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“Flèche Bourbon me fait penser à Roxane Griff”. Cette phrase, prononcée il y a plusieurs mois par Sébastien Guarato, l'entraîneur des deux championnes, nous a incités à mettre leurs débuts de carrières en parallèle, sans prétendre les départager en valeur pure.
Genèses
Nées à dix ans d'intervalle, les 27 février 2005 et 23 mars 2015, Roxane Griff et Flèche Bourbon se sont qualifiées au début du mois d'octobre de leurs 2 ans, respectivement à Grosbois (1'18''7) et Caen (1'17''5). Elles ont en commun d'avoir débuté victorieusement en février de leur troisième année : l'élève des époux Bertrand à Laval, sous la conduite de Sébastien Guarato en personne ; celle de Rainer Engelke et Günter Herz à Angers, pilotée par Glenny Delaune. Toutes deux ont rapidement pris la direction du Temple du trot, où Roxane Griff a dû attendre sa quatrième tentative pour s'imposer (au trot monté), alors que Flèche Bourbon y a trouvé son jour d'emblée, un mois et demi après ses premiers pas en compétition. La cadette resta, d'ailleurs, invaincue pendant sept courses.
Dans le grand bain
Si Flèche Bourbon a atteint sa cible dès son baptême du feu dans les épreuves labellisées groupe (Prix Fama - Gr. III), Roxane Griff aurait pu en faire de même dans le Prix de Vincennes 2008, si elle n'avait échappé à Matthieu Abrivard, en pleine lutte pour la victoire avec Rêve des Vallées. Au plus haut niveau, Flèche Bourbon a connu la consécration dès le printemps de ses 4 ans (Prix du Président de la République), tandis que Roxane Griff avait dû patienter jusqu'à la veille de souffler - officieusement - ses sept bougies. Cela valait le coup d'attendre, puisqu'elle s'offrait Ready Cash (devenu son premier “fiancé” au haras), dans le Prix de Paris !
Précocité
La superposition des bilans de Flèche Bourbon et Roxane Griff au 25 septembre de leur quatrième année donne un avantage considérable à la “cadette pressée” : 10 victoires - dont 6 groupes - et 2 places en 15 sorties (369.050 € de gains), contre 3 victoires - aucun groupe - et 13 places en 25 sorties (184.280 € glanés). Un coup d'œil du côté des origines permet d'expliquer, partiellement, cette différence flagrante en termes de précocité. Fille de Ténor de Baune et d'une descendante directe de la matrone Ua Uka (génitrice des cracks “Fakir” et Hadol du Vivier),Roxane Griff est une trotteuse française “pur jus”. Au contraire, bien qu'inbred sur la matrone “TF” Quezira (d'où descendent Bélina Josselyn et nombre d'excellents compétiteurs), Flèche Bourbon a une forte concentration de sang américain dans son pedigree, tant du côté paternel que maternel.
L'Everest
Pour mémoire, Roxane Griff quitta la scène sur une deuxième place dans le Prix Jules Lemonnier, le 26 décembre de sa dixième année, avec le statut de jument française la plus riche (3.107.618 € empochés). 16 de ses 21 victoires eurent pour cadre les groupes (deux “Cornulier”, un Prix de Paris, un “Ile-de-France”), tout en ajoutant qu'elle échoua de peu pour le sacre dans le Prix d'Amérique 2012, face à Ready Cash. Jeune surdouée, Flèche Bourbon devra s'installer au sommet de l'échiquier durant plusieurs saisons, afin de laisser le souvenir d'une “superstar”, au lieu de rejoindre le rayon surchargé des “étoiles filantes”.
Genèses
Nées à dix ans d'intervalle, les 27 février 2005 et 23 mars 2015, Roxane Griff et Flèche Bourbon se sont qualifiées au début du mois d'octobre de leurs 2 ans, respectivement à Grosbois (1'18''7) et Caen (1'17''5). Elles ont en commun d'avoir débuté victorieusement en février de leur troisième année : l'élève des époux Bertrand à Laval, sous la conduite de Sébastien Guarato en personne ; celle de Rainer Engelke et Günter Herz à Angers, pilotée par Glenny Delaune. Toutes deux ont rapidement pris la direction du Temple du trot, où Roxane Griff a dû attendre sa quatrième tentative pour s'imposer (au trot monté), alors que Flèche Bourbon y a trouvé son jour d'emblée, un mois et demi après ses premiers pas en compétition. La cadette resta, d'ailleurs, invaincue pendant sept courses.
Dans le grand bain
Si Flèche Bourbon a atteint sa cible dès son baptême du feu dans les épreuves labellisées groupe (Prix Fama - Gr. III), Roxane Griff aurait pu en faire de même dans le Prix de Vincennes 2008, si elle n'avait échappé à Matthieu Abrivard, en pleine lutte pour la victoire avec Rêve des Vallées. Au plus haut niveau, Flèche Bourbon a connu la consécration dès le printemps de ses 4 ans (Prix du Président de la République), tandis que Roxane Griff avait dû patienter jusqu'à la veille de souffler - officieusement - ses sept bougies. Cela valait le coup d'attendre, puisqu'elle s'offrait Ready Cash (devenu son premier “fiancé” au haras), dans le Prix de Paris !
Précocité
La superposition des bilans de Flèche Bourbon et Roxane Griff au 25 septembre de leur quatrième année donne un avantage considérable à la “cadette pressée” : 10 victoires - dont 6 groupes - et 2 places en 15 sorties (369.050 € de gains), contre 3 victoires - aucun groupe - et 13 places en 25 sorties (184.280 € glanés). Un coup d'œil du côté des origines permet d'expliquer, partiellement, cette différence flagrante en termes de précocité. Fille de Ténor de Baune et d'une descendante directe de la matrone Ua Uka (génitrice des cracks “Fakir” et Hadol du Vivier),Roxane Griff est une trotteuse française “pur jus”. Au contraire, bien qu'inbred sur la matrone “TF” Quezira (d'où descendent Bélina Josselyn et nombre d'excellents compétiteurs), Flèche Bourbon a une forte concentration de sang américain dans son pedigree, tant du côté paternel que maternel.
L'Everest
Pour mémoire, Roxane Griff quitta la scène sur une deuxième place dans le Prix Jules Lemonnier, le 26 décembre de sa dixième année, avec le statut de jument française la plus riche (3.107.618 € empochés). 16 de ses 21 victoires eurent pour cadre les groupes (deux “Cornulier”, un Prix de Paris, un “Ile-de-France”), tout en ajoutant qu'elle échoua de peu pour le sacre dans le Prix d'Amérique 2012, face à Ready Cash. Jeune surdouée, Flèche Bourbon devra s'installer au sommet de l'échiquier durant plusieurs saisons, afin de laisser le souvenir d'une “superstar”, au lieu de rejoindre le rayon surchargé des “étoiles filantes”.
