Rendez-vous en terrain connu
C'est quasiment officiel : les courses, en France, vont redémarrer le 11 mai.
Reste à savoir, désormais, qui de ParisLongchamp ou de Vichy organisera le premier quinté post-confinement...
L
es sociétés-mères s'apprêtent à
valider le “go” de la reprise. Lundi, plusieurs préfectures (Paris - Oise
- Bas-Rhin - Seine-Maritime) ont redonné du baume au cœur à l'Institution. Sauf catastrophe sanitaire, les
courses vont redémarrer le 11 mai.
En attendant de savoir quel hippodrome va accueillir le quinté du “déconfinement” (voir par ailleurs), le
message envoyé par l'État est reçu
comme une délivrance par la plupart
des socioprofessionnels, victimes
collatérales d'une épidémie (Covid19) dont les conséquences économiques sont désastreuses. Un soulagement, aussi, pour beaucoup de turfistes lassés de suivre depuis deux mois
des épreuves souvent insipides sur la
planète courses, en Europe du
Nord, au trot, comme sur
d'autres continents (Asie -
USA) au galop. Hier, les
rendez-vous se sont multipliés au sein de la filière entre tous les acteurs
des courses, lesquels
vont avoir un rôle crucial à jouer, dès la semaine prochaine. De leur faculté à respecter scrupuleusement le cahier des
charges strict du huis clos dépendra de la poursuite de l'activité. Histoire d'éviter la mésaventure
que connaît le Danemark, obligé
d'annuler plusieurs réunions pour
avoir dépassé le nombre de personnes autorisées sur un hippodrome.
l Ne pas (trop) se bercer d'illusions
Si le Gouvernement d'Édouard Philippe a douché les espoirs d'une reprise
des compétitions sportives en France
avant le mois d'août, l'industrie des
courses basée essentiellement sur le
jeu saura-t-elle tirer profit de cette situation inédite ? La nature ayant horreur du vide, les joueurs de la Française des Jeux auront-ils de l'appétence
pour le produit hippique en attendant
la reprise du foot, du rugby, du tennis,
etc. ? C'est l'une des questions phares
du moment. Elle fait l'objet d'une attention toute particulière de la part de
Cyril Linette et de son équipe. Attendu
au tournant, le directeur général du
PMU espère pouvoir annoncer prochainement la diffusion de son produit phare (le Quinté +) dans un média de grande
envergure. Y parviendra-t-il ? Certains observateurs
parlent d'énorme opportunité,
d'autres sont moins catégoriques et ne
se bercent pas (trop) d'illusions.
lLe débat est légitime
Jamais l'un de ses tweets n'aura suscité autant de réactions. Lundi, à l'heure du déjeuner, alors qu'il était à cheval, Édouard de Rothschild a annoncé
“l'autorisation (de la préfecture de Police de Paris) de reprendre les courses le
11 mai.” Politique, ce message adressé par le président de France Galop à
ses abonnés dépasse le simple cadre
informel. Car l'enjeu est énorme. Et le
débat légitime. Pour les sociétés mères, l'organisation de la réunion phare
du déconfinement est un rendezvous qu'il ne faut absolument pas
manquer. Initialement prévu au trot,
à Vichy, le quinté de lundi pourrait se
disputer à ParisLongchamp. Au-delà
de toute considération partisane, cela
aurait du sens, surtout s'il s'agissait du
Prix d'Harcourt, course préparatoire
à l'important Prix Ganay. En revanche, si FG proposait un simple handicap, le Prix de Saint-Pourçain-surSioule (course D) avec ses acteurs
bien connus, sur les bords de l'Allier,
représenterait sans doute la meilleure
option. Néanmoins, le choix qui sera
fait pourrait tenir compte du score actuel : 36 quintés se sont disputés au
trot contre seulement 9 au galop depuis le 17 mars. En pleine saison où
les pur-sang tiennent habituellement
le haut de l'affiche, un rééquilibrage
est vivement souhaité du côté de Boulogne, même si l'optimisation des enjeux doit en souffrir.
G SÉBASTIEN PIAZZA
RÉACTION PHILIPPE BOUCHARA, PRÉSIDENT DE VICHY
“Un signal encourageant”
“À ce jour (lundi), le Quinté+
du 11 mai demeure fixé à
Vichy, je n'ai pas eu de contrordre
officiel. Si cela devait changer et
que l'événement vienne à se dérouler à ParisLongchamp, nous nous
plierons aux décisions des sociétés
mères, d'autant plus que ce Quinté+, tout comme l'ensemble des
réunions organisées à Vichy, le sont
pour le compte de la société mère
Le Trot. Cependant, je ne suis pas
certain que cela représenterait un
bon signal à envoyer à une mairie et
une communauté de communes
qui sont attachées à ces événements
et plus qu'impliquées pour les courses hippiques sur le territoire. Sur
l'aspect financier, l'impact d'un
Quinté+ supprimé sur la trésorerie
d'une société comme Vichy est
moins important qu'au cours des
dernières années. La raison : un
nouveau mode de rémunération
mis en place sur l'année 2020 à destination des sociétés régionales Premium. Cela avait été fait avant la crise du Covid-19. Les accords obtenus
dans les dernières heures par les
préfectures sollicitées (notre dossier
est en cours d'instruction mais j'ai
très bon espoir) sont sans doute le signal le plus encourageant pour que
les courses reprennent sur le territoire français à la date du 11Mai
C'est quasiment officiel : les courses, en France, vont redémarrer le 11 mai.
