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Jean-Michel Bazire réalise un très grand meeting jusqu'à présent. Si Bélina Josselyn, deuxième de Bold Eagle en 2017, venait à faire aussi bien sinon mieux que l'an dernier dans la prestigieuse épreuve, l’hiver serait alors exceptionnel.
Avec 44 succès (mettre à jour ce soir) et 1.670.595 € de gains, Jean-Michel Bazire a déjà dépassé son meilleur score de 41 victoires en tant qu'entraîneur, réalisé lors de l'hiver 2014-2015, à Vincennes. Le record détenu par Franck Leblanc devrait être mis à mal. Cela dit, Jean-Michel Bazire n'a qu'une obsession, remporter un deuxième Prix d'Amérique, en tant que metteur au point, après celui de Késaco Phedo en 2004, et un quatrième comme pilote, Moni Maker en 1999 et Up And Quick en 2015 ayant inscrit leur nom au palmarès de la prestigieuse épreuve avec JMB au sulky. Même s'il ne le montre pas trop, on sent le célèbre professionnel très confiant pour réussir ce pari.
• Avant d'évoquer le Prix d'Amérique, est-ce que vous vous attendiez à un tel score de 44 victoires à cette période du meeting ?
Non. J'avais des chevaux pour gagner des courses, mais je ne pensais pas que ça roulerait comme cela, sans véritable accroc. Je n'étais pas plus équipé que les autres années avant le coup.
• Y a-t-il eu des bonnes surprises ?
Un sujet comme Chalimar de Guez est loin d'être évident. Souvent fautif, il est bien, sur les quatre bielles. Il a toujours eu le moteur, mais quand ça se passe ainsi (N.D.L.R. : il a remporté quatre courses)... À l’inverse, Un First est en train de passer complètement à côté de son meeting alors que je comptais beaucoup sur lui. Je précise toutefois que si tu as plus de quarante chevaux et que tu ne gagnes pas quarante courses, c'est que tu travailles mal.
• Vous en avez présenté quarante-neuf depuis le 2 novembre...
C'est donc normal que nous en ayons enlevé quarante-quatre. Si tu réserves près de cinquante chevaux pour l'hiver, c'est que tu comptes en remporter au moins une par élément. Moralité, je suis à la bourre... Nous allons essayer de nous rattraper ; c'est clair. Sinon, mon patron va m'engueuler...
• Avec quels chevaux ?
Il faut que je m'applique pour réussir à faire gagner ceux qui n'ont pas encore passé le poteau en tête, genre Belle Katie,Exciting Lady,Dostoievski, Espoir de Toues et surtout Exit Money. Si je n'y arrive pas avec ce dernier...
• Envisagez-vous de faire tomber le record de 53 victoires détenu par Franck Leblanc lors de l'hiver 2011-2012 ?
Il ne faut pas se focaliser là-dessus, mais normalement, on doit le battre. Il reste cinq bonnes semaines.
• Au moment où vous parlez de ralentir avec votre écurie, cela n'a jamais si bien marché...
J'ai surtout diminué au niveau du nombre. Je suis moins débordé. J'ai même le temps de courir ou de faire de l'exercice physique, durant trente-cinq minutes, pratiquement tous les matins, disons minimum cinq fois la semaine, après avoir travaillé mes chevaux. Il faut que je fasse attention et que je m'entretienne, car j'ai une femme jeune... (sourire)
• Combien de chevaux avez-vous entre Grosbois et la campagne ?
J'entraîne quarante chevaux de moins qu'en 2016, en étant passé de cent dix à soixante-dix, 3 ans compris.
• Les grandes échéances arrivent...
Pour Bélina... Il faut la faire gagner. Dès dimanche, ce serait mieux...
• N'avez-vous pas eu peur de ne pas pouvoir être au départ du Prix d'Amérique, car à un moment cet hiver, c'était chaud pour avoir une place.
Au début du meeting, non. Je pensais pouvoir la qualifier. Dans le “Bretagne” (9e), je tire en dehors en montant, chose que je n'aurais pas dû faire. Elle court très bien dans le “Bourbonnais” (6e) en terminant de belle manière, mais pas assez vite pour venir se qualifier. Lors du “Bourgogne” (6e), je me rends compte que, même en étant presque à 100 %, toujours avec ses fers, c'est très compliqué. Et, dernièrement dans le “Belgique”, il y a accrochage dans la montée et ma jument est au galop. On n'a rien vu. J'avoue qu'après le “Bourgogne”, je me suis fait une frayeur. J'ai eu peur de ne pas pouvoir être de la partie.
• Vous teniez absolument à préserver ses pieds...
