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“Si le soutien du Qatar au terrorisme est avéré, les liens étroits d'une partie de notre classe politique avec cet État seraient gravissimes”, a tweeté pas plus tard que lundi Nicolas Dupont-Aignan, ancien candidat à l'élection présidentielle. Impossible de passer à côté de la dépêche de l'AFP “Le Qatar, un investisseur très présent en France”, qui a fait l'effet d'une bombe. Les relations entre la France et le Qatar ont souvent été pointées du doigt par le passé, l'actuel ministre de l'économie, Bruno Le Maire, demandant en son temps une clarification, mais là, l'histoire semble prendre une tout autre tournure eu égard aux tensions intervenant sur le terrain géopolitique. Une crise diplomatique entre le richissime état pétrolier et l'Arabie Saoudite, le Bahreïn, les Émirats Arabes Unis, le Yémen, l'Egypte et les Maldives, lesquels accusent ouvertement le Qatar d'entretenir des relations avec les réseaux islamistes. Tout ceci intervient à un moment où les attaques terroristes répétées ont créé un émoi sans précédent dans l'opinion. Sur le fond difficile de démêler le vrai du faux. Néanmoins, les conséquences sont déjà fâcheuses pour l'État qatari, qui voit les frontières maritimes et terrestres de ses pays voisins se fermer. Fort impliqués dans nombre d'activités économiques en France, le Galop, et plus indirectement le PMU, ont tissé des liens avec les investisseurs du Qatar. Ce dernier par l'intermédiaire du Paris-Saint-Germain, le PMU étant sponsor majeur de l'équipe, et France Galop qui a décidé de rebaptiser son rendez-vous phare “Qatar Prix de l'Arc de Triomphe”. Un partenariat qui vient d'ailleurs de s'étoffer avec QIPCO (une société d'investissements privées du Qatar appartenant à six frères de la famille royale) lors du Prix du Jockey-Club. Mais au-delà du sponsoring, les Qataris nourrissent une véritable passion pour les courses hippiques et remportent des titres plus prestigieux les uns que les autres compte tenu de leur énorme implication financière dans le galop. Il n'y a qu'à citer l'achat de la fantastique Trêve durant l'été 2013 ou encore le doublé que vient de réaliser Brametot dans la Poule d'Essai des Poulains et le Jockey-Club. Des investissements également dans la terre avec notamment trois prestigieux haras (Victot, Bouquetot et Cruchettes). Et les achats des Qataris ne sont pas minces pendant les ventes, donnant un bol d'air aux éleveurs français. Les relations entre le Qatar et le monde des courses sont donc à suivre de près, car il semble peu probable qu'il n'y ait pas de lourdes conséquences sur les implications économiques dans le futur. Surtout si le contexte venait à se tendre davantage...
