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Sauf revirement, suite à l'allocution du Premier ministre, Edouard Philippe, ce jeudi 7 mai, les courses devraient reprendre à huis clos, lundi. L'institution s'y prépare depuis des semaines en s'appuyant sur un cahier des charges aussi strict que précis. Le secrétaire général de la Fédération Nationale des Courses Hippiques, Pierre Préaud, nous expose les consignes indispensables pour une bonne éventuelle reprise…
• Sachant que la surveillance policière va être intensifiée, combien de personnes seront autorisées à rentrer sur les hippodromes à partir de lundi ?
Au moment où on se parle (mercredi midi), contrairement à ce qui était en vigueur à la mi-mars (pas plus de 100), l'État n'a pas pris de dispositions sur le nombre maximum de personnes pouvant travailler sur les lieux. Ceci dit, très clairement, nous préconisons qu'il y ait le moins de monde possible pour limiter les risques de propagation du virus, sachant que les effectifs consacrés à la sécurité et à la régularité des courses ne seront pas réduits pour veiller à la bonne organisation des épreuves.
• Comment allez-vous contrôler les personnes ?
Nous demandons aux hippodromes de limiter, selon leur configuration, les accès. L'idée est d'en avoir un au niveau du parking des vans et un pour recevoir les autres acteurs (salariés d'hippodromes, les quelques bénévoles présents, techniciens et jockeys-drivers). Le contrôle va s'opérer en trois étapes. À son arrivée sur l'hippodrome, toute personne doit porter un masque. À défaut, nous lui en remettrons un. Sa température corporelle sera contrôlée et personne ne rentrera à plus de 38°. Si tout est OK, chacun s'inscrira sur un registre qui a pour vocation de savoir qui est présent ce jour-là sur l'hippodrome.
• Comment allez-vous gérer les flux quand il y a aura énormément de partants ?
Il est demandé aux professionnels d'être vraiment respectueux : arriver au dernier moment avant la première course qu'ils vont courir (en prenant en compte bien sûr le temps nécessaire pour préparer leur protégé avant l'épreuve) et quitter l'hippodrome le plus tôt possible après leur dernière course, une fois les soins assurés et les prélèvements éventuels anti-doping effectués.
• Êtes-vous en mesure d'affirmer que tous les hippodromes pourront fournir aux personnes qui viendront travailler aux courses le matériel sanitaire de protection indispensable ?
Les hippodromes vont recevoir des stocks de gants, masques, lingettes, gels, ainsi que des thermomètres. Il s'agit d'un stock de secours. On recommande vivement aux personnes, pour leur santé et afin d’éviter d'amener le virus de l'extérieur, de porter déjà un masque à leur arrivée et d'avoir un flacon de gel sur eux.
• Qui va surveiller les personnes tout au long de la journée et que risquent celles qui négligeront des consignes ?
Un référent Covid-19 sera désigné sur chaque hippodrome. Il sera aidé dans cette tâche de surveillance, mais chacun doit être responsable ! Si des personnes ne respectent pas les règles du jeu, il y aura un rappel à l'ordre qui pourra aller beaucoup plus loin si nécessaire. S'il le faut, un salarié sera sanctionné dans le cadre du code du travail, un prestataire verra son contrat remis en cause et un socioprofessionnel pourra faire l'objet de mesures prises par les Commissaires de courses. Les sociétés mères sont en train de plancher sur ce sujet au cas où quelqu'un mettrait sa santé en péril, celle des autres et l'organisation des courses.
• Quelle est votre plus grande crainte à quelques jours de la réouverture tant espérée ?
Je n'en n'ai pas particulièrement. Il faut que nous soyons hyper vigilants jusqu'au bout. Nous avons un cahier des charges qui tient la route. Il a été partagé et validé avec toutes les sociétés de courses appelées à courir et elles se sont engagées à le mettre en œuvre en toute connaissance de cause. Les associations professionnelles ont toutes acquiescé à la présentation du document, se montrant bien conscientes de ces indispensables contraintes pour que tout se passe bien. Si, à travers les décisions à venir, l'État confirme sa confiance envers les courses, je n'ai pas d'inquiétudes particulières pour le bon déroulement de l'organisation.
