Continental”. Plus heureuse, elle aurait été encore plus près”, précise Louis Baudron en ajoutant pour le retour au monté de sa jument : “On sait qu'elle va sous la selle. Elle n'a pas eu une préparation spécifique, ni même retravaillé dans la spécialité. On a juste un peu intensifié les séances récemment”.
Brillante lauréate dans le “Président 2017”, à l'issue d'une chevauchée solitaire, tout en trottant 1'12''8 sur le parcours des 2.850 mètres de la grande piste (!), Draft Life évoluera déferrée des quatre pieds pour la première fois au monté. “Elle avait juste des plaques en juin. Cela ne va pas la transformer. Les circonstances ont fait qu'elle était allée de l'avant dans le “Président”. Face à ses aînés, il faudra sans doute procéder différemment”, estime Louis Baudron, qui se veut prudent et mesuré à quelques heures du départ : “Bilibili a bien gagné le “Calvados” et s'annonce redoutable, mais aucun de nos adversaires n'est à négliger”, conclut Louis Baudron, absent le 25 juin pour le sacre de Draft Life dans le Prix du Président de la République (N.D.L.R. : il menait Estéro, le frère cadet de Draft Life, par Village Mystic, à Écommoy), mais bel est bien présent dimanche pour un magnifique Prix de Cornulier.
On peut faire dire ce que l'on veut aux statistiques, qui intéressent davantage les mathématiciens, très cartésiens, plutôt que les professionnels du cheval, bien ancrés dans la réalité du quotidien, la préparation minutieuse d'un sportif, sans pour autant négliger l'avenir. Amener leurs élèves au top le jour J pour un (ou des) objectif. Si faire abstraction du rétroviseur peut être fatal sur la route, il l'est (peut-être) un peu moins, à certains égards, avec les chevaux, êtres vivants s'il en est, pour qui le physique revêt tout autant d'importance que le mental (il n'y a qu'à voir Bold Eagle, au top physiquement et qui n'a rien perdu de sa capacité à pouvoir enlever un troisième Prix d'Amérique consécutif). Aussi, Louis Baudron, qui excelle au trot comme au galop, se soucie sans doute davantage de présenter une jument au top et de pouvoir compter sur un parcours limpide pour Draft Life que de savoir que, depuis plus de cinquante ans, aucune jument de 5 ans n'a triomphé dans la plus belle épreuve du trot monté (Quovaria la dernière en 1965, sous la monte de François Brohier).
Mardi 16 janvier, aux Rouges Terres, on a eu la chance de se rendre compte de la forme optimale et du poil de souris de la lauréate du Prix du Président de la République 2017. Elle effectue son retour au monté à l'occasion d'un choix réfléchi plus qu'un pari. “Il faut savoir courir les chevaux quand ils sont bien. Certes, elle n'a que 5 ans, mais elle est en capacité de le courir et, sur ce qu'elle a fait dans le “Président”, d'avoir quelques ambitions”, indique Louis Baudron, qui a pris sa décision après la deuxième place de Draft Life dans le Critérium Continental.
Fille d'Ubriaco et Maflymède, deux éléments maisons, co-élevée par Jean-Philippe Dubois et l'homme des Rouges Terres, Draft Life compte neuf victoires (un groupe I au monté et plusieurs groupes II à l'attelage) en vingt-quatre sorties et a rapidement intégré les meilleurs éléments de sa promotion. À 5 ans, elle apparaît peut-être meilleure que jamais. Triple lauréat du plus beau groupe I sous la selle, le jockey vendéen est lié d'une forte amitié avec Louis Baudron, préparateur lauréat en 2003 avec Singalo, de quoi avancer en sérénité et confiance : “J'ai eu un petit doute sur son degré de forme après sa rentrée début décembre, dissipé par sa très belle prestation dans le “Continental”. Plus heureuse, elle aurait été encore plus près”, précise Louis Baudron en ajoutant pour le retour au monté de sa jument : “On sait qu'elle va sous la selle. Elle n'a pas eu une préparation spécifique, ni même retravaillé dans la spécialité. On a juste un peu intensifié les séances récemment”.
Brillante lauréate dans le “Président 2017”, à l'issue d'une chevauchée solitaire, tout en trottant 1'12''8 sur le parcours des 2.850 mètres de la grande piste (!), Draft Life évoluera déferrée des quatre pieds pour la première fois au monté. “Elle avait juste des plaques en juin. Cela ne va pas la transformer. Les circonstances ont fait qu'elle était allée de l'avant dans le “Président”. Face à ses aînés, il faudra sans doute procéder différemment”, estime Louis Baudron, qui se veut prudent et mesuré à quelques heures du départ : “Bilibili a bien gagné le “Calvados” et s'annonce redoutable, mais aucun de nos adversaires n'est à négliger”, conclut Louis Baudron, absent le 25 juin pour le sacre de Draft Life dans le Prix du Président de la République (N.D.L.R. : il menait Estéro, le frère cadet de Draft Life, par Village Mystic, à Écommoy), mais bel est bien présent dimanche pour un magnifique Prix de Cornulier.
