13h00 GRANDE PARADE D'OUVERTURE Plus de 100 artistes offrent un spectacle exceptionnel pour rendre hommage à la France, à l’Amérique et aux compétiteurs.
13h50 DÉPART La première des 9 courses de la plus belle réunion de l'année.
15h50 FANFARE DE LA CAVALERIE La Garde Républicaine et Carrousel des Lances. 33 cavaliers effectuent de superbes figures, brillamment accompagnés par la Fanfare de Cavalerie, seule unité de musique
16h10 DÉFILÉ OFFICIEL Présentation et défilé des 18 compétiteurs du 92ème Grand Prix d'Amérique
16h25 DÉPART DU CHAMPIONNAT MONDIAL DU TROP ATTELÉ
16h35 TOUR D'HONNEUR DU LAURÉAT TOUR D'HONNEUR du lauréat et remise officielle du Trophée Grand Prix d’Amérique.
Depuis 9 heures, lundi, nous connaissons la liste définitive des engagés du Grand Prix d'Amérique 2014. Comme on pouvait s'y attendre, Maharajah (qui doit arriver à Grosbois en milieu de semaine) a fait son apparition aux côtés des Ready Cash, Up and Quick, Timoko, The Best Madrik et autres Triode de Fellière, de même que Royal Dream, dont l'engagement a été validé à la dernière minute (une spécialité de l'Écurie Victoria Dreams). Si la participation du tenant du titre se confirme (et c'est bien parti pour l'être - voir en page 3), Univers de Pan, passé premier réserviste dans la mesure où Thierry Duvaldestin a fait savoir qu'il ne présenterait pas son protégé italien Pascia'Lest (qui dépasse aux gains le champion d'Olivier Horvath avec les majorations), serait contraint de rester au box. Envolée la récompense suprême pour Philippe Daugeard de prendre part pour la première fois au Grand Prix d'Amérique... Dur à avaler, non ? Comment imaginer en effet qu'un cheval qui, en 2013, a signé six victoires, pris cinq accessits (dont la troisième place du Critérium des 5 Ans, groupe I) et amassé pas moins de 373.700 euros (!), ne soit pas au départ de notre grand international, le dernier dimanche de janvier suivant ? Le professionnel normand a même joué le jeu jusqu'au bout en alignant le fils de Kenya du Pont au départ de la quatrième et dernière épreuve qualificative, le Prix de Belgique, dont il a pris la deuxième place. Sans chercher à savoir si untel ou untel n'a pas sa place ou rien à voir dans le Grand Prix d'Amérique, il faut bien admettre qu'il y a un problème quelque part. Dans sa chronique hebdomadaire, samedi dernier, Matthieu Abrivard suggérait que, pour participer à l'épreuve reine, il fallait obligatoirement passer par l'une des quatre “B”. L'idée est sans doute à creuser et cela éviterait que certains pays de l'Europe du Trot ne mettent sur pied des courses bidon au tout dernier moment afin de permettre à leurs représentants d'être de la partie... Mais nous ne sommes pas encore à jeudi, midi, moment auquel sera connue la liste officielle des dix-huit participants. Sait-on jamais, d'ici là, les “dieux des courses” seront peut-être avec Philippe Daugeard et son cher Univers de Pan…
TRIODE DE FELLIÈRE PEAUFINE SA CONDITION PHYSIQUE EN VUE DE DIMANCHE.
Derniers réglages en Maine-et-Loire.
Qualifiée aux points grâce à son succès dans le Prix du Bourbonnais et sa deuxième place dans le Prix de Bourgogne, Triode de Fellière peaufine sa condition physique en vue de la grande échéance de dimanche. Ce lundi matin, la fille de Derby du Gîte s'est en effet exercée sur la grande piste du centre d'entraînement de son mentor, Jean-Paul Marmion, à Marigné (49). “Elle a travaillé avec Talicia Bella, nous a indiqué le metteur au point angevin. La jument était impeccable. Elle a fait trois mille mètres sur le pied de 1'22'' et un bout assez vite pour finir, à sa main. Tout est ok.” Triode de Fellière qui, rappelons-le, sera déferrée des quatre pieds pour la première fois dimanche prochain, effectuera un dernier travail d'entretien jeudi.