Qui a le droit de se rendre aux courses ?
Seulement les gens qui travaillent. Le cahier des charges a mis l’accent sur un nombre maximum de personnes autorisées à franchir les grilles de l'hippodrome, sous des conditions très strictes. Outre quelques bénévoles, salariés et prestataires, seulement deux personnes seront autorisées par cheval (l'entraîneur ou son représentant et le lad), ce qui exclut le propriétaire, l'éleveur, l'agent de jockey, voire le courtier.
Que ne trouverez-vous pas sur l’hippodrome ?
Tous les espaces intérieurs (loges, salons) seront fermés au public, sauf les balances. Il n’y aura pas de prise de pari, donc aucun guichet et aucune borne accessibles. Idem pour tous les points de vente ou de restauration ; sur certains sites, des paniers repas seront prévus mais il faudra respecter la distance d'1,50 mètre au moment de consommer. Du côté des vestiaires des jockeys, les douches et le sauna sont condamnés.
Quels sont les hippodromes autorisés à courir ?
L’institution a décidé de ne retenir que les hippodromes classés en pôles nationaux, pôles régionaux ou 1re catégorie. David Aelion, responsable province à France Galop, précise : “Pour les hippodromes mixtes, la catégorie retenue est la plus élevée du trot ou du galop. On pourra, par exemple, courir au galop sur un hippodrome de 2e catégorie dans la discipline s'il est classé par ailleurs en 1re catégorie au trot ; l'inverse est vrai également. Il faut insister sur le fait qu'il n'y a pas de sanction à l'égard des hippodromes qui ne pourront pas courir. Ce n'est pas l'esprit. En déplaçant des épreuves sur des champs de courses répondant aux critères, nous avons cherché avant tout à permettre aux professionnels de retrouver les courses qui figuraient au programme.” À ce stade, seule la société de Nancy a fait part de son impossibilité, compte-tenu d'un contexte local particulier, d’être en mesure d'organiser des courses. Pierre Préaud commente : “Je rends hommage aux bénévoles et au président de Nancy qui ont été clairs et qui ont préféré dire tout de suite qu'ils ne seraient pas prêts. C'est tout à fait responsable de leur part et je respecte complètement leur décision.”
Le cahier des charges en questions
• à quel moment faudra-t-il porter un masque ?
Dès l’entrée sur l'hippodrome.
• Devrez-vous décliner votre identité ?
Oui, un registre consignera toutes les entrées et sorties (nom, prénom, fonction et numéro de téléphone portable) mais aussi les heures d'arrivée et de départ. Ce registre pourrait permettre, a posteriori, à l'autorité publique, de vérifier le nombre de personnes maximum présentes simultanément sur site. Et de prévenir éventuellement les acteurs en cas de déclaration d'un cas positif de Covid-19.
• Y aura-t-il un service d'ordre sur les lieux ?
Cela n'a pas été expressément prévu. Chaque hippodrome utilisera un dispositif qui lui est habituel en la matière, en s'appuyant parfois sur un prestataire extérieur.
• Comment cela va-t-il se passer dans les vestiaires ?
Distance de sécurité oblige, soit l'hippodrome sera en mesure d'étendre son vestiaire dans des zones annexes (avec des sanitaires à proximité), soit il sera demandé au driver ou jockey de se changer dans son véhicule.
• Combien de temps avez-vous le droit de rester sur l'hippodrome ?
Quel que soit son rôle, chaque personne doit strictement limiter son temps de présence dans l'enceinte de l'hippodrome au minimum nécessaire. Chacun doit arriver le plus tard possible et repartir le plus tôt possible. Si un professionnel a par exemple un partant dans l'épreuve d'ouverture, une fois les soins terminés à son cheval, il ne pourra pas stationner dans l'enceinte des écuries. Direction les gradins ou le bord de piste, les regroupements sont à proscrire impérieusement !