Je voulais garder l'effet de surprise du déferrage pour le jour J. Elle ne l'a pas été depuis le mois de juin, dans le Prix René Ballière. Quand elle ne l'est pas depuis longtemps, cela la transcende. Il y a un coup à tenter. S'il y a une légère défaillance, elle saura mettre le nez où il faut.
• Sera-t-elle munie d'un artifice nouveau ?
Elle aura des petites œillères descendantes.
• À Grosbois, les observateurs disent qu'elle a une préparation spéciale JMB. Est-ce vrai ?
Cela fait une douzaine de jours que je m'en occupe mieux que bien... J'ai pris la succession de Jean-Yann (Ricart)qui s'en charge au quotidien. Lundi, elle a travaillé en quatre heats et elle était parfaite. Depuis, elle a bossé un peu tous les jours.
• Comment sentez-vous ce Prix d'Amérique ?
Personne n'a avancé masqué depuis le début des préparatoires. On connaît bien tous les concurrents et j'ai ma petite idée sur leurs défauts, mais je connais aussi leurs grandes qualités. Maintenant, c'est à moi de me retrouver à la bonne place. Cette année, c'est assez ouvert. On peut accorder la note de 18/20 à plusieurs chevaux en vue, mais il n'y a pas de score parfait comme cela a pu être le cas lors de précédentes éditions.
• Quels sont vos principaux rivaux ?
J'en oublie sûrement un, mais pour moi ce sont “Bold”, Propulsion et Readly Express.
• Vous avez une revanche à prendre sur “Bold”, et Propulsion en a sans doute une sur vous, suite au fait de course l'an dernier en haut de la montée, n'est-ce pas ?
Orjan Kihlström (le driver de Propulsion) a du métier. Si je me fais brûler la politesse comme je lui ai fait en 2017, je ne dirai rien pensant : “Il a été plus vite que moi avec un cheval qui a un très bon coup de jarret.” Cela dit, il relativise et a de l'expérience. Il sait qu'il n'aurait pas gagné malgré cela. Qu'il soit troisième ou quatrième, cela ne change pas grand-chose pour un pilote comme lui. Il a été contrarié, mais ça ne l'a pas empêché de dormir.
• Sentez-vous que la tension monte ? Avez-vous été beaucoup sollicité, notamment par les médias ?
Non. Pour l'instant, c'est morne plaine.
• Quel est votre pronostic de cinq chevaux ?
1. Bold Eagle 2. Bélina Josselyn 3. Bird Parker 4. Propulsion 5. Readly Express.
Avec 44 succès (mettre à jour ce soir) et 1.670.595 € de gains, Jean-Michel Bazire a déjà dépassé son meilleur score de 41 victoires en tant qu'entraîneur, réalisé lors de l'hiver 2014-2015, à Vincennes. Le record détenu par Franck Leblanc devrait être mis à mal. Cela dit, Jean-Michel Bazire n'a qu'une obsession, remporter un deuxième Prix d'Amérique, en tant que metteur au point, après celui de Késaco Phedo en 2004, et un quatrième comme pilote, Moni Maker en 1999 et Up And Quick en 2015 ayant inscrit leur nom au palmarès de la prestigieuse épreuve avec JMB au sulky. Même s'il ne le montre pas trop, on sent le célèbre professionnel très confiant pour réussir ce pari.
• Avant d'évoquer le Prix d'Amérique, est-ce que vous vous attendiez à un tel score de 44 victoires à cette période du meeting ?
Non. J'avais des chevaux pour gagner des courses, mais je ne pensais pas que ça roulerait comme cela, sans véritable accroc. Je n'étais pas plus équipé que les autres années avant le coup.
• Y a-t-il eu des bonnes surprises ?
Un sujet comme Chalimar de Guez est loin d'être évident. Souvent fautif, il est bien, sur les quatre bielles. Il a toujours eu le moteur, mais quand ça se passe ainsi (N.D.L.R. : il a remporté quatre courses)... À l’inverse, Un First est en train de passer complètement à côté de son meeting alors que je comptais beaucoup sur lui. Je précise toutefois que si tu as plus de quarante chevaux et que tu ne gagnes pas quarante courses, c'est que tu travailles mal.
• Vous en avez présenté quarante-neuf depuis le 2 novembre...
C'est donc normal que nous en ayons enlevé quarante-quatre. Si tu réserves près de cinquante chevaux pour l'hiver, c'est que tu comptes en remporter au moins une par élément. Moralité, je suis à la bourre... Nous allons essayer de nous rattraper ; c'est clair. Sinon, mon patron va m'engueuler...
• Avec quels chevaux ?
