pronoturf-Elodie et Phil 59

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    BENOÎT LESOIMIER JONGLE DU FOOT AU TROT

    elodie
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    BENOÎT LESOIMIER JONGLE DU FOOT AU TROT Empty BENOÎT LESOIMIER JONGLE DU FOOT AU TROT

    Message  elodie Lun 10 Avr - 17:11

    Ancien footballeur professionnel, avec près d’une centaine de matchs en Ligue 1 et une quarantaine de buts à son actif, Benoît Lesoimier a raccroché les crampons l’an passé…pour intégrer l’AFASEC de Graignes. Une trajectoire pour le moins originale qui n’a pourtant rien de surprenant pour le Manchois. Au contraire, sa décision a été mûrement réfléchie. Entretien.


    BENOÎT LESOIMIER JONGLE DU FOOT AU TROT Lesoim10





    Benoît Lesoimier jongle du foot au trot
    Après une carrière de footballeur professionnel longue de quinze années, Benoit Lesoimier, 34 ans, a enfilé sa combinaison de driver à l'AFASEC de Graignes © D.R.

    Benoît Lesoimier, quand l’idée de suivre une formation de lad-jockey à l’AFASEC a-t-elle germé dans votre tête ?

    « Depuis que j’ai entre 20 et 25 ans. A l’époque, j’évoluais au Stade Malherbe de Caen. Les choses ne se sont pas faites sur un coup de tête, c’est plus le fruit d’un cheminement. Et je suis arrivé à la conclusion qu’après ma carrière, je me lancerai à coup sûr dans ce métier. »

    Pourquoi avoir choisi le trot en particulier ?


    « J’ai grandi à Carentan et là-bas, vous êtes entourés d’hippodromes spécialisés au trot. Depuis que je suis gamin, je vais au courses et par la force des choses, j’y ai pris goût, surtout que j’ai toujours été fasciné par les allures des trotteurs. Le choix d’intégrer l’AFASEC de Graignes en septembre dernier s’est donc fait naturellement. »

    A qui devez-vous votre passion pour les courses de trotteurs ?

    « Mon père est turfiste et il est passionné par le cheval. Il lui est même arrivé d’aller trotter des chevaux le matin à l’entraînement. Quand j’étais petit, je le suivais sur les hippodromes sans trop penser aux courses. Mais en grandissant, j’ai commencé à m’y mettre sérieusement. Je me souviens d’ailleurs avoir vu gagner Général du Pommeau à Graignes, l’un des hippodromes que j’ai le plus fréquenté dans mon enfance. »

    Plusieurs footballeurs, comme Jérôme Rothen, Luis Fernandez, Philippe Thys ou encore Pierre Deblock ont fait l’acquisition de trotteurs durant leur carrière. Est-ce que c’est votre cas ?

    « Oui, en effet. J’ai d’ailleurs pris mes couleurs en 2010. Grâce à mon ami Christophe Clin qui est du milieu et que je côtoie depuis très longtemps, j’ai acheté plusieurs chevaux et notamment Talara d’Occagnes, qui est à présent poulinière. A l’heure actuelle, j’ai Cacimba à l’entraînement chez Christophe, une fille de Prodigious qui m’a offert ma première victoire cet hiver à Vincennes. Mon but, ce n’est pas de gagner de l’argent. Je vais aux courses par plaisir avant tout. Quand on est footballeur professionnel, on a pas mal de pression et le fait d’aller voir mes chevaux à l’entraînement, en Normandie, ça me faisait penser à autre chose, un peu comme une échappatoire. »

    Qu’est-ce qui a été le plus dur à votre arrivée à l’AFASEC de Graignes ?


    « Se remettre à l’école (rires) ! Ce n’est pas facile au début car ça faisait longtemps que je ne m’étais pas retrouvé dans une salle de classe à prendre des cours. Mais je considère que c’est un passage obligé. Pour bien apprendre ce métier, il est nécessaire de passer par l’AFASEC et de procéder étape par étape. Soyons clair : il n’y a pas de régime de faveur. Je suis logé à la même enseigne que les autres. »

    Quelles similitudes trouvez-vous entre le trot et le football ?


    « Au foot comme au trot, l’entraînement est prépondérant. Au foot, on répète tous les jours les mêmes gestes, on ajuste, on fait des réglages, pour être de plus en plus performant le jour des matches. Au trot, c’est exactement la même chose : c’est la répétition des entraînements qui fait que votre cheval devient bon. A cela s’ajoute la science des artifices avec l’enrênement, le déferrage… C’est jamais pareil tous les jours : il y a des fois ou tout s’enchaîne bien et parfois, tout va de travers ! Au foot, on apprend à se gérer soi-même mais aussi à se fondre dans un collectif. Au trot, on forme un véritable binôme et ce qui importe le plus, c’est de bien comprendre son partenaire pour mieux s’adapter à lui. »

    Quels sont vos modèles parmi les professionnels du trot ?


    « En tant que compétiteur, je suis bien sûr très respectueux des grands entraîneurs même si je ne vais pas citer de nom en particulier. Tout le monde les connait. Je trouve cependant que l’on ne parle pas assez des "petits" qui travaillent tout aussi bien et qui font avec les moyens du bord. Aujourd’hui, c’est de plus en plus dur de s’en sortir. Alors même si j’admire les meilleurs entraîneurs, car ils ne sont pas arrivés là par l’opération du Saint-Esprit, je pense qu’il est important de ne pas oublier les "petits". »

    Et y a-t-il un trotteur qui vous a particulièrement marqué ?


    « Sans l’ombre d’un doute Ourasi. C’était le crack ultime. Tout le monde l’aimait ce cheval et il a marqué l’histoire des courses. Mais au vu de toutes les prouesses qu’il a déjà accomplies, il est impossible de ne pas mentionner Bold Eagle. C’est un cheval extraordinaire et son entraîneur fait un travail exceptionnel avec lui. »

    On l’imagine, votre formation de lad-jockey, qui va s’achever à la fin de l’année, n’est qu’une étape. Quel est votre objectif sur le long terme ?


    « Il faut être réaliste : je suis au plus bas de l’échelle et j’apprends à monter les marches. Alors je vais essayer de gravir gentiment les échelons. J’ai trop de respect pour les personnes qui font ce métier difficile pour prendre les choses à la légère et affirmer que je vais tout apprendre en un claquement de doigts. Sur le long terme, j’aimerais devenir entraîneur. Mais dans un premier temps, je serais déjà très content d’être embauché comme salarié au sein d’une écurie, car je n’ai pas encore de piste sérieuse. En intégrant une écurie, je pourrai driver en course. C’est pour ça que je fais cette reconversion. Je suis compétiteur dans l’âme : l’adrénaline de la compétition, je recherche ça, je vis pour ça ! ».

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