Reste à savoir, désormais, qui de ParisLongchamp ou de Vichy organisera le premier quinté post-confinement...
L
es sociétés-mères s'apprêtent à
valider le “go” de la reprise. Lundi, plusieurs préfectures (Paris - Oise
- Bas-Rhin - Seine-Maritime) ont redonné du baume au cœur à l'Institution. Sauf catastrophe sanitaire, les
courses vont redémarrer le 11 mai.
En attendant de savoir quel hippodrome va accueillir le quinté du “déconfinement” (voir par ailleurs), le
message envoyé par l'État est reçu
comme une délivrance par la plupart
des socioprofessionnels, victimes
collatérales d'une épidémie (Covid19) dont les conséquences économiques sont désastreuses. Un soulagement, aussi, pour beaucoup de turfistes lassés de suivre depuis deux mois
des épreuves souvent insipides sur la
planète courses, en Europe du
Nord, au trot, comme sur
d'autres continents (Asie -
USA) au galop. Hier, les
rendez-vous se sont multipliés au sein de la filière entre tous les acteurs
des courses, lesquels
vont avoir un rôle crucial à jouer, dès la semaine prochaine. De leur faculté à respecter scrupuleusement le cahier des
charges strict du huis clos dépendra de la poursuite de l'activité. Histoire d'éviter la mésaventure
que connaît le Danemark, obligé
d'annuler plusieurs réunions pour
avoir dépassé le nombre de personnes autorisées sur un hippodrome.
l Ne pas (trop) se bercer d'illusions
Si le Gouvernement d'Édouard Philippe a douché les espoirs d'une reprise
des compétitions sportives en France
avant le mois d'août, l'industrie des
courses basée essentiellement sur le
jeu saura-t-elle tirer profit de cette situation inédite ? La nature ayant horreur du vide, les joueurs de la Française des Jeux auront-ils de l'appétence
pour le produit hippique en attendant
la reprise du foot, du rugby, du tennis,
etc. ? C'est l'une des questions phares
du moment. Elle fait l'objet d'une attention toute particulière de la part de
Cyril Linette et de son équipe. Attendu
au tournant, le directeur général du
PMU espère pouvoir annoncer prochainement la diffusion de son produit phare (le Quinté +) dans un média de grande
envergure. Y parviendra-t-il ? Certains observateurs
parlent d'énorme opportunité,
d'autres sont moins catégoriques et ne
se bercent pas (trop) d'illusions.
lLe débat est légitime
Jamais l'un de ses tweets n'aura suscité autant de réactions. Lundi, à l'heure du déjeuner, alors qu'il était à cheval, Édouard de Rothschild a annoncé
“l'autorisation (de la préfecture de Police de Paris) de reprendre les courses le
11 mai.” Politique, ce message adressé par le président de France Galop à
ses abonnés dépasse le simple cadre
informel. Car l'enjeu est énorme. Et le
débat légitime. Pour les sociétés mères, l'organisation de la réunion phare
du déconfinement est un rendezvous qu'il ne faut absolument pas
manquer. Initialement prévu au trot,
à Vichy, le quinté de lundi pourrait se
disputer à ParisLongchamp. Au-delà
de toute considération partisane, cela
aurait du sens, surtout s'il s'agissait du
Prix d'Harcourt, course préparatoire
à l'important Prix Ganay. En revanche, si FG proposait un simple handicap, le Prix de Saint-Pourçain-surSioule (course D) avec ses acteurs
bien connus, sur les bords de l'Allier,
représenterait sans doute la meilleure
option. Néanmoins, le choix qui sera
fait pourrait tenir compte du score actuel : 36 quintés se sont disputés au
trot contre seulement 9 au galop depuis le 17 mars. En pleine saison où
les pur-sang tiennent habituellement
le haut de l'affiche, un rééquilibrage
est vivement souhaité du côté de Boulogne, même si l'optimisation des enjeux doit en souffrir.
G SÉBASTIEN PIAZZA
RÉACTION PHILIPPE BOUCHARA, PRÉSIDENT DE VICHY
“Un signal encourageant”
“À ce jour (lundi), le Quinté+
du 11 mai demeure fixé à
Vichy, je n'ai pas eu de contrordre
officiel. Si cela devait changer et
que l'événement vienne à se dérouler à ParisLongchamp, nous nous
plierons aux décisions des sociétés
mères, d'autant plus que ce Quinté+, tout comme l'ensemble des
réunions organisées à Vichy, le sont
pour le compte de la société mère
Le Trot. Cependant, je ne suis pas
certain que cela représenterait un
bon signal à envoyer à une mairie et
une communauté de communes
qui sont attachées à ces événements
et plus qu'impliquées pour les courses hippiques sur le territoire. Sur
l'aspect financier, l'impact d'un
Quinté+ supprimé sur la trésorerie
d'une société comme Vichy est
moins important qu'au cours des
dernières années. La raison : un
nouveau mode de rémunération
mis en place sur l'année 2020 à destination des sociétés régionales Premium. Cela avait été fait avant la crise du Covid-19. Les accords obtenus
dans les dernières heures par les
préfectures sollicitées (notre dossier
est en cours d'instruction mais j'ai
très bon espoir) sont sans doute le signal le plus encourageant pour que
les courses reprennent sur le territoire français à la date du 11Mai