Il faut que je m'applique pour réussir à faire gagner ceux qui n'ont pas encore passé le poteau en tête, genre Belle Katie,Exciting Lady,Dostoievski, Espoir de Toues et surtout Exit Money. Si je n'y arrive pas avec ce dernier...
• Envisagez-vous de faire tomber le record de 53 victoires détenu par Franck Leblanc lors de l'hiver 2011-2012 ?
Il ne faut pas se focaliser là-dessus, mais normalement, on doit le battre. Il reste cinq bonnes semaines.
• Au moment où vous parlez de ralentir avec votre écurie, cela n'a jamais si bien marché...
J'ai surtout diminué au niveau du nombre. Je suis moins débordé. J'ai même le temps de courir ou de faire de l'exercice physique, durant trente-cinq minutes, pratiquement tous les matins, disons minimum cinq fois la semaine, après avoir travaillé mes chevaux. Il faut que je fasse attention et que je m'entretienne, car j'ai une femme jeune... (sourire)
• Combien de chevaux avez-vous entre Grosbois et la campagne ?
J'entraîne quarante chevaux de moins qu'en 2016, en étant passé de cent dix à soixante-dix, 3 ans compris.
• Les grandes échéances arrivent...
Pour Bélina... Il faut la faire gagner. Dès dimanche, ce serait mieux...
• N'avez-vous pas eu peur de ne pas pouvoir être au départ du Prix d'Amérique, car à un moment cet hiver, c'était chaud pour avoir une place.
Au début du meeting, non. Je pensais pouvoir la qualifier. Dans le “Bretagne” (9e), je tire en dehors en montant, chose que je n'aurais pas dû faire. Elle court très bien dans le “Bourbonnais” (6e) en terminant de belle manière, mais pas assez vite pour venir se qualifier. Lors du “Bourgogne” (6e), je me rends compte que, même en étant presque à 100 %, toujours avec ses fers, c'est très compliqué. Et, dernièrement dans le “Belgique”, il y a accrochage dans la montée et ma jument est au galop. On n'a rien vu. J'avoue qu'après le “Bourgogne”, je me suis fait une frayeur. J'ai eu peur de ne pas pouvoir être de la partie.
• Vous teniez absolument à préserver ses pieds...
Je voulais garder l'effet de surprise du déferrage pour le jour J. Elle ne l'a pas été depuis le mois de juin, dans le Prix René Ballière. Quand elle ne l'est pas depuis longtemps, cela la transcende. Il y a un coup à tenter. S'il y a une légère défaillance, elle saura mettre le nez où il faut.
• Sera-t-elle munie d'un artifice nouveau ?
Elle aura des petites œillères descendantes.
• À Grosbois, les observateurs disent qu'elle a une préparation spéciale JMB. Est-ce vrai ?
Cela fait une douzaine de jours que je m'en occupe mieux que bien... J'ai pris la succession de Jean-Yann (Ricart)qui s'en charge au quotidien. Lundi, elle a travaillé en quatre heats et elle était parfaite. Depuis, elle a bossé un peu tous les jours.
• Comment sentez-vous ce Prix d'Amérique ?
Personne n'a avancé masqué depuis le début des préparatoires. On connaît bien tous les concurrents et j'ai ma petite idée sur leurs défauts, mais je connais aussi leurs grandes qualités. Maintenant, c'est à moi de me retrouver à la bonne place. Cette année, c'est assez ouvert. On peut accorder la note de 18/20 à plusieurs chevaux en vue, mais il n'y a pas de score parfait comme cela a pu être le cas lors de précédentes éditions.
• Quels sont vos principaux rivaux ?
J'en oublie sûrement un, mais pour moi ce sont “Bold”, Propulsion et Readly Express.
• Vous avez une revanche à prendre sur “Bold”, et Propulsion en a sans doute une sur vous, suite au fait de course l'an dernier en haut de la montée, n'est-ce pas ?
Orjan Kihlström (le driver de Propulsion) a du métier. Si je me fais brûler la politesse comme je lui ai fait en 2017, je ne dirai rien pensant : “Il a été plus vite que moi avec un cheval qui a un très bon coup de jarret.” Cela dit, il relativise et a de l'expérience. Il sait qu'il n'aurait pas gagné malgré cela. Qu'il soit troisième ou quatrième, cela ne change pas grand-chose pour un pilote comme lui. Il a été contrarié, mais ça ne l'a pas empêché de dormir.
• Sentez-vous que la tension monte ? Avez-vous été beaucoup sollicité, notamment par les médias ?
Non. Pour l'instant, c'est morne plaine.
• Quel est votre pronostic de cinq chevaux ?
1. Bold Eagle 2. Bélina Josselyn 3. Bird Parker 4. Propulsion 5. Readly Express.
