pronoturf-Elodie et Phil 59

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    INTERVIEW JEAN-MICHEL BAZIRE : “LE SULKY D'OR, C'EST DU PASSÉ”

    elodie
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    Message  elodie Mar 13 Juin - 21:21

    Ce qui semblait être pour certains une boutade en début de saison se confirme semaine après semaine. Pour la première fois depuis la fin des années 90, la star du trot français ne fait plus du Sulky d'Or un objectif, cette distinction semblant désormais promise à Franck Nivard. Serein, apaisé, Jean-Michel Bazire se livre sans retenue et en exclusivité pour les lecteurs de Paris-Turf.

    • La tendance se confirme, Jean-Michel. Depuis le début de la saison, on vous voit moins en compétition...

    Oui ; je l'ai déjà dit et je le répète : je ne me focalise plus du tout sur le nombre de victoires que je peux faire. Le Sulky d'Or, pour moi, c'est du passé.

    • Définitivement ?

    On ne sait jamais vraiment comment les choses vont évoluer mais, normalement, oui.

    • Pour quelles raisons ?

    Je suis un peu lassé. Oui, usé par tous ces déplacements quotidiens à droite et à gauche. Aujourd'hui, faire de longs trajets en voiture me coûte. Je n'en ai plus envie. Comme de me lever aux aurores pour travailler mes chevaux avant de partir aux courses. Ça, c'est terminé. Ça fait trente ans que je suis à fond. À fond au travail. À fond dans la compétition. À fond dans la fête, aussi. À un moment donné, il faut savoir prendre du recul. Je veux profiter de la vie ; c'est important. Et puis ma carrière d'entraîneur retient désormais toute mon attention.

    • Êtes-vous donc devenu plus entraîneur que driver ?

    Dans ma tête, oui, c'est sûr. Je prends beaucoup de plaisir, tous les jours, à travailler mes chevaux. J'essaie de me poser les bonnes questions pour les améliorer. Les placer dans les meilleures dispositions pour qu'ils soient performants en compétition. Et les regarder courir à la télé ne me pose absolument aucun problème.

    • Vraiment ?

    Oui. Vous savez, des bons pilotes, il y en a beaucoup en France. De supers chevaux, en revanche, c'est plus difficile à trouver. Quand vous avez la possibilité de faire mener des garçons comme Alex (Abrivard) ou Éric (Raffin), vous êtes tranquille ! Je ne dis pas que je passe carrément la main, mais je me déplace moins. Je suis tellement bien dans ma ferme.

    • Vous évoquiez un phénomène de lassitude. C'est usant, ce métier, sur la durée ?

    Oui, ça l'est. À mon âge (46 ans), j'aspire à plus de tranquillité. Entraîner mes chevaux le matin, prendre mon tracteur l'après-midi, ça me convient. Maintenant, quand je vais aux courses, c'est pour y prendre du plaisir.

    • On vous a rarement senti aussi serein...

    Je le suis ; j'ai trouvé une forme d'équilibre dans ma vie. Ça me va comme ça...

    • Franck Nivard caracole en tête du classement du Sulky d'Or. Ça vous inspire quoi ?

    Du respect et une certaine forme d'admiration. S'il gagne cette année, il n'aura pas volé sa victoire, c'est sûr. Pour décrocher ce titre, il faut faire des sacrifices. Je sais de quoi je parle...

    • La suite, Jean-Michel, vous la voyez comment ?

    Disons que j'essaie de disposer de la meilleure écurie possible. Ce n'est pas simple mais j'y travaille. L'an passé, à pareille époque, j'avais vingt-cinq trotteurs de plus qu'aujourd'hui. J'en ai toujours un peu trop à mon goût et je dois encore faire du tri.

    • Comprenez-vous que certaines personnes soient un peu surprises, voire attristées par cette décision ?

    C'est vrai que les gens avaient pris l'habitude de voir “Bazire” terminer chaque année tête de liste des drivers (il a remporté dix-huit Sulky d'Or, ndlr). Au printemps dernier, déjà, j'avais annoncé à mes proches que je terminais la saison et qu'ensuite, c'était fini. Ça ne veut pas dire que je ne vais plus gagner de courses. Je ne m'en sors pas trop mal, d'ailleurs, depuis le début de l'année. Mais plus au même rythme qu'avant. Encore une fois, c'est l'envie et le plaisir qui me font me déplacer, à présent.

    • Comme le week-end, en province, où à Vincennes pour les grosses affiches...

    Exactement. Début juillet, je vais, par exemple, participer avec beaucoup de plaisir à la semaine du trot dans le Centre-Est. C'est un rendez-vous auquel je suis attaché. J'aime la convivialité qui s'y dégage. De ça, je ne m'en lasse pas.

      La date/heure actuelle est Ven 26 Avr - 21:17