• Y aura-il un commentateur sur l'hippodrome ?
En cas de réunion Premium, le son des commentateurs d'Equidia sera diffusé. Pour les autres rendez-vous, il devrait y avoir un speaker sur place.
• Sachant que la surveillance policière va être intensifiée, combien de personnes seront autorisées à rentrer sur les hippodromes à partir de lundi ?
Au moment où on se parle (mercredi midi), contrairement à ce qui était en vigueur à la mi-mars (pas plus de 100), l'État n'a pas pris de dispositions sur le nombre maximum de personnes pouvant travailler sur les lieux. Ceci dit, très clairement, nous préconisons qu'il y ait le moins de monde possible pour limiter les risques de propagation du virus, sachant que les effectifs consacrés à la sécurité et à la régularité des courses ne seront pas réduits pour veiller à la bonne organisation des épreuves.
• Comment allez-vous contrôler les personnes ?
Nous demandons aux hippodromes de limiter, selon leur configuration, les accès. L'idée est d'en avoir un au niveau du parking des vans et un pour recevoir les autres acteurs (salariés d'hippodromes, les quelques bénévoles présents, techniciens et jockeys-drivers). Le contrôle va s'opérer en trois étapes. À son arrivée sur l'hippodrome, toute personne doit porter un masque. À défaut, nous lui en remettrons un. Sa température corporelle sera contrôlée et personne ne rentrera à plus de 38°. Si tout est OK, chacun s'inscrira sur un registre qui a pour vocation de savoir qui est présent ce jour-là sur l'hippodrome.
• Comment allez-vous gérer les flux quand il y a aura énormément de partants ?
Il est demandé aux professionnels d'être vraiment respectueux : arriver au dernier moment avant la première course qu'ils vont courir (en prenant en compte bien sûr le temps nécessaire pour préparer leur protégé avant l'épreuve) et quitter l'hippodrome le plus tôt possible après leur dernière course, une fois les soins assurés et les prélèvements éventuels anti-doping effectués.
• Êtes-vous en mesure d'affirmer que tous les hippodromes pourront fournir aux personnes qui viendront travailler aux courses le matériel sanitaire de protection indispensable ?
Les hippodromes vont recevoir des stocks de gants, masques, lingettes, gels, ainsi que des thermomètres. Il s'agit d'un stock de secours. On recommande vivement aux personnes, pour leur santé et afin d’éviter d'amener le virus de l'extérieur, de porter déjà un masque à leur arrivée et d'avoir un flacon de gel sur eux.
• Qui va surveiller les personnes tout au long de la journée et que risquent celles qui négligeront des consignes ?
Un référent Covid-19 sera désigné sur chaque hippodrome. Il sera aidé dans cette tâche de surveillance, mais chacun doit être responsable ! Si des personnes ne respectent pas les règles du jeu, il y aura un rappel à l'ordre qui pourra aller beaucoup plus loin si nécessaire. S'il le faut, un salarié sera sanctionné dans le cadre du code du travail, un prestataire verra son contrat remis en cause et un socioprofessionnel pourra faire l'objet de mesures prises par les Commissaires de courses. Les sociétés mères sont en train de plancher sur ce sujet au cas où quelqu'un mettrait sa santé en péril, celle des autres et l'organisation des courses.
• Quelle est votre plus grande crainte à quelques jours de la réouverture tant espérée ?
Je n'en n'ai pas particulièrement. Il faut que nous soyons hyper vigilants jusqu'au bout. Nous avons un cahier des charges qui tient la route. Il a été partagé et validé avec toutes les sociétés de courses appelées à courir et elles se sont engagées à le mettre en œuvre en toute connaissance de cause. Les associations professionnelles ont toutes acquiescé à la présentation du document, se montrant bien conscientes de ces indispensables contraintes pour que tout se passe bien. Si, à travers les décisions à venir, l'État confirme sa confiance envers les courses, je n'ai pas d'inquiétudes particulières pour le bon déroulement de l'organisation.
Qui a le droit de se rendre aux courses ?