READY CASH EST PRÊT POUR DISPUTER SON CINQUIÈME PRIX D'AMÉRIQUE.
Thierry Duvaldestin était satisfait du travail de son champion, lundi matin - Ready Cash est prêt pour disputer son cinquième Prix d'Amérique ! Le crack de Philippe Allaire entraîné par Thierry Duvaldestin a peaufiné sa condition, lundi matin, en vue de la grande échéance de dimanche à Vincennes. Selon son entourage, le numéro 1 français devrait fournir sa meilleure valeur...
À six jours du Grand Prix d'Amérique qu'il tentera de remporter pour la troisième fois, Ready Cash s'est exercé lundi matin dans le centre d'entraînement de Thierry Duvaldestin, à la Ferté-Frênel, dans l'Orne. “Le cheval a travaillé ce matin dans de très bonnes conditions, a indiqué l'entraîneur normand. Il faisait beau, ma piste était très bonne et Ready Cash était parfait. Il retravaillera jeudi, mais tous les feux sont au vert pour dimanche.” Revenant plus en détail sur le travail du champion de Philippe Allaire, le professionnel ornais souligne : “Ready Cash a tout d'abord travaillé sur ma piste ronde, avant de faire de la ligne droite. Ce n'était pas un exercice très dur, mais assez régulier. Comme d'habitude, il était associé à David Javelle, tandis que j'étais devant avec un autre cheval. Il était souple et bien frais.” Comme en 2013, Ready Cash disputera le Prix d'Amérique sans avoir pris part au Prix de Belgique. “Nous avions fait ainsi l'hiver dernier et je ne regrette pas ce choix cette année encore. Depuis le Prix de Bourgogne, le cheval est allé deux fois à la plage et les bonnes conditions climatiques nous ont permis de travailler comme nous le souhaitions.”
Épaulé de Soleil du Fossé Si Pascia'Lest devrait rapidement disparaître de la liste des restants, Soleil du Fossé, en revanche, sera bien de la partie. Qualifié aux points, le cheval du regretté Pierre Bucau permettra ainsi à Thierry Duvaldestin de disputer son quatrième Prix d'Amérique comme pilote, après Java Darche (huitième en 2007), Pearl Queen (huitième en 2008), Qualmio de Vandel (disqualifié en 2009) et Return Money (treizième en 2010). “Soleil du Fossé a travaillé lundi matin lui aussi. Il est en bonne condition, étant resté en forme depuis le Prix de Belgique. Quant à Pascia'Lest, ses propriétaires avaient envie de courir, mais je ne veux pas prendre la place d'un autre. Il ne courra donc pas dimanche...” À six jours du Grand Prix d'Amérique, Thierry Duvaldestin avouait volontiers que la pression commençait à monter. “Mais c'est du bon stress et de la bonne adrénaline !” Thierry Duvaldestin a toujours beaucoup respecté Ready Cash depuis que Philippe Allaire lui a confié son champion, en septembre 2010. Il en a encore été de même cet hiver et le fils d'Indy de Vive ne devrait, une fois encore, pas décevoir ses supporters. “Je suis confiant même si, c'est normal je pense, d'être toujours un peu dans le doute à la veille d'une grande échéance. Et ce même si on a le meilleur cheval de l'épreuve...”
Un an après avoir disputé le Prix d'Amérique à 4 ans, Vanika du Ruel s'alignera pour la deuxième fois dans la plus grande course au trot du monde, dimanche. Dixième l'année passée, elle peut faire beaucoup mieux cette fois...
