« Qu’il est agréable ce petit vent normand qui caresse mes naseaux. Je voudrais vous en faire profiter. Qu’il fait bon au Haras de la Perrière, à Belfonds. A 27 ans, ma vie est une symphonie rythmée par ces habitudes qui rassurent, qui apaisent. Depuis mon retrait de la compétition, début 1997, mon propriétaire m’a installé confortablement dans un paddock de près d’un hectare et je ne l’ai jamais quitté. Je bénéficie, il est vrai, d’un traitement de faveur. Alors, comment voulez-vous que je renonce à ces conditions exceptionnelles ? En dehors des périodes de monte (loin d’être une corvée…), je profite de tout. Nourri matin et soir, je jouis d’une surveillance quotidienne et, lorsque je croise certains employés du haras, je les interpelle. Il m’arrive de chanter et ils me répondent. Si le maréchal-ferrant vient me voir quasiment tous les mois, je n’aperçois plus mon dentiste que deux fois par an et je ne m’en porte pas plus mal. Ma dernière sortie en ville remonte à quelques années ; mon entourage m’avait emmené faire un petit tour à la Ferté-Vidame, à la rencontre du public. La date du Prix d’Amérique rappelle à mes supporters que je suis encore là et elle occasionne quelques visites. Face à moi, et pour me tenir compagnie, il y a des jeunes chevaux, des « F ». Il m’arrive de piquer un petit sprint, histoire de leur montrer qui j’étais au cas où ils l’ignoreraient. J’ai tout de même épinglé à mon palmarès un Prix d’Amérique, un Elitloppet, un Prix de France et un Critérium (des 5 Ans). Je ne me plais que dehors et vis à l’air libre jour et nuit, été comme hiver. Ce qui fait ma force : ma résistance et mon calme ! Dans ma production, il y a de sacrés chevaux mais, celui que je préfère, c’est Love You, car il pérennise l’ADN familial ; il est devenu lui aussi un chef de race. Mon loyer est payé pour de nombreuses années et cela me rassure. Désolé, je dois vous laisser, mon repas vient d’arriver. »
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UNE CARTE POSTALE SIGNÉE COKTAIL JET
elodie- Messages : 14581
Date d'inscription : 08/05/2011
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Localisation : Dans le 08 - et c'est très joli ! oui ! oui !
- Message n°1
UNE CARTE POSTALE SIGNÉE COKTAIL JET
« Qu’il est agréable ce petit vent normand qui caresse mes naseaux. Je voudrais vous en faire profiter. Qu’il fait bon au Haras de la Perrière, à Belfonds. A 27 ans, ma vie est une symphonie rythmée par ces habitudes qui rassurent, qui apaisent. Depuis mon retrait de la compétition, début 1997, mon propriétaire m’a installé confortablement dans un paddock de près d’un hectare et je ne l’ai jamais quitté. Je bénéficie, il est vrai, d’un traitement de faveur. Alors, comment voulez-vous que je renonce à ces conditions exceptionnelles ? En dehors des périodes de monte (loin d’être une corvée…), je profite de tout. Nourri matin et soir, je jouis d’une surveillance quotidienne et, lorsque je croise certains employés du haras, je les interpelle. Il m’arrive de chanter et ils me répondent. Si le maréchal-ferrant vient me voir quasiment tous les mois, je n’aperçois plus mon dentiste que deux fois par an et je ne m’en porte pas plus mal. Ma dernière sortie en ville remonte à quelques années ; mon entourage m’avait emmené faire un petit tour à la Ferté-Vidame, à la rencontre du public. La date du Prix d’Amérique rappelle à mes supporters que je suis encore là et elle occasionne quelques visites. Face à moi, et pour me tenir compagnie, il y a des jeunes chevaux, des « F ». Il m’arrive de piquer un petit sprint, histoire de leur montrer qui j’étais au cas où ils l’ignoreraient. J’ai tout de même épinglé à mon palmarès un Prix d’Amérique, un Elitloppet, un Prix de France et un Critérium (des 5 Ans). Je ne me plais que dehors et vis à l’air libre jour et nuit, été comme hiver. Ce qui fait ma force : ma résistance et mon calme ! Dans ma production, il y a de sacrés chevaux mais, celui que je préfère, c’est Love You, car il pérennise l’ADN familial ; il est devenu lui aussi un chef de race. Mon loyer est payé pour de nombreuses années et cela me rassure. Désolé, je dois vous laisser, mon repas vient d’arriver. »