pronoturf-Elodie et Phil 59

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ELODIE ET PHIL59 VOUS SOUHAITENT LA BIENVENUE

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    CÉDRIC MÉGISSIER- JEAN-PAUL MARMION - Les DRIVERS ont la PAROLE ...

    hippique
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    CÉDRIC MÉGISSIER- JEAN-PAUL MARMION - Les DRIVERS ont la PAROLE ... Empty CÉDRIC MÉGISSIER- JEAN-PAUL MARMION - Les DRIVERS ont la PAROLE ...

    Message  hippique Ven 24 Jan - 6:42

    FACE À FACE ENTRE L'ÉLÈVE ET LE MAÎTRE


    Interview croisée





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    Cédric Mégissier

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    UHLAN DU VAL

    et


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    Jean-Paul Marmion

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    TRIODE DE FELLIER



    seront adversaires dimanche.
    Au service de Jean-Paul Marmion pendant cinq ans, Cédric Mégissier va croiser le fer avec son ancien maître d'armes dans
    le Grand Prix d'Amérique, une épreuve qu'ils disputent pour la première fois.
    À quelques heures du grand rendez-vous, ils se livrent à un face à face inédit.


    Votre première rencontre ?
    Cédric Mégissier : Je venais de terminer mon apprentissage chez Joël Hallais et je cherchais du travail. Le mercredi, une annonce dans Paris-Turf indiquait que Jean-Paul Marmion recherchait du personnel. Le vendredi, je le rencontrais et le lundi je commençais à travailler. J'y suis resté de 2002 à 2007.
    Jean-Paul Marmion : Ah, je ne me rappelle plus vraiment quand c'était… Visiblement, il le sait mieux que moi...
    Votre impression lors de votre premier contact ?
    CM : Très bonne. J'ai tout de suite senti que l'ambiance allait être familiale, ce qui me correspondait.
    JPM : Il m'avait laissé une très bonne impression. J'ai senti un garçon motivé, qui avait envie d'apprendre et avec une très bonne éducation, ce qui est primordial à mes yeux.
    Comment jugez-vous vos cinq ans de collaboration ?
    CM : Très bonne. C'est un homme qui fait confiance, ce qui est valorisant. Une démarche qui permet de prendre des initiatives et de progresser.
    JPM : Il avait des bases exceptionnelles. Il était instruit, consciencieux et très réfléchi. Autant de qualités qui ne pouvaient qu'aboutir à une bonne collaboration.
    Et en dehors du travail ?
    CM : Il m'est arrivé d'aller manger chez lui après les victoires de Général du Lupin. Il est proche de son personnel, très sociable.
    JPM : Excellents rapports. On pouvait parler de tout, aussi bien des chevaux que de la vie de tous les jours.
    Cédric, à cette époque, quel était votre regard sur sa façon d'entraîner ?
    Il observe beaucoup ses chevaux. Il analyse leur comportement, ainsi que leur physiologie. Il les comprend vraiment. C'est ce qui lui permet aussi de les faire vieillir. Il leur laisse le temps de venir.
    Principale qualité professionnelle ?
    CM : Je reviens sur ce que je disais, il a un très bon œil.
    JPM : Son calme. Dans notre métier, ce n'est pas facile de l'être tout le temps. Il ne s'énervait jamais. Il éduquait ses chevaux avec calme, ce qui est très important. Il a toujours été doué, avec une bonne main.
    Un défaut dans ce domaine ?
    CM : Là, spontanément, je ne lui en vois pas.
    JPM : Au tout début, il était un peu “timide” en course quand il drivait. Il ne menait pas trop offensif. Avec le temps, il a beaucoup progressé à ce niveau.
    Votre plus beau souvenir ?
    CM : Ma première victoire à Vincennes, pour Jean-Paul Marmion, avec Joss Royal. Un très bon souvenir !
    JPM : Oui, sa première victoire pour mon compte à Vincennes. Il avait mené une très belle course. C'était un grand plaisir de le voir gagner.
    Et maintenant, votre plus mauvais souvenir ?
    CM : Je ne peux pas parler de mauvais souvenir… Je pense que c'est l'après Général du Lupin qui a été un peu plus dur. Les vieux chevaux arrivaient en bout de course et il n'y avait pas forcément la relève.
    JPM : Le jour où il m'a annoncé qu'il s'en allait (rires). Il n'est pas évident de retrouver une personne aussi exceptionnelle.
    Cédric, vous volez maintenant de vos propres ailes. Y-a-t-il un héritage Marmion ?
