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Depuis le début du confinement et l’arrêt des courses, en France (17 mars), les turfistes sont appelés à parier sur des réunions à l’étranger. Si, par exemple, les épreuves au trot en Suède n’ont pas de grands secrets pour les puristes, certaines subtilités méritent un éclaircissement, pouvant faciliter la compréhension des joueurs, parfois surpris également en suivant certaines réunions dites “exotiques”, à l’autre bout du monde, au galop. La rédaction de Paris-Turf vous propose dix éléments, qui peuvent aussi lancer une réflexion.
GALOP
Hong Kong : “Trump Cards”
Chaque entraîneur hongkongais a le droit d’engager au maximum deux “Trump Cards” par réunion. Cela équivaut à un engagement prioritaire. Pour faire simple, cela veut dire que lorsqu’un entraîneur signale son cheval en “Trump Card”, il lui voit une très bonne chance.
Aussi, parmi les engagés de la course, les “Trump Card” auront la priorité sur les autres chevaux qui ont le même rating. Il se dit dans la communauté turfiste de Hong Kong que certains parieurs ne misent que sur ces “Trump Cards”.
Pour les voir, allez à l’adresse : https ://racing.hkjc.com/racing/Info/meeting/Entries/english/Local/
Hong Kong : “A”, “B” ou “C”
Sur le site du HKJC (Hong Kong Jockey Club), on peut voir si la piste du jour est classifiée “A” Track : lice à 0, “B” Track : lice à 4 mètres (env.) ; “C” Track : lice à 8 mètres (env.). C’est important pour faire le papier dans la mesure où, par exemple, une “A” track avantagera les chevaux qui galopent en tête, qui pourront garder le rail intérieur plus facilement.
Hong Kong : déclarations d’artifices
Les entraîneurs se doivent de déclarer tous les artifices mis au cheval avant la course (attache langue, nose band, nose band croisé, etc.). Ceci est valable pour Hong Kong (et Singapour dont la date de reprise est prévue le 4 mai).
Suède : corde et dossard
Cas particulier pour la Suède où le numéro à la corde correspond au numéro de dossard. Dans un handicap, ne vous étonnez donc pas de voir le N°1 avec un poids autre que le top-weight et un rating autre que le plus élevé…
Hong Kong et Australie : les “trials”
Afin de préparer au mieux les “vraies courses”, il existe des “trials”. Ce sont des courses d’entraînement où les chevaux s’affrontent, étant ainsi mis dans les conditions de la compétition mais sans pression de résultat. Un “trial” va permettre une transition optimale entre l’entraînement et la course, deux situations très différentes pour un cheval… C’est particulièrement valable pour les jeunes chevaux. Les résultats de ces séances collectives sont bien sûr disponibles pour les turfistes.
TROT
Les départs
• À l’autostart : Beaucoup d’épreuves suédoises sont disputées derrière l’autostart, mais contrairement à la France, le tirage au sort des places est intégral. Le cheval le plus riche du lot peut ainsi se retrouver en seconde ligne, afin d’équilibrer au mieux les chances de tous.
• À la volte : Ils sont plus rares mais bien présents en Suède, même si régulièrement des faux départs sont constatés. Le principe est assez complexe, puisque les numéros des chevaux indiquent leur position à la volte. Le cheval qui porte le numéro 1 doit volter (sur la piste car il n’y a pas d’aires prévues) le plus à la corde, à son extérieur le numéro 2 et ainsi de suite jusqu’au numéro 5 qui s’élance au centre de la piste. Pour les chevaux qui partent en tête avec les dossards 6, 7, et 8, ils démarrent en léger retrait (10 mètres) des premiers, ils voltent quasiment sur place en dehors (plus tôt) et arrivent lancés sur les 5 premiers afin de profiter de leur vitesse pour se rabattre le plus rapidement possible. Le principe est le même pour les chevaux qui doivent rendre 20 ou 40 mètres. Le maximum autorisé en Suède est de quinze partants.
Les sulkys
Réduction maximale du poids, recherche systématique d’aérodynamisme, diminution du frottement des roues, les fabricants travaillent d’arrache-pied pour optimiser la performance des sulkys de course, dont les prix dépassent parfois allégrement les 8.000 euros. Hyper concurrentiel, ce marché s’est considérablement modernisé (les firmes ont progressivement délaissé le bois et l’acier en faveur du carbone, plus léger) et met en avant différents types de sulkys utilisés à l’international. En Suède, les professionnels peuvent se servir de trois modèles. Depuis le 1er mars, ils doivent annoncer l’équipement de leurs chevaux les jours de course. Comme pour le déferrage (voir par ailleurs), les entraîneurs et les drivers peuvent effectuer des changements jusqu’à 15 minutes avant le départ de la première épreuve. Voici les modèles de sulky autorisés en Europe du Nord :
• Le sulky traditionnel (celui que l’on utilise, par exemple, en France). Conventionnel, assez robuste, il convient le mieux pour les départs donnés à la volte.
•Le sulky américain. Plus étroit, il facilite le démarrage derrière l’autostart. Il est plus rapide. La plupart des entraîneurs ne s’en servent qu’à bon escient. Il s’agit d’un bon indicateur pour les joueurs. On l’utilise généralement pour les grandes courses, sur les parcours de vitesse (cf : insertion sonore de Romain Derieux)
•Le sulky hybride. Un mélange entre le sulky traditionnel et le sulky américain, dont il ne produit pas le même effet.
https://youtu.be/pew-Pao7s8I
Les disqualifications
Les Suédois sont plus souples sur le principe des disqualifications. Il n’est pas rare de voir longuement galoper un cheval, qui aura le droit de continuer sa course, et fera même l’arrivée. On ne compte pas en foulées, mais en distance. La règle est la suivante. Un concurrent a le droit de galoper deux fois, mais chaque “session” ne doit pas dépasser 150 mètres. Il n’y a pas de système progressif de tolérance, la moindre foulée est alors interdite dans les cent derniers mètres.
Les ferrures
Au moment de la déclaration des partants (à environ une semaine), les entraîneurs indiquent si leur protégé va courir avec ou sans ses fers. Il faut savoir que cette décision peut être changée jusqu’à 15 minutes avant la 1ère course de la réunion, chaque préparateur étant libre de le faire.
Les pistes
La Suède compte trente-trois hippodromes. Les pistes sont de mille mètres. Il y a cinq exceptions, quatre anneaux de huit cents mètres et un seul (Tingsryd) qui représente un mile (1.609 mètres). Skellefteå et Åby sont équipés d’un open-stretch. Les virages sont assez relevés. Des études ont montré qu’ils étaient plus facile à négocier et réduisaient considérablement le risque de blessure.
