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Double tenant du titre, Aubrion du Gers sera le grand absent du Prix d’Été disputé ce samedi. Victime d’un accident mortel le 16 juillet dernier, le fils de Memphis du Rib laisse évidemment un immense vide chez son éleveur et copropriétaire Jean-Pascal Bragato qui alignera Cleangame au départ de cette finale des Masters Series.
Dans quel état d’esprit êtes-vous plus d’un mois et demi après la mort accidentelle d’“Aubrion” ?
Sur le coup, le ciel vous tombe sur la tête. Même si certains diront que ce ne sont que des animaux, le sentiment d’avoir perdu un être cher est réellement présent. Il nous a tellement apporté. Puis les jours passent, vous secouez la tête et vous tentez de relativiser. Les blessures de Julie et de Béatrice (les lads d’Aubrion du Gers et de Cyrano du Pont) auraient pu être beaucoup plus graves vu la violence du choc. Nous ne sommes pas les premiers à qui ça arrive, je pense notamment aux entourages de chevaux d’obstacle. Quand on est propriétaire, on sait qu’un problème de santé peut mettre fin à sa carrière, mais on n’est pas préparé à un tel accident. Se dire qu’on ne le reverra plus jamais, c’est très dur ! Mon gros regret est de ne pas l’avoir vu finir sa vie dans le Gers. Avec ma compagne, Karine, nous nous prenions à rêver de sa retraite à la maison. Aller le soigner chaque jour et le remercier pour tout ce qu’il nous a procuré aurait été la suite logique d’une merveilleuse carrière. Puis, un drame incomparable est survenu récemment. Jean Boillereau a perdu la vie d’un coup de pied de cheval. Et là, ça vous remet les pieds sur terre. Vous vous dites que vous n’avez pas le droit de vous plaindre.
• Est-ce que votre vision des choses a changé ?
Non. C’est encore tout frais et ma gorge se noue à chaque fois que j’en parle, mais la vie continue. Les nombreux trophées dispersés un peu partout dans la maison sont là pour nous rappeler qu’il a contribué à notre grand bonheur. Je souhaite à tout le monde de pouvoir aller aux courses avec un tel champion. On avait l’impression que rien ne pouvait nous arriver lorsqu’il était en piste. Il nous a permis de voyager et de fêter chacun de ses succès comme il se doit. J’avais notamment organisé des réceptions lors de ses sorties victorieuses dans le Grand Prix du Sud-Ouest. Que ce soit à Beaumont-de-Lomagne en 2017, ou il y a un peu moins d’un an à Bordeaux, où nous sommes arrivés en car sur l’hippodrome, je voulais partager l’aventure “Aubrion” avec les gens de ma région. Il m’aura également permis de réinjecter de l’argent dans la filière en achetant des parts d’étalons, des poulains et des poulinières. Malgré sa disparition, je continue de penser que je suis un privilégié. Depuis plusieurs années, j’ai des chevaux capables de briller à un très bon niveau. Quand vous élevez successivement Quinoa du Gers, Aubrion du Gers et Blé du Gers, c’est magique ! Jusqu’ici, les frères et sœurs d’“Aubrion” n’ont pas brillé. Espérons qu’Ikem du Gers soit un bon cru.
• Cette année, Cleangame défendra vos intérêts dans le Prix d’Été.
Cleangame n’est pas un produit “made in Gers”. Je l’ai acheté en association avec Jean-Michel Rancoule, aux ventes de Caen. Il a très vite montré de sérieux moyens. C’est un rouleau compresseur, mais il est moins complet que son aîné Aubrion du Gers, lauréat des deux dernières éditions de ce groupe II. Dernièrement à Enghien, il a été devancé au sprint par Valokaja Hindo. Cette fois, la partie s’annonce plus difficile. Il n’a jamais affronté des chevaux du calibre de Bold Eagle, Propulsion, ou encore Milligan’s School. Mais il a été préparé pour cet objectif et quand vous avez comme entraîneur-driver Jean-Michel Bazire, tout est possible.
Dans quel état d’esprit êtes-vous plus d’un mois et demi après la mort accidentelle d’“Aubrion” ?
Sur le coup, le ciel vous tombe sur la tête. Même si certains diront que ce ne sont que des animaux, le sentiment d’avoir perdu un être cher est réellement présent. Il nous a tellement apporté. Puis les jours passent, vous secouez la tête et vous tentez de relativiser. Les blessures de Julie et de Béatrice (les lads d’Aubrion du Gers et de Cyrano du Pont) auraient pu être beaucoup plus graves vu la violence du choc. Nous ne sommes pas les premiers à qui ça arrive, je pense notamment aux entourages de chevaux d’obstacle. Quand on est propriétaire, on sait qu’un problème de santé peut mettre fin à sa carrière, mais on n’est pas préparé à un tel accident. Se dire qu’on ne le reverra plus jamais, c’est très dur ! Mon gros regret est de ne pas l’avoir vu finir sa vie dans le Gers. Avec ma compagne, Karine, nous nous prenions à rêver de sa retraite à la maison. Aller le soigner chaque jour et le remercier pour tout ce qu’il nous a procuré aurait été la suite logique d’une merveilleuse carrière. Puis, un drame incomparable est survenu récemment. Jean Boillereau a perdu la vie d’un coup de pied de cheval. Et là, ça vous remet les pieds sur terre. Vous vous dites que vous n’avez pas le droit de vous plaindre.
• Est-ce que votre vision des choses a changé ?
Non. C’est encore tout frais et ma gorge se noue à chaque fois que j’en parle, mais la vie continue. Les nombreux trophées dispersés un peu partout dans la maison sont là pour nous rappeler qu’il a contribué à notre grand bonheur. Je souhaite à tout le monde de pouvoir aller aux courses avec un tel champion. On avait l’impression que rien ne pouvait nous arriver lorsqu’il était en piste. Il nous a permis de voyager et de fêter chacun de ses succès comme il se doit. J’avais notamment organisé des réceptions lors de ses sorties victorieuses dans le Grand Prix du Sud-Ouest. Que ce soit à Beaumont-de-Lomagne en 2017, ou il y a un peu moins d’un an à Bordeaux, où nous sommes arrivés en car sur l’hippodrome, je voulais partager l’aventure “Aubrion” avec les gens de ma région. Il m’aura également permis de réinjecter de l’argent dans la filière en achetant des parts d’étalons, des poulains et des poulinières. Malgré sa disparition, je continue de penser que je suis un privilégié. Depuis plusieurs années, j’ai des chevaux capables de briller à un très bon niveau. Quand vous élevez successivement Quinoa du Gers, Aubrion du Gers et Blé du Gers, c’est magique ! Jusqu’ici, les frères et sœurs d’“Aubrion” n’ont pas brillé. Espérons qu’Ikem du Gers soit un bon cru.
• Cette année, Cleangame défendra vos intérêts dans le Prix d’Été.
Cleangame n’est pas un produit “made in Gers”. Je l’ai acheté en association avec Jean-Michel Rancoule, aux ventes de Caen. Il a très vite montré de sérieux moyens. C’est un rouleau compresseur, mais il est moins complet que son aîné Aubrion du Gers, lauréat des deux dernières éditions de ce groupe II. Dernièrement à Enghien, il a été devancé au sprint par Valokaja Hindo. Cette fois, la partie s’annonce plus difficile. Il n’a jamais affronté des chevaux du calibre de Bold Eagle, Propulsion, ou encore Milligan’s School. Mais il a été préparé pour cet objectif et quand vous avez comme entraîneur-driver Jean-Michel Bazire, tout est possible.