    Ma collaboration avec Jean-Paul a été très enrichissante. J'ai gagné en assurance. Aujourd'hui, j'ai ma façon d'entraîner mais la base de mon travail repose sur la méthode de Jean-Paul, qui consiste à travailler les chevaux sur le fond.
    Et vous Jean-Paul, que retenez-vous de votre collaboration avec Cédric ?
    C'était mon homme de confiance avec Olivier Guideau. À titre d'exemple, Cédric s'est occupé de Général du Lupin. Quand le cheval est parti en Suède, c'est lui qui l'a accompagné pendant deux semaines. Il a expliqué à son nouvel entourage la façon de procéder.
    Quel regard posez-vous sur sa réussite ?
    CM : Je ne suis pas surpris. Comme je le disais, il a cette faculté à faire vieillir ses chevaux. Une très bonne méthode qui lui permet de les présenter déclassés. Cette année, il a le cheval pour courir le Prix d'Amérique. C'est amplement mérité !
    JPM : Il n'a pas un effectif pléthorique mais les résultats sont là. Je ne connais pas sa façon de travailler mais, une chose est sûre, c'est qu'il entraîne bien. On ne sort pas des Rapide Lebel et des Uhlan du Val sans être bon. à l'avenir, je suis sûr qu'il va devenir un grand.
    L'élève a-t-il dépassé le maître ?
    CM : Non, il y a encore du boulot (rires) !
    JPM : Dimanche, je vais participer à mon premier Prix d'Amérique à l'âge de soixante-trois ans, alors que Cédric en a seulement trente-deux ! Vous voyez, il a une trentaine d'années d'avance et c'est ce qui m'ennuie (rires) ! L'élève a dépassé le maître (rires).
    Vous allez prendre part à votre premier Prix d'Amérique. À votre avis, de quelle façon votre “rival” appréhende ce rendez-vous ?
    CM : Il va l'aborder sereinement. Ce n'est pas quelqu'un qui monte en pression.
    JPM : Il va rester les pieds sur terre, tout en étant conscient de sa chance.
    Comment abordez-vous votre premier Prix d'Amérique ?
    CM : Quand on fait ce métier, on travaille pour courir cette course. J'ai trente-deux ans et j'ai la chance d'être au départ. à ce jour, j'ai un peu de mal à réaliser. Je suis serein, mais je sais qu'au fur et à mesure que la course va se rapprocher, la pression va bien évidemment monter.
    JPM : Avec calme. J'ai soixante-trois ans et ma carrière est faite. Si je ne gagne pas le Prix d'Amérique, cela ne va pas changer ma vie. Ce n'est pas comme pour un jeune de trente ans. En même temps, je ne vous cache pas que c'est un très grand plaisir. Une victoire correspondrait à l'aboutissement d'une carrière.
    Est-ce que vos chevaux peuvent gagner ?
    CM : Il n'y a jamais rien d'impossible. Pour gagner, il faudra profiter de la défaillance de certains favoris. En revanche, une place est envisageable pour Uhlan. Et puis, on a encore le temps devant nous pour participer à d'autres Prix d'Amérique.
    JPM : Gagner, cela va être compliqué pour Triode… Une bonne place est possible. Quatrième et pourquoi pas deuxième, au mieux.
    En cas de victoire, que ferez-vous ?
    CM : Émotionnellement, ce serait très fort. Il y aurait plus qu'une petite larme (rires) ! Quel que soit le résultat, il y aura un repas avec le club des supporters.
    JPM : Vous posez la question un peu trop tôt ! Il faut que cela se passe pour que je vous réponde (rires) ! J'espère que vous allez me rappeler (rires) !
    Comment voyez-vous ce Prix d'Amérique ?
    CM : Hormis l'absence de Texas Charm, les meilleurs sont là. Le niveau est très bon. Il n'y a pas un seul cheval à craindre mais plusieurs. Ready Cash reste un crack, Up and Quick a bien gagné le dernier coup, Triode de Fellière peut être menaçante avec un bon parcours…
    JPM : Ready Cash et Up and Quick devraient être les deux favoris. Maintenant, je ne suis pas certain qu'ils disposent de la marge pour être sûrs de gagner. Je dis bien pour être sûrs de gagner. Il va falloir que cela se passe bien.
    Si vous vous retrouvez tous les deux à la lutte pour la victoire. Qu’est-ce qui vous passera par la tête ?
    CM : À ce moment précis, je ne penserai pas à l'adversaire. Après coup, je serai content d'avoir été à la lutte avec Jean-Paul, surtout si on venait à le battre (rires).
    JPM : L'envie de le battre ! Au moment de l'effort, ce sera chacun pour soi. C'est après la course que je penserai à l'adversaire. S'il est devant moi, je serai heureux pour Cédric.
    À l'aube du Prix d'Amérique, un mot l'un pour l'autre ?
    CM : Bonne chance et que la course soit limpide.
    JPM : Passe une bonne nuit et ne pense pas trop à ton Prix d'Amérique.



