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Jeune entraîneur (32 ans), Julien Le Mer a la responsabilité de l'écurie de Claude Guedj depuis l'été dernier. Aimant préparer les poulains, il sera doublement représenté dans le Critérium des Jeunes, avec Euro et Eros du Chêne.
La thérapie par le cheval. Cela peut créer des vocations. C'est ainsi que Julien Le Mer va entrer en contact avec l'animal. Un hasard et une révélation. “Enfant, j’étais hyperactif. La seule chose que ma mère a trouvée pour me calmer, ce sont les poneys. J’ai fait pas mal de centres aérés et de colonies de vacances. Elle a toujours été surprise, car partout où j’allais je “retournais” un peu tout, mais là, ça se passait bien. Lors d’une longue colonie de vacances, nous avions été à l’AFASEC de Mont-de-Marsan, mélangés avec les jeunes qui passaient leur stage de présélection. C’est là que j’ai découvert que l’on pouvait en faire son métier. J’ai gagné d’ailleurs une course et j’ai ressenti cette adrénaline. Après les avoir côtoyés, en rentrant, j’ai dit à mes parents que je voulais être jockey. Elle m’a répondu : “Quoi, disc-jockey ?” À la base, c’est plus le plat qui me faisait rêver, mais je me suis vite rendu compte qu’avec mon physique, mon avenir serait dans le trot.” La voie est alors toute trouvée. “Je suis entré à l’école de Graignes en 1999, et j’ai fait mon apprentissage chez Jean-François Popot, puis à l’écurie Minier, à l’époque d’Etoile Brohant et Emilio Balago. J’ai couru quelques fois monté. Cela m’a fait plaisir, mais je n’étais pas un grand jockey. J’ai bien senti que c’est l’entraînement qui me bottait. Je me suis dit qu’il fallait que je me débrouille pour aller chez des top entraîneurs. Je suis arrivé chez Jean-Étienne Dubois, qui m’a confié la responsabilité de dix poulains, à préparer et à qualifier. Au bout de deux ans, après avoir appris beaucoup de choses, je suis allé chez Jean-Philippe Ducher, quand L’Amiral Mauzun a commencé à exploser, puis chez Fabrice Souloy. Je l’ai beaucoup observé. Rien n’est laissé au hasard.”
Après un passage chez Pascal Daulier, période durant laquelle il rencontra sa femme, qui travaillait dans un PMU, Julien est lancé dans le grand bain. “J’ai entendu dire que M. Lelièvre cherchait un lad pour s’occuper uniquement des poulains. Au bout de quinze jours, il est venu me voir en me disant qu’il me confiait l’intégralité de l’effectif. On a sorti des chevaux comme Tabriz, Uveveringdu Gîte ou Valentin du Gîte. Avec lui, on a gagné le Prix Ourasi, le “Paul Viel” et le Prix de Rome. Mon nom est apparu ensuite quand je suis arrivé chez François Cotreuil, à l’écurie Fac. Cela ne s'est pas trop mal passé, notamment avec Ducson Impérial, qui a gagné à Vincennes, figurant au niveau semi-classique. J’y suis resté quatre ans.” Et tout s'est accéléré début 2016. “En allant chez un ami en Normandie, j’ai lu que Clément Casseron quittait l’écurie de Claude Guedj. J'ai décidé alors de tenter ma chance.” Une prise en mains de son destin. “Je l’ai appelé et, au bout de deux rendez-vous, il m’a engagé. Depuis, cela se passe plus que bien. C’est un peu la folie pour moi en ce moment ! On a dépassé la barre des 200.000 euros avec les “E”, je suis dans le top 10 des entraîneurs dans cette génération, et j’ai deux partants dans le Critérium des Jeunes ! Outre Eros et Euro du Chêne, il y a Eldorado, Eureka et d’autres bien nés que l’on verra au printemps. C’est une écurie d’avenir. En roulement, il y a une trentaine de chevaux avec les “F”. Beaucoup d’investissements ont été réalisés. Et pour la suite, M. Guedj a une jument pleine de Ready Cash et une “G” par Bold Eagle.”
Serein dans sa tête, Julien Le Mer sait ce qui l'attend. “À moi de faire durer cette réussite, en ne courant pas tous les bons chevaux en même temps. Mon patron n’est pas quelqu’un qui est pressé, de toute façon. Il m’a dit : “Ne les courrez pas trop tôt, mais attention, ni trop tard !” Son objectif, c’est d’avoir des chevaux de groupes.” Et dimanche, ce n'est pas un, mais deux poulains qu'il déléguera dans le Critérium des Jeunes. Une récompense. “Mes chevaux ont très bien travaillé. J’ai préparé la course tranquillement. “Eros” vient de gagner le Prix Léopold Verroken en “pétant”. “Euro” peut aller très vite pour finir mais il est dur également. Je n’ai pas la prétention de dire que mon rêve c’est de gagner le Prix d’Amérique. Je suis un gars de poulains. Mon objectif, c’est de gagner un Critérium des Jeunes. Ce n’est pas le groupe I le plus facile à gagner, mais j’ai toujours dit à mon père, un jour, j’en gagnerai un.” Alors roulez jeunesse !