Si la plupart des candidats au Prix d'Amérique se sont entraînés lundi matin, Vanika du Ruel, elle, a travaillé hier (mardi) dans son centre d'entraînement de Bazoches-au-Houlme. “C'est une jument qui a besoin de travailler assez près de la course”, nous a indiqué Franck Anne. “Ce matin, elle a donc effectué plusieurs parcours différents. Elle a fait tout d'abord 2.000 mètres corde à droite pour s'échauffer, puis elle a effectué deux parcours en suivant des chevaux pendant 3.000 mètres, sur le pied de 1'25'', avant de refaire un parcours de 3.500 mètres en effectuant quatre relais.” Une nouvelle façon de faire pour la représentante d'Annick Bazin. “J'ai changé de méthode en effet. Je l'entraînais auparavant le nez au vent et en force tandis que cette année, je m'applique plutôt à l'entraîner dans des dos et à la courir plus souvent. Avec le recul, arriver sur le Prix d'Amérique l'année passée, après deux mois d'absence, était une erreur. Elle est arrivée novice sur le Prix d'Amérique, comme moi d'ailleurs...” Revenant sur ses dernières sorties qui sont bien meilleures qu'il n'y paraît, Franck Anne nous a précisé : “Après avoir été enfermée en début de meeting, elle m'a bien plu ensuite, particulièrement dans le Prix de Belgique. J'ai réussi à faire mon bout en montant dans une course sans train et elle n'a pas démérité pour finir alors qu'elle n'était qu'à 70 %. Elle n'est pas montée en pression sur ses dernières courses et elle m'a paru vraiment bien ce matin. Pour moi, elle devrait donc bien mieux courir que l'année dernière alors qu'elle était encore cinquième aux raquettes. S'il y a du train et que j'arrive à garder un dos jusqu'à l'entrée de la ligne droite, elle peut être cinquième. Avant le coup, Ready Cash, Up and Quick et Triode de Fellière semblent au-dessus du lot, avec les deux premiers du Cornulier, mais elle a sa chance ensuite. “ Comme dans le Prix de Belgique, la fille de Jardy sera munie pour la deuxième fois d'un quart d'oeillères afin qu'elle soit bien à son travail et sera déferrée des postérieurs. “Elle n'aura que des petits top gums aux antérieurs pour bien lui protéger les pieds le temps du défilé et des canters d'échauffement.” Et juste avant, Vanika du Ruel retravaillera une dernière fois, vendredi matin.
Depuis le début de la semaine, c'est loin d'être l'effervescence à Grosbois. Lundi, sur les quatre partants du Grand Prix d'Amérique entraînés à Grosbois, Tiégo d'Etang et Save The Quick se remettaient de leurs efforts du “Cornulier”. Mardi, Yarrah Boko ne faisait pas grand-chose mais son mentor norvégien, Trond Anderssen, était attendu à Grosbois dans la soirée afin de lui donner un bon exercice ce mercredi en forêt, sur la ligne droite. En revanche, Up and Quick était à pied d'œuvre, tout d'abord sur la grande piste avant d'effectuer son deuxième heat dans le bois. “Il est extra, selon son mentor Franck Leblanc. Sa préparation s'est bien passée…” Et tout s'est déroulé comme souhaité : “En effet, nous avons pu préserver ses pieds puisqu'il n'a pas été déferré depuis son succès dans le Critérium des 5 Ans. Quant aux œillères descendantes, elles n'ont pas été activées depuis bien longtemps. L'effet de surprise peut donc jouer encore plus, surtout pour la ferrure.”
Save The Quick avec Franck Ouvrie
L'Écurie Quick Star sera doublement représentée dimanche puisque Save The Quick sera également au départ pour essayer de faire mieux que lors de l'édition 2013 8ème “Je vais lui redonner de la fraîcheur cette semaine car elle en manquait un peu dimanche dans le “Cornulier” (6e). Je n'aurais sans doute pas dû la courir dans le Prix de Belgique”, reconnaît le professionnel mayennais. Dimanche, Franck Ouvrie découvrira cette fille de Jasmin de Flore. Pour ce jeune pilote, à la brillante carrière et en grande forme actuellement, ce sera sa première participation au Prix d'Amérique.
Pour la troisième année consécutive, Timoko va prendre part au Grand Prix d'Amérique et son entraîneur, Richard Westerink, nous a ouvert les portes de son écurie afin d'assister au dernier travail de son champion. La pression monte.
