Le champion suédois Readly Express a quitté la scène sportive dimanche à Solvalla de façon légèrement prématurée, à quelques instants du départ de l'Elitloppet.
Le plan était jusque là respecté à la lettre. Readly Express devait participer à sa toute dernière course dans le plus grand événement de trot de l'année afin de ponctuer une carrière superbe. Bien sûr, son entourage caressait l'espoir que ces adieux soient synonymes de victoire. Leur champion répondit d'ailleurs présent en remportant avec aisance sa batterie qualificative qui devait le mener vers un chemin qu'il a eu si souvent l'habitude d'emprunter : celui du succès. Mais c'est une autre donnée de son profil d'athlète qui est alors ressurgie : une gêne qui le faisait parfois avoir un léger (voire plus) décalage dans son trot aux postérieurs. Incapable de garder la bonne cadence au moment de l'échauffement, Readly Express n'a pu se lancer dans sa dernière bataille et Björn Goop prit l'initiative de le déclarer lui-même non-partant de la Finale de l'Elitloppet 2019.
Avant de repartir vers les écuries et sa future vie d'étalon, le lauréat du Grand Prix d'Amérique 2018 s'arrêta devant les tribunes combles de Solvalla et reçut une ovation superbe. Son driver a ensuite dit : "Il mérite tous ces applaudissements. J’ai le sentiment d'avoir pris l'une de mes meilleures décisions. C'est un champion et il est parti comme un champion. Et sur une victoire", rajoutera-t-il même ensuite. La 27ème de sa carrière en 37 tentatives. Cinq de ces succès ont été acquis en France, Readly Express entretenant une histoire toute particulière avec notre pays comme nous le racontons dans le dernier numéro de Trot Infos.
AUX ORIGINES
Non pas que nous cherchions à récupérer à travers lui un peu de fierté tricolore, mais Readly Express a une bonne partie de France en lui. Par le truchement de son père bien sûr, le chef de race Ready Cash, mais aussi par sa mère Caddie Dream (par Viking Kronos) : la poulinière vit en effet dans le bocage normand pour lequel le professionnel suédois Bengt Arvidsson avait eu un coup de coeur à la fin des années 1970 avant que ses filles, à son décès, ne prennent le relais au Haras Montmirel acquis en 1985. Elles poursuivent aujourd'hui le chemin tracé par leur père. C'est ici que Readly Express est né il y a sept ans et où il est régulièrement retourné pour ses campagnes françaises.
UNE CARRIÈRE EXCEPTIONNELLE
Il y a tout d'abord les chiffres, bruts, factuels, comme toujours. 37 courses pour 27 victoires. Et puis il y a la construction d'une carrière exceptionnelle tout en gérant les âfres de la vie d'un sportif de haut niveau parfois en proie à quelques souffrances. Le Finlandais Timo Nurmos aura mené la trajectoire de son champion comme un compositeur aurait écrit sa plus belle partition. Un chef d'oeuvre. Le mot peut paraître pompeux et un zeste éxagéré mais comment alors qualifier la série victorieuse affichée par le palmarès de Readly Express ?
Il y a tout d'abord la domination de sa promotion chez lui en Suède avec des triomphes dans le Kriterium à 3 ans puis dans le Derby à 4 ans. Il y a ensuite le lancement de sa conquête de l'Europe, validée par un succès dans le Grand Prix de l'U.E.T. à Vincennes et confirmée l'année suivante dans le Championnat Européen des 5 Ans. Arrivé à ce stade, la victoire semble naturelle, comme obligatoire. Elle est pourtant toujours plus difficile à obtenir. D'autant que la prochaine étape devient planétaire : le Prix d'Amérique est dans le viseur. Le Prix Ténor de Baune le met sur orbite, le Prix de Belgique lui sert de dernière préparation physique et l'objectif ultime est atteint le 28 janvier 2018. Le sans-faute inspire le respect.
Quelles cases reste-il dès lors à cocher ? La plus grande courses de Suède, l'Elitloppet, apparaît forcément comme une évidence et bien sûr en particulier pour ses propriétaires suédois. Mais le meeting d'hiver a aussi laissé des traces et, dans sa grande sagesse, Timo Nurmos propose plutôt de lancer un printemps destiné à la reproduction, de ne pas jouer sur deux terrains à la fois et de programmer l'Elitloppet pour 2019. Convaincant, il a le "go". À lui de jouer.
Mais avant cela, il y aura une nouvelle tentative dans le Prix d'Amérique soldée par une 3ème place face une armada Bazire déchaînée. Qu'à cela ne tienne, le Prix de France n'est qu'un formalité quinze jours plus tard et voici Readly Express lancé dans sa dernière campagne, la conquête de l'Elitloppet.