La thérapie par le cheval. Cela peut créer des vocations. C'est ainsi que Julien Le Mer va entrer en contact avec l'animal. Un hasard et une révélation. “Enfant, j’étais hyperactif. La seule chose que ma mère a trouvée pour me calmer, ce sont les poneys. J’ai fait pas mal de centres aérés et de colonies de vacances. Elle a toujours été surprise, car partout où j’allais je “retournais” un peu tout, mais là, ça se passait bien. Lors d’une longue colonie de vacances, nous avions été à l’AFASEC de Mont-de-Marsan, mélangés avec les jeunes qui passaient leur stage de présélection. C’est là que j’ai découvert que l’on pouvait en faire son métier. J’ai gagné d’ailleurs une course et j’ai ressenti cette adrénaline. Après les avoir côtoyés, en rentrant, j’ai dit à mes parents que je voulais être jockey. Elle m’a répondu : “Quoi, disc-jockey ?” À la base, c’est plus le plat qui me faisait rêver, mais je me suis vite rendu compte qu’avec mon physique, mon avenir serait dans le trot.” La voie est alors toute trouvée. “Je suis entré à l’école de Graignes en 1999, et j’ai fait mon apprentissage chez Jean-François Popot, puis à l’écurie Minier, à l’époque d’Etoile Brohant et Emilio Balago. J’ai couru quelques fois monté. Cela m’a fait plaisir, mais je n’étais pas un grand jockey. J’ai bien senti que c’est l’entraînement qui me bottait. Je me suis dit qu’il fallait que je me débrouille pour aller chez des top entraîneurs. Je suis arrivé chez Jean-Étienne Dubois, qui m’a confié la responsabilité de dix poulains, à préparer et à qualifier. Au bout de deux ans, après avoir appris beaucoup de choses, je suis allé chez Jean-Philippe Ducher, quand L’Amiral Mauzun a commencé à exploser, puis chez Fabrice Souloy. Je l’ai beaucoup observé. Rien n’est laissé au hasard.”
Après un passage chez Pascal Daulier, période durant laquelle il rencontra sa femme, qui travaillait dans un PMU, Julien est lancé dans le grand bain. “J’ai entendu dire que M. Lelièvre cherchait un lad pour s’occuper uniquement des poulains. Au bout de quinze jours, il est venu me voir en me disant qu’il me confiait l’intégralité de l’effectif. On a sorti des chevaux comme Tabriz, Uveveringdu Gîte ou Valentin du Gîte. Avec lui, on a gagné le Prix Ourasi, le “Paul Viel” et le Prix de Rome. Mon nom est apparu ensuite quand je suis arrivé chez François Cotreuil, à l’écurie Fac. Cela ne s'est pas trop mal passé, notamment avec Ducson Impérial, qui a gagné à Vincennes, figurant au niveau semi-classique. J’y suis resté quatre ans.” Et tout s'est accéléré début 2016. “En allant chez un ami en Normandie, j’ai lu que Clément Casseron quittait l’écurie de Claude Guedj. J'ai décidé alors de tenter ma chance.” Une prise en mains de son destin. “Je l’ai appelé et, au bout de deux rendez-vous, il m’a engagé. Depuis, cela se passe plus que bien. C’est un peu la folie pour moi en ce moment ! On a dépassé la barre des 200.000 euros avec les “E”, je suis dans le top 10 des entraîneurs dans cette génération, et j’ai deux partants dans le Critérium des Jeunes ! Outre Eros et Euro du Chêne, il y a Eldorado, Eureka et d’autres bien nés que l’on verra au printemps. C’est une écurie d’avenir. En roulement, il y a une trentaine de chevaux avec les “F”. Beaucoup d’investissements ont été réalisés. Et pour la suite, M. Guedj a une jument pleine de Ready Cash et une “G” par Bold Eagle.”
Serein dans sa tête, Julien Le Mer sait ce qui l'attend. “À moi de faire durer cette réussite, en ne courant pas tous les bons chevaux en même temps. Mon patron n’est pas quelqu’un qui est pressé, de toute façon. Il m’a dit : “Ne les courrez pas trop tôt, mais attention, ni trop tard !” Son objectif, c’est d’avoir des chevaux de groupes.” Et dimanche, ce n'est pas un, mais deux poulains qu'il déléguera dans le Critérium des Jeunes. Une récompense. “Mes chevaux ont très bien travaillé. J’ai préparé la course tranquillement. “Eros” vient de gagner le Prix Léopold Verroken en “pétant”. “Euro” peut aller très vite pour finir mais il est dur également. Je n’ai pas la prétention de dire que mon rêve c’est de gagner le Prix d’Amérique. Je suis un gars de poulains. Mon objectif, c’est de gagner un Critérium des Jeunes. Ce n’est pas le groupe I le plus facile à gagner, mais j’ai toujours dit à mon père, un jour, j’en gagnerai un.” Alors roulez jeunesse !
