pronoturf-Elodie et Phil 59

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ELODIE ET PHIL59 VOUS SOUHAITENT LA BIENVENUE

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    INTERVIEW : L'HOMME AUX VINGT “SULKY D'OR” A PRÉPARÉ SES TROIS CHAMPIONS AVEC MINUTIE

    elodie
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    Message  elodie Mer 22 Jan - 11:36

    JMB : “Mes chevaux sont prêts à bondir...” Dimanche, à 48 ans, Jean-Michel Bazire disputera son vingt-troisième Prix d'Amérique et présentera son vingt et unième partant.  En 2007, il avait placé ses trois chevaux dans les cinq premiers : Kazire de Guez (3e), Késaco Phédo (4e) et Jardy (5e). Avec le même nombre de pensionnaires en 2019, il avait réalisé un exploit, même s'il avait frôlé le score parfait avec Bélina Josselyn (1re), Looking Superb (2e) et Davidson du Pont (4e). Douze mois plus tard, ce trio infernal devrait être bel et bien présent dimanche, sauf incident de dernière minute.

    • Jean-Michel Bazire. On prend les mêmes et on recommence. En un an, il y a des choses qui ont changé. Honneur à la tenante du titre Bélina Josselyn.
    L'année dernière, elle avait pris du muscle. Elle est exactement pareille. Évidemment, elle a vieilli, mais bien. Son souci (une petite fêlure à un métacarpien après son succès dans le Prix de Paris 2019) l'avait contrainte de rester sur la touche un moment avec notamment un mois et demi de box. Si j'ai douté ? Non jamais, mais c'est vrai que sa prestation dans le “Bourgogne” n'était pas bonne. Il y avait deux ou trois raisons à cela, mais il fallait vite la recourir pour rassurer tout le monde. Elle l'a fait magnifiquement dans le “Belgique”. 




    • Dimanche, elle sera “D4”, ce qui n'a plus été le cas depuis février...

    Ce sera un avantage, mais dernièrement, elle a couru “voilée”. Elle n'était pas déferrée, mais elle avait trente grammes sous les antérieurs et “DP”. Je pense que ce jour-là, le rythme cardiaque était très bon et elle a bien respiré. Je n'aime pas m'avancer, mais je suis à peu près sûr qu'elle est montée là-dessus.




    • À une journée de la déclaration des partants, apparemment vous restez à son sulky...

    La jument est parfaite. Ce mercredi, elle va travailler fort et jeudi (avant les montes), elle effectuera un décrassage. Si tout est O.K., je roule avec elle. Je ne vois pas pourquoi je changerais, mais s'il y avait un problème, je ne resterais pas à pied, spectateur dans les tribunes... Sinon la jument est capable d'une grande performance comme beaucoup d'autres. Il lui faut juste le bon parcours.



    • Passons à Davidson du Pont...

    Lui a évolué. Il a pris des points de force, c'est sûr et certain. Trotteur né, il a eu une préparation sans anicroche, même s'il y a eu une petite seime par-ci et une autre par-là ; mais rien de méchant. Il pourra être “D4” dans de bonnes conditions et c'est un vrai déferrage, un très gros atout. Chaussé, il couvre déjà beaucoup de terrain à chaque foulée. Je serais curieux de savoir, pieds nus, combien il y a de mètres du point zéro au moment où il repose ses jambes. Dans ce cas-là, l'expression : “Il ne touche pas terre” prend tout son sens.



    • Par rapport à sa quatrième place dans l'”Amérique” 2019, vous le trouvez comment ?

    Il est un peu meilleur. C'était la note, une bonne et vraie note. C'est mon préféré de mes trois chevaux. Il est d'un niveau supérieur. Son driver, Franck Ouvrie, l'a bien en main. Il le mène depuis son plus jeune âge. “Davidson” s'énerve parfois, mais il sait comment le gérer. Le cheval peut attendre comme aller devant, dans un Prix d'Amérique. Cette année, il n'y a pas Readly Express, l'un des meilleurs chevaux que l'on ait vu sur la cendrée de Vincennes. Un champion ! Il n'est pas là...



    • Vous auriez autant de plaisir si c'est lui qui venait à l'emporter, même chose pour “Looking”...
    Je n'ai jamais été encore dans cette configuration-là (entraîneur mais pas driver), mais oui, 90 % des courses se gagnent le matin. Je serais fier de mon travail.



