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Le point de vue Francis Fougeray
À partir du 31 mars, une nouvelle doctrine du jugement des gênes en course entrera en vigueur en France au galop. Désormais, le résultat sportif primera sur le doute favorable aux gênés. La rétrogradation d'un concurrent n'interviendra que si ce concurrent empêche un adversaire de le devancer (non plus seulement s'il le prive d'une allocation ou d'une meilleure allocation). Le but de cette réforme de France Galop, dont la réflexion a été initiée en 2007, consiste à harmoniser la réglementation internationale en vigueur et d'autres pays se rallieront à cette nouvelle orientation. Il s'agit là, non d'une révolution, mais d'une évolution fondamentale pour nos commissaires dans la manière de juger les enquêtes. En bref, si la gêne n'est pas le fruit d’une monte dangereuse (ou non maîtrisée), les responsables jugeront le résultat
“à l'anglaise”, c'est-à-dire en déterminant si le gêné aurait devancé le gêneur. Avec cette règle revue et corrigée, Dar Re Mi n'aurait pas perdu un “Vermeille” devenu tristement célèbre (2009) et Sagace ferait partie des doubles vainqueurs d'Arc (1985) de l'histoire… En revanche, à la demande de la France, le texte général résultant des travaux du Comité d'harmonisation des règles de course a été amendé et il est prévu, en cas de monte dangereuse, que le concurrent incriminé pourra également être distancé (s'il cause une chute) ou rétrogradé (derrière le gêné).
Ce changement devrait déboucher sur moins de rétrogradations, mais davantage de sanctions (pour les jockeys). “Le déclassement est un acte grave”, martèle Henri Pouret, responsable des commissaires de la société mère. Il faudra donc de solides arguments pour modifier une arrivée et un halo de présomption d'innocence entourera dorénavant les gagnants. Dans un souci pédagogique, France Galop a d'ailleurs prévu un guide d'aide à la décision afin de bien faire passer la doctrine et d'uniformiser au mieux les décisions à venir, car, comme on se plaît à rappeler au siège de la maison mère, selon une maxime chère à Olivier de Malherbe : “L'image des courses se fait sur les hippodromes.” Une bonne décision en direct sera toujours préférable à une rectification en appel.
Jusqu'à présent, deux philosophies se juxtaposaient. Une tendance “anglo-saxonne” (Angleterre, Irlande, Australie, Afrique du Sud, Hong Kong et Dubaï) où l'on détermine si le cheval gêné aurait devancé le gêneur. Et une règle – la nôtre et celle de l’Europe continentale, du Japon, des USA et de l'Amérique latine – où l'on cherche à savoir si le gêné aurait pu obtenir un meilleur classement sans la gêne. Ce pas en avant, initié par la Fédération Internationale des Autorités Hippiques, va dans le sens de la mondialisation des courses et des paris. Elle récompense davantage la vérité de la piste. Et nous ne pouvons qu'applaudir des deux mains.
À partir du 31 mars, une nouvelle doctrine du jugement des gênes en course entrera en vigueur en France au galop. Désormais, le résultat sportif primera sur le doute favorable aux gênés. La rétrogradation d'un concurrent n'interviendra que si ce concurrent empêche un adversaire de le devancer (non plus seulement s'il le prive d'une allocation ou d'une meilleure allocation). Le but de cette réforme de France Galop, dont la réflexion a été initiée en 2007, consiste à harmoniser la réglementation internationale en vigueur et d'autres pays se rallieront à cette nouvelle orientation. Il s'agit là, non d'une révolution, mais d'une évolution fondamentale pour nos commissaires dans la manière de juger les enquêtes. En bref, si la gêne n'est pas le fruit d’une monte dangereuse (ou non maîtrisée), les responsables jugeront le résultat
“à l'anglaise”, c'est-à-dire en déterminant si le gêné aurait devancé le gêneur. Avec cette règle revue et corrigée, Dar Re Mi n'aurait pas perdu un “Vermeille” devenu tristement célèbre (2009) et Sagace ferait partie des doubles vainqueurs d'Arc (1985) de l'histoire… En revanche, à la demande de la France, le texte général résultant des travaux du Comité d'harmonisation des règles de course a été amendé et il est prévu, en cas de monte dangereuse, que le concurrent incriminé pourra également être distancé (s'il cause une chute) ou rétrogradé (derrière le gêné).
Ce changement devrait déboucher sur moins de rétrogradations, mais davantage de sanctions (pour les jockeys). “Le déclassement est un acte grave”, martèle Henri Pouret, responsable des commissaires de la société mère. Il faudra donc de solides arguments pour modifier une arrivée et un halo de présomption d'innocence entourera dorénavant les gagnants. Dans un souci pédagogique, France Galop a d'ailleurs prévu un guide d'aide à la décision afin de bien faire passer la doctrine et d'uniformiser au mieux les décisions à venir, car, comme on se plaît à rappeler au siège de la maison mère, selon une maxime chère à Olivier de Malherbe : “L'image des courses se fait sur les hippodromes.” Une bonne décision en direct sera toujours préférable à une rectification en appel.
Jusqu'à présent, deux philosophies se juxtaposaient. Une tendance “anglo-saxonne” (Angleterre, Irlande, Australie, Afrique du Sud, Hong Kong et Dubaï) où l'on détermine si le cheval gêné aurait devancé le gêneur. Et une règle – la nôtre et celle de l’Europe continentale, du Japon, des USA et de l'Amérique latine – où l'on cherche à savoir si le gêné aurait pu obtenir un meilleur classement sans la gêne. Ce pas en avant, initié par la Fédération Internationale des Autorités Hippiques, va dans le sens de la mondialisation des courses et des paris. Elle récompense davantage la vérité de la piste. Et nous ne pouvons qu'applaudir des deux mains.