Le mois de janvier est chargé pour Richard Westerink. Entre la naissance de son fils, Ace, la semaine dernière et la préparation de Timoko pour le Grand Prix d'Amérique, Richard Westerink a des journées bien remplies, d'autant plus qu'il doit jongler avec une météo capricieuse. Mais pour le dernier travail de son champion, mardi, le soleil est revenu : “C'est quand même plus agréable de le sortir avec ce beau temps !” s'exclame Richard Westerink à notre arrivée à son écurie, puis de rajouter : “Il m'a donné quelques frayeurs ce matin car il a toussé quand je suis venu le voir. Pourtant toutes les précautions sont prises depuis sa dernière course. Dans son paddock, il courait avec les chevaux à côté et il transpirait beaucoup sous les couvertures. Pas question de prendre des risques et il est dans un box depuis trois semaines.” Une heure plus tard, et après plusieurs tours de piste, Richard Westerink était rassuré quant à l'état de santé de Timoko : “Il était vraiment très bien à l'entraînement. Il a fait plusieurs fois 700 mètres à pleine vitesse et je l'ai trouvé parfait, bien dans ses allures et dans sa tête. Il n'a pas travaillé dur ce matin (lire mardi) car j'ai préféré lui donner un exercice plus poussé la semaine dernière. Ce jour-là, il est allé très vite alors que la piste n'était pas propice à la vitesse. Tous les feux sont au vert et c'est à Jos Verbeeck de jouer maintenant.
C'est dans des belles courses comme celle-là que je compte sur lui pour faire la différence. Son expérience des grandes courses et le fait qu'il se fasse respecter dans un peloton sont des atouts que Timoko n'avait pas lors de ses deux tentatives dans cette épreuve. J'espère surtout que Timoko aura un bon parcours, ce qui n'avait pas été le cas l'an dernier. Maintenant, il n'y a plus qu'à....” Autre nouveauté pour cette édition 2014, c'est des tribunes et au milieu des siens que Richard Westerink va suivre la performance de Timoko : “Se retrouver dans les tribunes est beaucoup plus stressant que d'être sur le sulky !” Olivier BORNIA
Le pensionnaire de Trond Anderssen, Yarrah Boko, s'est entraîné mercredi matin à Grosbois en vue du Grand Prix d'Amérique. Reportage.
YARRAH BOKO A DONNÉ ENTIÈRE SATISFACTION À SON ENTRAÎNEUR, TROND ANDERSSEN, VENU LE TRAVAILLER.
Mercredi à Grosbois - Travail concluant de Yarrah boko avec son mentor Trond Anderssen. Trois ans ! L'attente s'est avérée longue pour l'entourage de Yarrah Boko mais le fils de Coktail Jet va enfin pouvoir prendre part à son premier Prix d'Amérique. Mercredi matin, il s'est entraîné sur la superbe ligne droite de Grosbois avec son entraîneur à son sulky.
En 2011, Yarrah Boko avait tenté de se qualifier dans le “Ténor de Baune”, mais il s'était enlevé à l'entrée de la ligne droite, sous les attaques de Ready Cash et de Lana Del Rio, avant que Royal Dream (fautif à la fin) ne s'annonce. L'année suivante, il lui avait fallu se rabattre, la veille de la prestigieuse épreuve, sur le “Luxembourg”, qu'il avait enlevé brillamment, car il était sûr d'être éliminé le dimanche. Et, en 2013, lauréat du “Belgique”, ce suédois d'origine avait été trahi par ses jambes, ce qui lui avait valu un retour prématuré dans son pays d'adoption, la Norvège. Gagnant de la dernière “B”, une nouvelle fois, 2014 semble être la bonne année pour lui, tout allant dans le bon sens. Mercredi matin à Grosbois, Trond Anderssen l'a pris seul, sur la ligne droite, après un petit échauffement dans le bois. “Il a effectué six intervalles de 1.000 mètres sur le pied de 1'27'' ou 1'28''. Je n'ai pas voulu aller plus vite, car il avait travaillé dur à trois reprises sur l'hippodrome de Bjerke (Oslo), avant de venir en France pour le “Belgique”.” Yarrah Boko était tellement pimpant et la queue sur le dos (sic), que la deuxième séance prévue n'a pas eu lieu. “C'est bon. Il est prêt pour “l'Amérique”… (rires). Je rentre,il fera juste un ultime exercice léger vendredi”, signale le Norvégien en faisant son petit tour de récupération, au pas pour commencer, après ses derniers mille mètres. Puis de retour aux écuries, comme avant de se mettre à son sulky, le professionnel s'est montré très avenant : “Je le trouve meilleur que l'an passé, plus frais aussi. Le fait d'être mieux au niveau de ses jambes (N.D.L.R. : Que son lad, Darius, s'est empressé de refroidir après le boulot) y est aussi pour beaucoup.” Malgré ses 9 ans, nous avons trouvé aussi Yarrah Boko, plus affûté, moins lourd et moins ventru même s'il est toujours autant imposant. “Il est pesé quand il va chez le vétérinaire, en général une fois par mois. Il n'a pas perdu de poids, faisant toujours 630 kilos mais il est plus musclé, plus affiné qu'auparavant. Il est vraiment au top de sa forme, parfait.” Et à la question de savoir pourquoi il n'était pas déferré des quatre pieds pour le grand rendez-vous et quel était son pronostic pour dimanche, “Bullern” (c'est son surnom) répond : “J'ai essayé une fois de le courir ainsi à Jägersro (Suède) mais il n'était pas dans la bonne allure. Il n'est bien que déferré des antérieurs. Sinon pour le prono, Ready Cash va gagner mais je place mon cheval troisième ou quatrième.”