    • Justement parlons du troisième larron, Looking Superb, auteur d'une belle surprise avec sa deuxième place dans la dernière édition...
    La belle surprise, c'était surtout l'arrivée d'un tel champion dans mes boxes. Après avoir vu ce qu'il montrait au travail, ce n'était pas surprenant de le retrouver à l'arrivée du Prix d'Amérique, mais de là à le voir faire une aussi grande course... Ce n'est pas un cheval violent pour s'élancer aux 2.700 ou 2.850 mètres de la grande piste. Il a du mal. Toujours est-il qu'il monte en condition. Ses derniers exercices sont excellents.  Il est facile à gérer. Il faut lui montrer un peu la “mèche” pour le réveiller.



    • Il avait été impressionnant dans l'“Atlantique” à Enghien au printemps, n’est-ce pas ?

    Il fait Vincennes parce qu'il a de la classe, mais c'est un vrai cheval de piste plate. Il a des ailes sur ce genre d'anneaux. À Enghien, il s'était baladé et dans l'Elitlopp fin mai, en Suède, s'il n'avait pas fait la faute dans le tournant final, il se serait passé quelque chose... Dans le “Belgique” avec David (Thomain) qui le découvrait, après avoir pris contact deux jours auparavant, il a très bien couru. Je le mets à égalité de chance avec “Bélina”, ma préférence allant à “Davidson”.



    • Pourquoi pas un “421” comme l'an dernier ?

    Oh non... Entre guillemets, c'était déjà l'“Amérique” l'an dernier. Si déjà, il y en a un qui gagne et qu'un autre prend une place... Mes chevaux sont prêts à bondir et affûtés. Je ne pense pas avoir trop fait d'erreurs au niveau entraînement. Maintenant, tu ne sais jamais ce qui va se passer.



    • Qu'est-ce qu'il faut faire ou pas ?

    Malheureusement, ça, tu ne le sais qu'au bout de cent mètres. Une chose est sûre, il faut être là et pas être en retard au moment du départ.



    • Comment jugez-vous l'opposition ?
    Les chronos de Face Time Bourbon sont impressionnants sur toutes les distances. Bold Eagle, c'est la classe. Il a réalisé une super course dans le “Bourgogne” et il a de la fraîcheur. Magnifique dans le “Ténor de Baune”, Excellent a obtenu un succès ridicule de facilité, mais son talon d'Achille reste le départ et dans cette épreuve, ce n'est pas évident. Bahia Quesnot a conclu sa très belle année 2019 par une remarquable prestation dans le “Bourgogne”. Propulsion, c'est l'“X” de l'épreuve. Dans le “Ténor”, Vivid Wise As a laissé une belle impression. Enino du Pommereux a été très bon dernièrement en allant devant. Il va bien finir. Sa compagne d'entraînement, Délia du Pommereux, est plaisante cinquième ce jour-là. Comme on peut le voir, c'est très ouvert.



    • “L'Amérique”, c'est de grands souvenirs pour vous...

    Les mauvais, je les ai chassés. Quand on évoque cette prestigieuse épreuve, je ne pense qu'aux bons. Késaco Phédo (vainqueur en 2004) me vient tout de suite en tête, même si j'ai gagné le premier avec Moni Maker (1999) à 27 ans. Derrière elle, je m'installais, peut-être, au sulky de la meilleure jument du monde et ce fut facile, d'autant que Remington Crown était parti au galop. En revanche, avec “Késaco”, il ne fallait faire que les derniers cinq cents mètres et surtout rien en partant. Il travaillait beaucoup, mais jamais au même endroit car il ne voulait pas avancer. Il y a eu le succès d'Up And Quick, deuxième en 2014 avant sa victoire l'année suivante. Naturellement, le triomphe de “Bélina”, l'an dernier, a été un moment exceptionnel, surtout avec les résultats de mes autres pensionnaires.



    Quels sont vos souvenirs de la plus grande course française lorsque vous étiez gamin ?
    La présentation des concurrents par Jacques Busnel. “Numéro 18, Idéal du Gazeau...” Je pense aussi qu'il y avait, Jorky cette année-là (N.D.L.R. : bien vu 2e en 1981 avec le 17). Et, le lundi, c'était vite, vite le “Turf” pour voir les photos de tous les passages de la course que je découpais pour les garder.  Mais j'étais toujours à la ferme avec mon père. Le premier auquel j’ai assisté, c'est celui d’Ourasi lors de sa quatrième victoire en 1990.



    • Dimanche, un cinquième succès dans l'Amérique n'est pas impossible ?
    Non, ce n’est surtout pas impossible, mais c'est plus envisageable un troisième en tant qu'entraîneur qu'un cinquième comme driver...

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