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Dimanche à Parislongchamp, Qatar Prix Vermeille (groupe I) - Dix ans après la douloureuse rétrogradation de Dar Re Mi, Star Catcher offre à John Gosden son premier Prix Vermeille, avec la complicité de Lanfranco Dettori, “un génie”, pour reprendre ses propres mots. La gagnante ne devrait pas s'aligner au départ de l'Arc de Triomphe.
“Va, cours, vole et venge-nous.” John Gosden avait-il toujours en mémoire la litigieuse rétrogradation de Dar Re Mi, il y a tout juste dix ans dans cette même épreuve, quand il a donné à Lanfranco Dettori les ultimes instructions ? Peut-être de manière inconsciente. De nos jours, conformément au nouveau code des courses, sa pensionnaire n’aurait jamais été dépossédée d’un succès mille fois mérité. La mémoire blessée ne cicatrice jamais complètement. À plus forte raison quand le mauvais sort semble s’acharner sur la blessure, comme pour en réveiller la douleur. La victoire qui lui échappe d’une courte tête en 2014 avec Pomology. Une nouvelle fois deuxième en 2017 avec Journey. À croire qu’une sorte de fatalité s’acharnait sur “mister groupe-man” dans le Prix Vermeille.
La malédiction a cependant pris fin dimanche après-midi. À l’image d’un chef d’orchestre connaissant aussi bien les qualités acoustiques de la salle que la palette sonore de ses musiciens, Lanfranco Dettori a contrôlé le mouvement du départ à l’arrivée. Presto à l’ouverture des stalles, andante à mi-montée, moderato dans la fausse ligne droite, puis prestissimo dans les quatre cents derniers mètres. “C’est un génie, s'enthousiasme John Gosden. Constatant que personne ne voulait aller devant, il a lui-même choisi de prendre la tête, mais il ne s’agissait en aucune façon d’une tactique établie à l’avance.” Malgré une brillante fin de course, Musis Amica, longtemps pointée en dernière position, doit se contenter d’une nette deuxième place devant sa compagne d’entraînement Ligne d'Or venue coiffer Villa Marina sur le poteau. Channel (Prix de Diane) et Anapurna (Oaks d’Epsom) n’ont pas été en mesure de se joindre à la lutte dans la phase finale.
La question d’une participation dans l’“Arc de Triomphe” a évidemment immédiatement été évoquée. “Nous allons plus probablement aller maintenant sur les Fillies Mares Stakes, fin octobre, à Ascot”, signale John Gosden, ravi d’enlever son premier Prix Vermeille. “Oui, l’“Arc de Triomphe” arrive trop vite, confirme Anthony Oppenheimer. Star Catcher est une pouliche très généreuse, très volontaire, mais je ne veux pas la brusquer. Ascot dans cinq semaines paraît bien plus raisonnable. La Breeders’ Cup représente également une option très sérieuse.” Le meilleur reste donc peut-être à venir. “Elle a encore progressé, selon moi, depuis sa victoire dans les Oaks irlandaises, estime Lanfranco Dettori. Elle devrait rester à l’entraînement l’an prochain et donc être redoutable à 4 ans.”
“Va, cours, vole et venge-nous.” John Gosden avait-il toujours en mémoire la litigieuse rétrogradation de Dar Re Mi, il y a tout juste dix ans dans cette même épreuve, quand il a donné à Lanfranco Dettori les ultimes instructions ? Peut-être de manière inconsciente. De nos jours, conformément au nouveau code des courses, sa pensionnaire n’aurait jamais été dépossédée d’un succès mille fois mérité. La mémoire blessée ne cicatrice jamais complètement. À plus forte raison quand le mauvais sort semble s’acharner sur la blessure, comme pour en réveiller la douleur. La victoire qui lui échappe d’une courte tête en 2014 avec Pomology. Une nouvelle fois deuxième en 2017 avec Journey. À croire qu’une sorte de fatalité s’acharnait sur “mister groupe-man” dans le Prix Vermeille.
La malédiction a cependant pris fin dimanche après-midi. À l’image d’un chef d’orchestre connaissant aussi bien les qualités acoustiques de la salle que la palette sonore de ses musiciens, Lanfranco Dettori a contrôlé le mouvement du départ à l’arrivée. Presto à l’ouverture des stalles, andante à mi-montée, moderato dans la fausse ligne droite, puis prestissimo dans les quatre cents derniers mètres. “C’est un génie, s'enthousiasme John Gosden. Constatant que personne ne voulait aller devant, il a lui-même choisi de prendre la tête, mais il ne s’agissait en aucune façon d’une tactique établie à l’avance.” Malgré une brillante fin de course, Musis Amica, longtemps pointée en dernière position, doit se contenter d’une nette deuxième place devant sa compagne d’entraînement Ligne d'Or venue coiffer Villa Marina sur le poteau. Channel (Prix de Diane) et Anapurna (Oaks d’Epsom) n’ont pas été en mesure de se joindre à la lutte dans la phase finale.
La question d’une participation dans l’“Arc de Triomphe” a évidemment immédiatement été évoquée. “Nous allons plus probablement aller maintenant sur les Fillies Mares Stakes, fin octobre, à Ascot”, signale John Gosden, ravi d’enlever son premier Prix Vermeille. “Oui, l’“Arc de Triomphe” arrive trop vite, confirme Anthony Oppenheimer. Star Catcher est une pouliche très généreuse, très volontaire, mais je ne veux pas la brusquer. Ascot dans cinq semaines paraît bien plus raisonnable. La Breeders’ Cup représente également une option très sérieuse.” Le meilleur reste donc peut-être à venir. “Elle a encore progressé, selon moi, depuis sa victoire dans les Oaks irlandaises, estime Lanfranco Dettori. Elle devrait rester à l’entraînement l’an prochain et donc être redoutable à 4 ans.”