Seulement les gens qui travaillent. Le cahier des charges a mis l’accent sur un nombre maximum de personnes autorisées à franchir les grilles de l'hippodrome, sous des conditions très strictes. Outre quelques bénévoles, salariés et prestataires, seulement deux personnes seront autorisées par cheval (l'entraîneur ou son représentant et le lad), ce qui exclut le propriétaire, l'éleveur, l'agent de jockey, voire le courtier.
Que ne trouverez-vous pas sur l’hippodrome ?
Tous les espaces intérieurs (loges, salons) seront fermés au public, sauf les balances. Il n’y aura pas de prise de pari, donc aucun guichet et aucune borne accessibles. Idem pour tous les points de vente ou de restauration ; sur certains sites, des paniers repas seront prévus mais il faudra respecter la distance d'1,50 mètre au moment de consommer. Du côté des vestiaires des jockeys, les douches et le sauna sont condamnés.
Quels sont les hippodromes autorisés à courir ?
L’institution a décidé de ne retenir que les hippodromes classés en pôles nationaux, pôles régionaux ou 1re catégorie. David Aelion, responsable province à France Galop, précise : “Pour les hippodromes mixtes, la catégorie retenue est la plus élevée du trot ou du galop. On pourra, par exemple, courir au galop sur un hippodrome de 2e catégorie dans la discipline s'il est classé par ailleurs en 1re catégorie au trot ; l'inverse est vrai également. Il faut insister sur le fait qu'il n'y a pas de sanction à l'égard des hippodromes qui ne pourront pas courir. Ce n'est pas l'esprit. En déplaçant des épreuves sur des champs de courses répondant aux critères, nous avons cherché avant tout à permettre aux professionnels de retrouver les courses qui figuraient au programme.” À ce stade, seule la société de Nancy a fait part de son impossibilité, compte-tenu d'un contexte local particulier, d’être en mesure d'organiser des courses. Pierre Préaud commente : “Je rends hommage aux bénévoles et au président de Nancy qui ont été clairs et qui ont préféré dire tout de suite qu'ils ne seraient pas prêts. C'est tout à fait responsable de leur part et je respecte complètement leur décision.”
Le cahier des charges en questions
• à quel moment faudra-t-il porter un masque ?
Dès l’entrée sur l'hippodrome.
• Devrez-vous décliner votre identité ?
Oui, un registre consignera toutes les entrées et sorties (nom, prénom, fonction et numéro de téléphone portable) mais aussi les heures d'arrivée et de départ. Ce registre pourrait permettre, a posteriori, à l'autorité publique, de vérifier le nombre de personnes maximum présentes simultanément sur site. Et de prévenir éventuellement les acteurs en cas de déclaration d'un cas positif de Covid-19.
• Y aura-t-il un service d'ordre sur les lieux ?
Cela n'a pas été expressément prévu. Chaque hippodrome utilisera un dispositif qui lui est habituel en la matière, en s'appuyant parfois sur un prestataire extérieur.
• Comment cela va-t-il se passer dans les vestiaires ?
Distance de sécurité oblige, soit l'hippodrome sera en mesure d'étendre son vestiaire dans des zones annexes (avec des sanitaires à proximité), soit il sera demandé au driver ou jockey de se changer dans son véhicule.
• Combien de temps avez-vous le droit de rester sur l'hippodrome ?
Quel que soit son rôle, chaque personne doit strictement limiter son temps de présence dans l'enceinte de l'hippodrome au minimum nécessaire. Chacun doit arriver le plus tard possible et repartir le plus tôt possible. Si un professionnel a par exemple un partant dans l'épreuve d'ouverture, une fois les soins terminés à son cheval, il ne pourra pas stationner dans l'enceinte des écuries. Direction les gradins ou le bord de piste, les regroupements sont à proscrire impérieusement !
• Y aura-il un commentateur sur l'hippodrome ?
En cas de réunion Premium, le son des commentateurs d'Equidia sera diffusé. Pour les autres rendez-vous, il devrait y avoir un speaker sur place.
