Présent, futur, passé... Accidentée dans le Prix de l'Atlantique, ce dimanche, la belle Vanika du Ruel devrait, prochainement, entamer une nouvelle carrière... Celle de poulinière !
Les larmes aux yeux, la gorge nouée et la voix sanglotante.
Annick Bazin, propriétaire et éleveur de Vanika du Ruel, est on ne peut plus touchée par la fin de carrière prématurée de sa petite et valeureuse championne. C'est dans ces conditions qu'elle s'est exprimée au sujet du fruit de son élevage. “Je suis très peinée de la voir terminer sa carrière ainsi, mais il ne faut pas oublier toutes les joies qu'elle nous a apportées, commente-t-elle. Hier (lire samedi), déjà après le heat, son mentor était sceptique.
Peut-être aurions-nous dû la déclarer non partante...
Elle a sûrement forcé sur le membre opposé à son ancienne blessure. Nous allons maintenant voir avec le vétérinaire de Franck Anne l'étendue des dégâts et si sa blessure n'est pas trop grave, elle ne devrait pas tarder à être saillie au Haras de Sassy, chez Jean-Yves Lhérété, par le crack Timoko, auquel elle s'est souvent heurtée.
Nous n'avons pas encore regardé si leurs courants de sang correspondent bien, mais je trouve que leurs profils sont compatibles.”
Une “Étoile” dans les mémoires
Si les bons souvenirs avec l'alezane fille de Jardy sont légion, il y en a un qui restera indélébile dans l'esprit des époux Bazin : “Sa victoire dans le Prix de l'Étoile, sans hésitation. Ce jour-là, elle avait vraiment fait le spectacle, réalisant une véritable démonstration de force. Elle montrait alors qu'elle survolait sa génération. Ses prestations dans le Critérium de Vitesse de la Côte d'Azur sont également mémorables. Elle est parvenue à durer, ce qui n'est pas chose aisée de nos jours. De toute façon, elle a été héroïque à chacune de ses tentatives... Le fait d'avoir couru le Prix d'Amérique à deux reprises avec elle restera également gravé dans nos mémoires. J'espère qu'elle nous fera plaisir au haras, pour que l'aventure continue un long moment, et que nous retomberons un jour sur une jument de sa valeur. En attendant, nous vivons une des périodes les plus difficiles de notre vie d'éleveurs et de propriétaires.”
L'avenir lui appartient.
Bon vent “Vanika” !
Jérémy LÉVY