    Les drivers ont la parole


    Comment driver dans un Prix d'Amérique ?
    Les écarts entre les concurrents qui participent au Prix d'Amérique étant, chaque année, de moins en moins importants, il est primordial pour les top drivers français et étrangers, de ne pas commettre d'impair durant le parcours.
    Voilà ce qu'en pensent plusieurs des drivers qui ont déjà marqué l'épreuve de leur empreinte.



    L'avant-course


    Pour Pierre Vercruysse, c'est là que se situe le clou du spectacle : “Le moment le plus prenant se trouve peut-être dans les trente dernières secondes avant le départ. C'est l'instant où tout le monde a le couteau entre les dents.”
    La tension est donc à son comble à ce moment-là, et l'essentiel est de garder son sang-froid. Si la course ne se gagne pas forcément au moment de la volte, elle peut s'y perdre, “même si une jument comme Dryade des Bois, qui m'avait battu lorsque je drivais Echo, avait complètement manqué son départ...”, rappelle Pierre Vercruysse. C'est sans doute l'exception qui confirme la règle.

    C'est également l'avis de Pierre Levesque, double vainqueur de ce Prix d'Amérique en tant que driver, avec Offshore Dream : “Le moment le plus crucial est certainement celui du départ. Tout le monde voit un peu rouge. Parfois, on tombe sur des drivers étrangers qui ne sont pas habitués à ce mode de départ, et qui ne savent pas trop quoi faire. On n'est jamais à l'abri de se faire couper les jambes (sic) en partant. Le plus dur étant de gérer la pression, celle de soi-même, mais également celle de sa monture, qui peut être déboussolée par l'agitation qu'il y a ce jour-là, que ce soit sur la piste ou dans les tribunes.”

    Quant à Franck Nivard, qui connaît la musique par cœur, comme son partenaire, Ready Cash, il pense qu'avoir un bon démarreur est un gros atout : “Cette année, j'ai cet avantage-là sur Up and Quick, notre adversaire direct, lui qui est parfois délicat au moment de la volte, ayant failli me laisser là lors du Critérium des 5 Ans.”


    Pendant l'épreuve


    Pour se faire sa place, cela n'est pas forcément évident.
    “Dans une telle épreuve, il est difficile de le faire de bout en bout, même si Meaulnes du Corta avait réussi à assumer la course d'un bout à l'autre du parcours, se souvient Pierre Levesque. Il faut donc rapidement se retrouver bien placé et éviter les embûches. Les ennuis de trafic avaient notamment coûté un Prix d'Amérique à Jorky, qui était revenu échouer d'un nez pour le succès...”

    Néanmoins, rares sont les années où la plus belle épreuve de Vincennes est marquée par les incidents de course, comme le confirme le petit-fils d'Henri Levesque : “Mis à part l'accident dont a été victime Jaminska, en 2005, qui était indépendant des aléas du parcours, je n'ai pas souvenir d'avoir assisté à de gros incidents de course dans l'Amérique.”

    Pour Pierre Vercruysse, l'important est d'être à l'écoute de son cheval et de pouvoir s'adapter en fonction de ses possibilités. “Si vous ne pouvez pas brûler trop de cartouches en démarrant, cela peut devenir problématique. Mais il n'y a pas trop de façon-type de pouvoir mener un cheval dans le Prix d'Amérique. Des erreurs, on en fait tous, moi le premier (rires), surtout dans cette épreuve.
    Le tout est d'en faire le moins possible.”

      La date/heure actuelle est Mer 8 Mai - 12:53