Que valent les concurrentes étrangères qui s'aligneront ce dimanche à Chantilly dans le Prix de Diane ? Sont-elles en mesure de barrer la route des pouliches tricolores ? Par le passé, sont-elles déjà parvenues à damer le pion des françaises dans la course phare réservée aux pouliches ? Voici quelques éléments de réponses pour y voir plus clair
Si l’on se penche un instant sur le palmarès du Prix de Diane de ces vingt dernières années, on se rend compte rapidement que les pouliches défendant des couleurs étrangères ayant gagné le Prix de Diane ne sont pas légion. Depuis 1996, seules trois anglaises ont décroché le graal. Une tous les dix ans ou presque.
la prochaine lauréate anglaise en 2024 ?
Sil Sila en 1996, Confidential Lady en 2006. En remportant l’édition 2015 Star Of Séville n’a, elle, laissé que neuf ans d’écart. Si l’on s’en tient aux seules statistiques, la prochaine lauréate anglaise du Prix de Diane pourrait être sacrée entre 2024 et 2026. De quoi laisser un peu de temps aux tricolores, mais prudence : on le sait bien, « il n’y a rien de mieux qu’un cheval pour faire mentir des statistiques ».
Il est néanmoins légitime de se demander si pour cette édition 2016, les pouliches anglaises, irlandaises ou allemandes seront en mesure de mettre à mal les tricolores. Elle seront quatre au départ. Revue d’effectif.
Swiss Range – Angleterre
Deuxième pour ses débuts le 31 octobre 2015, Swiss Range compte trois courses dans sa jeune carrière, toutes disputées à Newmarket. Elle s’est ensuite imposée à deux reprises le 15 avril pour sa rentrée et le 1er mai dernier dans les Pretty Polly Stakes (listed) où il est vrai elle a laissé une très belle impression en devançant ses adversaires de trois longueurs. Les deux fois, la fille de Zamindar était associée au crack jockey italien Lanfranco Dettori.
Ecoutez Teddy Grimthorpe manager de l’écurie Abdullah au sujet de Swiss Range et de ses chances pour le Prix de Diane
https://youtu.be/65QtoySFHzk
Gysoave- Allemagne
Entraînée par l’allemand Waldemar Hickst, Gysoave n’a couru que deux fois. C’était en France, à Strasbourg précisément. La fille de Soave avait terminé quatrième pour ses débuts le 14 mai, puis s’est imposée courageusement le 31 mai dans le Prix Rock’n’Roll. Pas sûr que cela soit suffisant pour franchir un tel cap avec si peu d’expérience et devancer des pouliches d’un niveau supérieur.
Revoir la fin de course de Gysoave à Strasbourg
https://youtu.be/FBfiiiLVfvY
Coolmore – Irlande
C’est l’une des deux pensionnaires d‘Aidan O’Brien qui rappelons le n’a jamais remporté le Prix de Diane. Coolmore est une fille de Galiléo et compte déjà à son actif six courses depuis sa première tentative, le 22 août 2015 au Curragh où elle terminait troisième. Depuis elle a remporté un groupe 3, le 27 septembre 2015, toujours au Curragh. Le 9 octobre 2015, elle est quatrième d’un groupe 1 à Newmarket remporté par Minding. En revanche elle a été beaucoup plus décevante le 22 mai dernier dans les 1 000 Guinées irlandaises (Gr.1), se contentant d’une 10è place sur… 10 chevaux au départ.
Ballydoyle – Irlande
C’est l’autre représentante de l’écurie O’Brien. Sans doute la plus dangereuse. Ballydoyle est également une fille du célèbre étalon Galiléo, elle a débuté sa carrière en mai 2015. Elle a enregistré sa première victoire à Newmarket lors de sa troisième course avant de signer une première victoire dans une épreuve dans un groupe 2. Trois semaines plus tard, elle conclut 2è de sa compagne d’entraînement Minding la récente lauréate des Oaks à Epsom et 2è des 1 000 guinées irlandaises. Surtout elle frappe fort en remportant en octobre 2015 le Prix Marcel Boussac son premier Groupe 1. Enfin pour sa rentrée en mai dernier, elle est encore battue par Minding dans les 1000 Guinées de Newmarket cette fois. C’est une des pouliches les performantes et il faudra nécessairement compter avec elle dimanche dans le Prix de Diane.
Voir Ballydoyle en action dans le Prix Marcel Boussac ci-dessous
https://youtu.be/uiD8CJQrcz0