Parti de Suède mardi matin, le champion Maharajah a rejoint les boxes de Ron Kuiper cet après-midi à Grosbois. Notre reporter Jean-François Meyer était sur place pour l'accueillir.
Accompagné de sa fidèle lad Lisa Skogh, le champion suédois Maharajah a pris ses quartiers à Grosbois en vue de disputer le Grand Prix d'Amérique ce dimanche 26 janvier. Retrouvez dans notre édition de demain jeudi 23 janvier les premiers instants du fils de Viking Kronos sur notre sol.
LE 28 JANVIER 1996, JEAN-ÉTIENNE DUBOIS MÈNE AU SUCCÈS COKTAIL JET DANS LE PRIX D'AMÉRIQUE.
Rencontre avec Jean-Etienne Dubois, en quête d'un deuxième Prix d'Amérique - Le dernier succès de The Best Madrik remonte au Critérium des 5 Ans, le 1er septembre 2012. Depuis, le protégé de Jean-étienne Dubois a obtenu des accessits mais pas de victoire. Cela n'empêche pas le fils de Coktail Jet d'être très chuchoté avant sa troisième tentative dans le Prix d'Amérique, dimanche prochain...
Troisième en 2012, cinquième l'an dernier, le pensionnaire de Jean-Étienne Dubois reste sur deux fins de courses particulièrement séduisantes. “Dans le Prix de Bourgogne, il n'a malheureusement pas pu s'exprimer à la fin. Et dans le Belgique, il rendait la distance et revenir était compliqué, mais sa fin de course m'a plu”, explique son mentor, qui a privilégié la fraîcheur, dans sa préparation. “Àla fin de l'été, il était fatigué et je n'aurais pas dû courir en Suède le Grand Prix d'Aby, dont il n’a d’ailleurs pas disputé la seconde batterie, reconnaît Jean-Étienne. J'ai alors décidé de lui accorder un break avant le meeting d'hiver. C'est un cheval près du sang, qui se prépare rapidement. Dimanche, il est prêt à fournir sa valeur. En tout cas, il est mieux que l'an dernier, où il avait toutefois réussi à se classer cinquième…” Dimanche, Jean-Étienne Dubois, qui est désolé pour son neveu Julien, qui avait une belle carte à jouer avec Texas Charm, redoute avant tout Ready Cash, mais il reconnaît aussi qu'Up and Quick est un “client”, capable d'aller devant et d'imprimer un rythme soutenu. Ce qui ne serait pas pour lui déplaire... Une chose est sûre, il aborde cette grande échéance avec sérénité : “Je ne suis pas stressé ou anxieux de nature. Je sais qu'il y a toujours de la tension dans ce genre d'événements et qu'il faut rester concentré, d'autant qu'avec The Best Madrik, il faut toujours faire attention dans les premiers mètres. Aussi, je vais essayer de le rapprocher dans la seconde partie du parcours, en préservant le plus possible sa bonne pointe de vitesse. C'est un trotteur naturel, parfaitement délié dans ses allures, qui n'a pas besoin de poids pour trotter. Il a de la classe tout simplement.” Dans le Prix d'Amérique, il sera déferré des quatre pieds, ce qui ne lui est pas arrivé depuis sa cinquième place dans le Prix de France, l'an dernier. “Cela lui donne un petit plus, commente Jean-Étienne. Mais comme il n'a pas de très bons pieds, il ne peut être déferré trop souvent…” The Best Madrik est un fils de Coktail Jet, le crack dont tout entraîneur rêve et qui a permis à Jean-Étienne Dubois de remporter le Prix