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    Jean-Pierre Totain, Fin de carrière 23/09/16

    elodie
    elodie


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       Jean-Pierre Totain,  Fin de carrière 23/09/16 Empty Jean-Pierre Totain, Fin de carrière 23/09/16

    Message  elodie Ven 23 Sep - 19:35

       Jean-Pierre Totain,  Fin de carrière 23/09/16 72e96b10



    Jean-Pierre Totain a mis un terme à sa carrière d'entraîneur

    Cela faisait quelques mois qu'il l'annonçait, mais il vient de prendre sa décision : Jean-Pierre Totain arrête. En terminant quatrième mardi, à Auteuil, Eauberry restera comme son dernier partant en tant qu'entraîneur public.

    À 57 ans, Jean Pierre Totain a décidé de mettre un terme à sa carrière d'entraîneur public. En 1974, à quinze ans, il entre de plain-pied dans le monde du cheval. En 1986, il débute sa carrière de metteur au point après un bref passage dans la colonne des jockeys où il n'a pas laissé un souvenir impérissable comme il en plaisante lui-même. Premier gagnant en obstacle, à Pau, avec Couribiste. Dans cette discipline, il totalise 801 victoires ; 700 en plat. Parmi les bons souvenirs figurent Quetsche, qui s'imposa dans le Prix du Président de la République 1997, les 105 succès (plat et obstacle) en 1998, la victoire de Neriette dans le Grand Prix de Pau en 2004, et Mushrae, son dernier très bon cheval de la race arabe-pur. Race qui lui a permis de se faire une réputation internationale.



    Près de 43 ans passés aux côtés des chevaux, qu'il vente, qu'il pleuve ou qu'il neige. Des moments de joies, de doutes. Des heures à tenter de comprendre et d'apprendre pour arriver au bout du chemin, ou presque, avec la conviction que cela a été fascinant mais reste inachevé car il n'y a pas de fin. Aujourd'hui, l'envie n'est plus la même. Le métier n'est plus le même. L'avenir n'est plus le même. Impossible de mettre en péril l'édifice construit pierre par pierre, à la force du poignet et parfois dans la douleur. Dans son salon, trône une vitrine qui regorge de trophées, révélateurs d'une carrière longue, riche et prolifique.



    “Quand je regarde le chemin parcouru, je suis fier de moi. Mes enfants sont grands, ils volent de leurs propres ailes, j'ai un toit sur la tête et j'ai encore la santé. Il me reste quatre sous de côté et la possibilité de pratiquer des activités ludiques. Bien sûr, je pouvais poursuivre mon activité mais voilà, l'avenir devient trop difficile. J'ai un profond respect pour mes confrères qui travaillent toute l'année pour, bien souvent, rien à la fin du mois. J'ai été chanceux ou plutôt, le destin m'a permis de vivre de ma passion. Il y a eu des victoires et j'ai gagné beaucoup de courses à l'étranger. Dans le Sud-Ouest, j'ai eu un outil de travail d'excellente facture avec le domaine de Sers et j'ai côtoyé des professionnels de très grande envergure. Des personnes qui ont tiré le métier vers le haut en osant faire des choix à des moments où entreprendre avait encore un sens. Aujourd'hui, les données ne sont plus les mêmes. Si vous prenez le temps de regarder la liste des propriétaires à France Galop, vous allez découvrir que les entraîneurs possèdent plus de la moitié des chevaux composant leur effectif. Cela veut dire que les pensions ne rentrent pas, mais que les charges, elles, demeurent même si on fait une mauvaise saison. Chaque jour, le fait de poser les pieds par terre au saut du lit, à cinq heures du matin, équivaut quasiment à perdre de l'argent. Pourtant, si vous allez sur les pistes aux aurores, les entraîneurs y sont avec abnégation et le sourire. L'augmentation de la TVA a été, elle, un coup fatal pour les propriétaires ou, plus précisément, pour les rares qui avaient encore le feu sacré. Quelques-uns s'associent pour tenter de garder l'esprit mais cela ne va jamais très loin. Le PMU est en perte de vitesse. De deux réunions par jour, nous sommes passés à quatre ou cinq. Plus des courses à l'étranger avec des chevaux inconnus qui transforment le turf en jeu de hasard. Il faut aujourd'hui fermer des hippodromes en province pour tenter de garder un semblant de partants pour les courses Premium. On va fermer Enghien, Maisons-Laffitte peut-être aussi. Lequel ensuite ? Le cheval est malade et, au lieu de se pencher à son chevet, on lui en demande encore plus. Le monde hippique est en train de marcher sur la tête. Les jeunes qui embrassent la carrière ont bien du courage aujourd'hui. J'ai dirigé mes derniers propriétaires chez Hector de Lageneste, un jeune qui se lance dans l'aventure mais qui va devoir réinventer les courses pour pouvoir s'en sortir. Pour ma part, je vais garder quelques éléments à entraîner au haras mais, dans une structure familiale. J'aime toujours ce sport et gagner à Pau restera un plaisir personnel très important. Un certain chauvinisme, peut-être.”

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