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Afin de prendre conscience du formidable palmarès de Bold Eagle, comparons ses résultats à ceux de cinq cracks français de l'ère moderne (depuis 1980), au même âge.
Ourasi, Ténor de Baune, Général du Pommeau, Ready Cash et Timoko (toujours au sommet de son art, à 10 ans !). Ces cinq phénomènes laisseront une trace indélébile dans l'histoire des courses de trot françaises. Et que dirons-nous de Bold Eagle, qui les surpasse - de loin pour certains - au 12 février de leur sixième année respective ? La star de Pierre Pilarski et consorts est partie pour battre tous les records, s'il garde la santé. Au même âge, il a gagné plus de courses que ses cinq illustres aînés et mène au nombre de victoires de groupe I, très largement par rapport à son père, Ready Cash, ou encore à son valeureux dauphin de dimanche, Timoko (qui a mis le cap sur les 4 millions et demi d'euros de gains !). Seul Général du Pommeau avait presque fait aussi bien, tout en précisant que le protégé du regretté Jules Lepennetier avait emprunté le chemin classique dix mois plus tôt que Bold Eagle (Critérium des Jeunes, au lieu du Critérium des 3 Ans).
En termes de compte en banque, inutile de remonter plus loin qu'il y a une dizaine d'années pour établir une comparaison significative. Le pensionnaire de Sébastien Guarato comptabilise 2.923.300 euros au 12 février de sa sixième année, contre 1.880.600 au crédit de son géniteur, Ready Cash,et 1.298.830 pour Timoko. Un mois et demi avant de souffler officiellement sa sixième bougie, Bold Eagle est déjà titulaire d'un “double doublé” Prix d'Amérique - Prix de France, comme le roi Ourasi (1987 - 1988, à 7 et 8 ans). Le 26 février, un nouveau défi à la mesure de son incroyable talent attend l'élève de Jean-Étienne Dubois. Celui de briser un écart de 41 ans dans la “Triple Couronne”, dont Bellino II reste le plus récent détenteur.
En remontant plus loin
Après le second sacre de Bold Eagle le dernier dimanche de janvier, François Brohier avait, par ailleurs, tenu à préciser que Masina, championne à laquelle il était associé, se prévalait également d'une carte de visite extrêmement flatteuse. Ainsi avait-elle, au 12 février de ses 6 ans (en 1962), remporté neuf des douze groupes I ornant son palmarès, dont cinq au trot monté.
Hugues Monthulé : “Bold Eagle soufflait très peu”
Le héros de ce meeting d'hiver encaisse parfaitement ses efforts, c'est bien connu. Son lad, Hugues Monthulé, a précisé ce lundi, sur le chemin du retour de Saint-Brieuc : “Il soufflait très peu après la course, encore moins qu'après le Prix d'Amérique ! Il n'a vraiment pas pris dur, une fois de plus... Lundi matin, il était frais, bien souple et joueur quand je l'ai lâché au paddock, sous le soleil. Extra ! Après une autre journée de repos, je le promènerai sans doute mercredi.” Comme tout l'entourage de Bold Eagle et l'ensemble des sportsmen, Hugues attend la dernière manche de la Triple Couronne avec impatience et optimisme : “Il l'abordera avec plus de fraîcheur que l'an passé et ne fera pas la monte entre les Prix de France et de Paris. Il aura aussi les œillères descendantes en cas de coup de mou.”