d'Amérique 1996 en tant qu'éleveur-entraîneur-driver… “Il m'a offert un Prix d'Amérique mais aussi de nombreuses et grandes satisfactions dans sa carrière, gagnant partout en Europe. On peut dire que j'ai été gâté…” Jean-Étienne Dubois a en effet connu beaucoup de réussite avec ses protégés, notamment dans le Prix d’Amérique. Echo (1998) et Quaker Jet (2010), drivés par Pierre Vercruysse, s'y sont classés deuxième, tandis que Défi d’Aunou a terminé troisième en 1997, quatrième en 1998 et à nouveau troisième en 1999… Alors, The Best Madrik peut-il faire mieux ? Peut-être, car ce trotteur doué a de qui tenir. “C'est le meilleur Coktail Jet que j'ai entraîné…” , conclut avec un sourire Jean-Étienne.
GRAND PRIX D'AMÉRIQUE : ÇA SE PRÉCISE
Quelques heures avant que la liste des dix-huit concurrents au Grand Prix d'Amérique ne soit officialisée (N.D.L.R. : la déclaration va intervenir ce jeudi midi), ils étaient encore vingt et un à faire acte de candidature dans l'épreuve reine du trot mondial. Les choses se précisent du côté des “montes déclarées”, puisque treize pilotes sont accolés aux chevaux qui affoleront la planète course, ce week-end, à Vincennes. Jean-Michel Bazire, qui sera le partenaire d'Up and Quick, portera la même casaque (celle de l'Écurie Quick Star) que Franck Ouvrie, lequel va découvrir Save the Quick. Très attendue dimanche dernier dans le “Cornulier”, la pensionnaire de Franck Leblanc (sixième) “n'avait certainement pas suffisamment récupéré de sa sortie précédente dans le Prix de Belgique”, explique son propriétaire, Philippe Delon. Un temps pressenti pour driver la fille de Jasmin de Flore, Mathieu Mottier est donc suppléé par l'un des pilotes les plus chevronnés du circuit, dont la participation à “l'Amérique” (une première) sonne comme une récompense. À quarante-deux ans, Franck Ouvrie (629 succès) va prendre part au dix-neuvième groupe I de sa carrière, lui qui a déjà pris deux accessits à un tel niveau de compétition avec Camino (troisième du Prix de l'Atlantique en 95) et Tintin d'Ecouves (deuxième de l'édition 2012 du Critérium des 5 Ans).
Jeudi matin à Grosbois, c'était encore très calme alors que nous n'étions qu'à trois jours du grand rendez-vous. “Up and Quick était extra”, selon Franck Leblanc après le travail de son pensionnaire. Même son de cloche de la part de Christian Bigeon pour Tiégo d'Etang : “Extra ! Il a bien récupéré de son “Cornulier”. Tout est bon. Je l'ai laissé glisser durant trois cents mètres seulement après un boulot calme. Puis au deuxième heat, il a effectué un exercice de fond en allant gentiment.”
GRAND PRIX D'AMÉRIQUE RENDEZ-VOUS AVEC L'HISTOIRE
Dimanche à Vincennes. Le Prix de Cornulier et le Grand Prix d'Amérique sont les deux grands temps forts de l'année au trot. Une semaine après la victoire de Roxane Griff dans l'épreuve reine du trot monté, la crème des chevaux d'âge européens va s'affronter dans la course dont tout le monde rêve. Ready Cash, Up and Quick et The Best Madrik sont les noms qui reviennent le plus souvent à la bouche des observateurs. Auront-ils raison ? Le verdict n'a jamais été aussi proche...
