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7 octobre 1990. 16 h 35. Un après-midi ensoleillé, un “Arc” à 21 partants, une foule impressionnante. Saumarez s’empare du commandement de la course avant la ligne droite et l’aborde en accélérant sèchement. Gérald Mossé sait ce qu’il a “sous le capot” et joue son va-tout, lançant le fils de Rainbow Quest à plein régime. Pendant 37 longues secondes, Saumarez se donne à fond pour tenir en respect ses rivaux Epervier Bleu et Snurge qui refont mètre par mètre à la distance. Mais rien n’y fait, ils échoueront. Saumarez a créé la décision entre le poteau des 300 mètres et celui des 200, portion cruciale du parcours où son avance était telle qu’il devenait compliqué de le dépasser. S’il parvenait à maintenir son effort évidemment... C’est ce qu’il a su faire, admirablement. Devant des tribunes combles, et sous les yeux du président de l’époque, François Mitterand, de son mentor Nicolas Clément, 26 ans, toujours le plus jeune entraîneur ayant gagné l’Arc, et de Bruce McNall, un propriétaire américain qui a eu la main heureuse. Son “Saumarez” n’a pas toujours été à lui. Acheté pour 300.000 $ de l’époque à son ancien propriétaire Charles St George, quatre mois avant son succès dans l’Arc et le Grand Prix de Paris, il avait été façonné par feu Sir Henry Cecil à Newmarket. Avant cela, McNall avait encore flairé le bon coup, en achetant des parts de Trempolino (Arc 1987) peu avant son succès. L’histoire s’est répétée. Et aussi pour le père et le fils : comme Rainbow Quest, Saumarez aura remporté la “grande” course du premier dimanche d’octobre.
pronoturf-Elodie et Phil 59
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