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En 1962, Masina prend 6 ans. Après des campagnes 1960-1961 des plus réussies, elle est en pleine possession de ses moyens, majestueusement belle, bien dans sa tête. Elle a un moral d'acier. Elle vient de signer deux victoires magistrales dans les Prix de Bretagne et du Bourbonnais, tout en rendant 50 mètres.
Au sommet de son art, elle semble en mesure de conserver son titre dans le Prix d'Amérique. Elle a une telle aura que “Sport-Complet” se permet d'écrire : “Le Roi est mort (Jamin), Vive la Reine !”. Jean Trarieux (Le Figaro) et Léon Zitrone (O.R.T.F.) ne sont pas en reste. Tant et si bien que le régisseur de Vincennes,
M. Lerenard, entreprend d'aménager spécialement son box habituel sur l'hippodrome, avec des lampes chauffantes, entre autres. Arrive le Prix de Bourgogne (14 janvier). Le matin de la course, travail léger à Vincennes (les heats ne sont pas encore admis). Masina est en super condition, impeccable. En concertation avec “Monsieur Henri (Levesque)”, vu le confort apporté à son box, nous décidons de la maintenir sur place à Vincennes, au lieu de la redescendre à Saint-Maurice dans son propre box. Grossière erreur. L'après-midi, dès la descente, la jument flotte et se met à la faute. Terminé. Résultat : myosites. Contrariée par les artifices, Masina n'avait pas uriné avant la course. Dès lors, réparation des dégâts : transfusions et phytorenal. La jument se remet doucement.
Après toutes les analyses, on court finalement le Prix de Cornulier (21 janvier), aux 25 mètres, et on gagne péniblement. J'étais satisfait de la victoire, mais pas de la façon. Une semaine plus tard, dans la “belle”, devant aussi rendre 25 mètres, je me retrouve rapidement les “rênes en guirlandes”, alors que Masina est si généreuse habituellement. Je double l'ensemble des concurrents en haut de la montée - sauf Newstar, qui s'était échappée -, et le finish légendaire de Masina se transforme en pénible retour dans le sillage de la gagnante... Retrouvant par la suite tous ses moyens, elle enchaîne les victoires dans les Prix de France, de Paris, de Sélection, le Grand Critérium de Vitesse de la Côte d'Azur, avant d'arrêter sa carrière, victime de problèmes mécaniques. Mais quel plaisir d'avoir touché une pareille jument. Merci Masina.
Au sommet de son art, elle semble en mesure de conserver son titre dans le Prix d'Amérique. Elle a une telle aura que “Sport-Complet” se permet d'écrire : “Le Roi est mort (Jamin), Vive la Reine !”. Jean Trarieux (Le Figaro) et Léon Zitrone (O.R.T.F.) ne sont pas en reste. Tant et si bien que le régisseur de Vincennes,
M. Lerenard, entreprend d'aménager spécialement son box habituel sur l'hippodrome, avec des lampes chauffantes, entre autres. Arrive le Prix de Bourgogne (14 janvier). Le matin de la course, travail léger à Vincennes (les heats ne sont pas encore admis). Masina est en super condition, impeccable. En concertation avec “Monsieur Henri (Levesque)”, vu le confort apporté à son box, nous décidons de la maintenir sur place à Vincennes, au lieu de la redescendre à Saint-Maurice dans son propre box. Grossière erreur. L'après-midi, dès la descente, la jument flotte et se met à la faute. Terminé. Résultat : myosites. Contrariée par les artifices, Masina n'avait pas uriné avant la course. Dès lors, réparation des dégâts : transfusions et phytorenal. La jument se remet doucement.
Après toutes les analyses, on court finalement le Prix de Cornulier (21 janvier), aux 25 mètres, et on gagne péniblement. J'étais satisfait de la victoire, mais pas de la façon. Une semaine plus tard, dans la “belle”, devant aussi rendre 25 mètres, je me retrouve rapidement les “rênes en guirlandes”, alors que Masina est si généreuse habituellement. Je double l'ensemble des concurrents en haut de la montée - sauf Newstar, qui s'était échappée -, et le finish légendaire de Masina se transforme en pénible retour dans le sillage de la gagnante... Retrouvant par la suite tous ses moyens, elle enchaîne les victoires dans les Prix de France, de Paris, de Sélection, le Grand Critérium de Vitesse de la Côte d'Azur, avant d'arrêter sa carrière, victime de problèmes mécaniques. Mais quel plaisir d'avoir touché une pareille jument. Merci Masina.