Nous y voilà. Un an après le sacre de Royal Dream dans l'une des compétitions les plus médiatiques de la planète course, l'occasion est donnée aux meilleurs trotteurs en activité d'écrire une nouvelle page du grand livre du Trot. “Ici s'écrit l'Histoire.” Lancé par le Cheval Français, ce slogan illustre à quel point le Prix d'Amérique n'est pas que dans l'ADN de ceux qui sont passionnés par la chose hippique. Moins doté que l'“Arc de Triomphe” (de gros investisseurs - comme les Qataris, qui subventionnent l'épreuve phare de l'année au galop - tardent à franchir le pas dans l'autre discipline), l'un des groupes I les plus prisés du Vieux Continent n'en demeure pas moins un rendez-vous important pour les Français, qui sont des millions à suivre, chaque dernier dimanche de janvier, LA course qui a permis à certains d'entrer dans la légende.
Ready Cash est prêt à livrer bataille De légende, justement, il en sera question ce week-end avec la cinquième participation de Ready Cash dans une épreuve qu'il a déjà remportée à deux reprises. Privé d'un troisième sacre l'an passé, celui dont le compte en banque culmine au-delà des 4.000.000 d'euros de gains a l'occasion de retrouver son statut d'icône. À 9 ans, le fils d'Indy de Vive, “extrêmement respecté” par Thierry Duvaldestin, va devoir aller une nouvelle fois au combat. Certainement un peu moins dominateur qu'il ne l'a été, le champion de Philippe Allaire n'en demeure pas moins un authentique phénomène, celui sur lequel les parieurs savent qu'ils peuvent compter. Amené au top, physiquement, par son entourage, il va probablement livrer l'une des plus grandes batailles de sa carrière. En cas de victoire, on peut même supposer que le chouchou des turfistes quittera la compétition par la grande porte.
Up and Quick dans le rôle du challenger Pour cela, il lui faudra venir à bout d'une meute d'opposants prêts à croiser le fer. En l'absence de Texas Charm, qui aurait sans doute été le favori, Up and Quick devient le challenger naturel de Ready Cash. “Il est mieux que lors de sa victoire dans le Critérium des 5 Ans”, affirme Philippe Delon, le bâtisseur de l'écurie Quick Star. Scruté, depuis, à chacune de ses tentatives, le pensionnaire de Franck Leblanc est aussi adulé que critiqué. Tel est (sans doute) le prix à payer lorsque l'on défraie la chronique. Confié à JMB, il sera redoutable s'il parvient à prendre les choses en main, tactique qui s'était révélée payante l'été dernier lorsqu'il avait bouclé les 3.000 mètres de la grande piste en 1'11''5. “S'il est en tête aux 1.500 mètres, sans avoir été trop vite, il est imbattable”, lancent même certains spécialistes. Reste à savoir si ses rivaux le laisseront faire dans une épreuve qui cristallise toutes les tensions, où la température de la plupart des dix-huit drivers avoisine les 40 degrés, là même où les plus imperturbables (N.D.L.R : on se souvient de la perte de sang froid d'Orjan Kihlström en 2013 avec Maharajah) courbent l'échine, transpirent dans leur casque... “Des “pétages de plombs”, il y en a presque chaque année”, fait d'ailleurs remarquer Pierre Vercruysse, l'un des drivers les plus zen du circuit. être dans les bonnes roues, savoir jouer des coudes sans franchir la ligne rouge, prendre les initiatives lorsqu'elles s'imposent, tout cela fait évidemment partie du jeu et ajoute une dimension stratégique, presque romanesque, au grand temps fort du meeting d'hiver dans lequel, cette année, The Best Madrik, arrivant au top à point nommé, Tiégo d'Etang, pieds nus, Triode de Fellière, déferrée des quatre pieds pour la première fois de sa carrière, Timoko, capable d'un exploit, et Roxane Griff, fraîchement auréolée de son titre dans le “Cornulier”, auront un très bon rôle à jouer, comme Uhlan du Val, le seul du lot à rester chaussé. Visiblement à la recherche de leur glorieux passé, Maharajah et Royal Dream tenteront de prouver que les champions ne meurent jamais. Ça tombe bien ; ils ont rendez-vous avec l'Histoire...
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