Les succès français de READLY EXPRESS
Grand Prix de l'UET
Prix Ténor de Baune
Grand Prix d'Amérique
Grand Prix de France
Critérium de Vitesse de la Côte d'Azur Nice-Matin
Le plan était jusque là respecté à la lettre. Readly Express devait participer à sa toute dernière course dans le plus grand événement de trot de l'année afin de ponctuer une carrière superbe. Bien sûr, son entourage caressait l'espoir que ces adieux soient synonymes de victoire. Leur champion répondit d'ailleurs présent en remportant avec aisance sa batterie qualificative qui devait le mener vers un chemin qu'il a eu si souvent l'habitude d'emprunter : celui du succès. Mais c'est une autre donnée de son profil d'athlète qui est alors ressurgie : une gêne qui le faisait parfois avoir un léger (voire plus) décalage dans son trot aux postérieurs. Incapable de garder la bonne cadence au moment de l'échauffement, Readly Express n'a pu se lancer dans sa dernière bataille et Björn Goop prit l'initiative de le déclarer lui-même non-partant de la Finale de l'Elitloppet 2019.
Avant de repartir vers les écuries et sa future vie d'étalon, le lauréat du Grand Prix d'Amérique 2018 s'arrêta devant les tribunes combles de Solvalla et reçut une ovation superbe. Son driver a ensuite dit : "Il mérite tous ces applaudissements. J’ai le sentiment d'avoir pris l'une de mes meilleures décisions. C'est un champion et il est parti comme un champion. Et sur une victoire", rajoutera-t-il même ensuite. La 27ème de sa carrière en 37 tentatives. Cinq de ces succès ont été acquis en France, Readly Express entretenant une histoire toute particulière avec notre pays comme nous le racontons dans le dernier numéro de Trot Infos.
AUX ORIGINES
Non pas que nous cherchions à récupérer à travers lui un peu de fierté tricolore, mais Readly Express a une bonne partie de France en lui. Par le truchement de son père bien sûr, le chef de race Ready Cash, mais aussi par sa mère Caddie Dream (par Viking Kronos) : la poulinière vit en effet dans le bocage normand pour lequel le professionnel suédois Bengt Arvidsson avait eu un coup de coeur à la fin des années 1970 avant que ses filles, à son décès, ne prennent le relais au Haras Montmirel acquis en 1985. Elles poursuivent aujourd'hui le chemin tracé par leur père. C'est ici que Readly Express est né il y a sept ans et où il est régulièrement retourné pour ses campagnes françaises.
UNE CARRIÈRE EXCEPTIONNELLE
Il y a tout d'abord les chiffres, bruts, factuels, comme toujours. 37 courses pour 27 victoires. Et puis il y a la construction d'une carrière exceptionnelle tout en gérant les âfres de la vie d'un sportif de haut niveau parfois en proie à quelques souffrances. Le Finlandais Timo Nurmos aura mené la trajectoire de son champion comme un compositeur aurait écrit sa plus belle partition. Un chef d'oeuvre. Le mot peut paraître pompeux et un zeste éxagéré mais comment alors qualifier la série victorieuse affichée par le palmarès de Readly Express ?
Il y a tout d'abord la domination de sa promotion chez lui en Suède avec des triomphes dans le Kriterium à 3 ans puis dans le Derby à 4 ans. Il y a ensuite le lancement de sa conquête de l'Europe, validée par un succès dans le Grand Prix de l'U.E.T. à Vincennes et confirmée l'année suivante dans le Championnat Européen des 5 Ans. Arrivé à ce stade, la victoire semble naturelle, comme obligatoire. Elle est pourtant toujours plus difficile à obtenir. D'autant que la prochaine étape devient planétaire : le Prix d'Amérique est dans le viseur. Le Prix Ténor de Baune le met sur orbite, le Prix de Belgique lui sert de dernière préparation physique et l'objectif ultime est atteint le 28 janvier 2018. Le sans-faute inspire le respect.
Quelles cases reste-il dès lors à cocher ? La plus grande courses de Suède, l'Elitloppet, apparaît forcément comme une évidence et bien sûr en particulier pour ses propriétaires suédois. Mais le meeting d'hiver a aussi laissé des traces et, dans sa grande sagesse, Timo Nurmos propose plutôt de lancer un printemps destiné à la reproduction, de ne pas jouer sur deux terrains à la fois et de programmer l'Elitloppet pour 2019. Convaincant, il a le "go". À lui de jouer.
Mais avant cela, il y aura une nouvelle tentative dans le Prix d'Amérique soldée par une 3ème place face une armada Bazire déchaînée. Qu'à cela ne tienne, le Prix de France n'est qu'un formalité quinze jours plus tard et voici Readly Express lancé dans sa dernière campagne, la conquête de l'Elitloppet.
Les succès français de READLY EXPRESS
Grand Prix de l'UET
Prix Ténor de Baune
Grand Prix d'Amérique
Grand Prix de France
Critérium de Vitesse de la Côte d'Azur Nice-Matin